1786 Régiment de Courten Les Invalides
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HISTORIQUE 1689 -1791
Un régiment suisse du Valais sous le nom de Courten, fut amené en France en juin 1657, pour prendre part à la guerre d’Espagne
Il fut envoyé en Picardie.mais nous ne savons rien de ses états de services durant la camapgne
Il occupa alors le 127ème rang parmi les régiments d’infanterie
Il fut congédié le 12 décembre 1659 après la paix des Pyrénées
Trente ans apres la république du Valais autorisa, en décembre 1689, par traité spécial ou capitulation, la levée d’un régiment parmi les bourgeois et sujets de la « louable république ». Ce régiment fut réellement levé en 1691, en vertu d’une commission du 6 février 1690,délivrée à M. Etienne de Courten, capitaine aux Gardes Suisses.
Ce régiment, servit la France sans interruption jusqu’à la Révolution, sous le même nom de Curten, qui lors du licenciement général des corps suisses, portait le numéro 86. Pendant son existence de plus d’un siècle, il prit part à presque toutes les guerres dans lesquelles la France fut impliquée
Il comptait à sa création 12 compagnies
Les campagnes
GUERRE DE LA LIGUE D’AUGSBOURG (1690 – 1697)
Lla révocation de l’édit de Nantes, les ambitions de Louis XIV, éveillèrent les craintes de l'Europe. Aussi l'Allemagne, l’Autriche, l’Espagne, la Hollande, la Suède, conclurent une alliance contre lui ce fut la ligue d’Augsbourg (1686).
Cette guerre à trois théâtres principaux, les Pays-Bas, le Rhin, les Alpes. Le régiment de Courten fit partie de l’armée des Pays-Bas commandée alors par le maréchal de Luxembourg, combattant l’armée du prince de Waldeck, composée des Hollandais, des Espagnols et de l’armée des Cerdes.
Les Coalisés furent battus à la bataille de Fleurus Mais le régiment levé en 1691 ne participa sous la direction de Vauban qu’a la la prise de Namur ( 30 juin 1692 )auquel il contribua fortement
Apres la victoire de Steinkerque (4 août 1692) Courten fit toute la campagne participant au bombardement de Charleroi.
Les affrontements se deroulerent souvent en Belgique (Merssinden, Dixmude et de Deynse (1695) et Namur qui fut investie le 1er juillet Après vingt jours de tranchée ouverte, la ville dût se rendre (4 août). Mais Bouffiers continua à défendre la citadelle qui, ne capitula qu’avec les honneurs de la Guerre le 1e septemebre La paix fut signée en 1697 à Ryswick
Nombres de régiments furent réformés en 1698 mais Courten reste sur pied et reçut même le 18 janvier la plus grande partie des hommes du régiment de Monnin suisse. Courten,reçut alors le numéro 109.
GUERRE DE LA SUCCESSION D’ESPAGNE (1701-1714)
Le traité de Ryswick, permettait à la Hollande, de tenir garnison en Belgique mais au mépris de ce traité Louis XIV s’empara des garnisons
De plus en 1701 le duc d’Anjou, petit-fils de Louis XIV venait de recevoir la couronne d’Espagne sous le nom de Philippe V. en renoncant à toute prétention à la couronne de France. Mais Louis XIV, par lettres patentes, le reconnut apte à lui succéder en cas d’extinction de la branche directe.
L’Europe effrayée de voir deux grands royaumes dans la même main, renoua la Ligue à laquelle prit part aussi l’Angleterre, dont Guillaume d’Orange était devenu roi. Cette guerre, que Louis XIV provoqua, eût quatre théâtres : les Pays-Bas, l’Allemagne, les Pyrénées, les Alpes.
Le Archiduc harles d’Autriche forma à Lisbonne, une armée anglo-portugaise et marcha contre Philippe V. Il débarqua devant Barcelone qui se souleva et le proclama Roi
L’armée francaise avecle régiment de Curten sous mes ordres du duc de Nouailles passe en Espagne en février 1702 et commence le siege de Barcelone avec les troupes de Philippe V Mais l’arrivée d une flotte anglaise avec debarquement à la clef fit lever le siège (12 mai 1702).
Dans les Pays Bas deux places à soutenir un siège contre l’armée du duc de Malborough.
Liège capitula en septembre 1702
En 1703 Malborough pris l’offensive mais fut battu à Echeren (30 juin) Durant cette bataille Le sous lieutenant de Courten, fils du colonel agé de 15 ans fut tué
Ensuite le régiment, après cette campagne fut envoyé dans le Languedoc où malgré la révocation de l’Edit de Nantes et les dragonnades, le culte protestant était encore célébré
Vers 1702, commenca la révolté de Camisards dans les Cévennes qui fut combattu par les troupes du maréchal de Montrevel, remplacé par le Maréchal de Villars, qui divisa et dispersa les bandes de camisards de Cavalier Roland et Ravenel C’est en 1704, près de Massane, que le régiment de Courten participa à la déroute de la dernière bande
En avril 1707 Noailles s’empare de Puicerda et de Belver Le Régiment de Courten, y participe
en 1708 l’armée de Noailles, repasse les Pyrénées, traversa toute la Catalogne et fit le siège de
Tortose ( 2 juin au 16 juillet )Le régiment resta dans le Roussillon toute l’année 1709. Mais c’est en Flandres que tout se joue avec les défaites françaises de Malplaquet.
Entretemps sur le front d’opération Méditerranéen la Catalogne ne renonce pas à ses projets d’indépendance et elle dut être conquise par nos armes
La guerre se termina après la victoire de Denain
Le régiment fut envoyé ensuite à l’armée du Var ; il revint en Roussillon pendant les années 1712 et 1713.
SOUMISSION DE LA CATALOGNE
L’année suivante l’île Majorque qui d’après les traités revenait à l’Espagne se révolta et Courten fut débarqué sur l’ile .Après un semblant de résistance des villes d’Aloudia et Palma, Majorque se soumit.
Après expédition, le régiment de Courten, rentré en France fut constitué à deux bataillons formant ensemble 17 compagnies, réduites de 190 à 160 hommes. Il prit le numéro 102, il prendra le numéro 101 en 1720. Le 1er janvier 1720, les compagnies furent mises à 200 hommes et le 28 avril 1721, elles furent de nouveau réduites à 160 hommes.
GUERRE DE LA SUCCESSION DE POLOGNE (1733-1735)
Stanislas Leczinski, beau-père de Louis XV, fut rappelé au trône de Pologne en 1733. La France, l’Espagne, la Sardaigne le soutinrent ; au contraire, son adversaire Auguste III fut appuyé par l’Autriche et la Russie. La guerre à trois théâtres, la Pologne, l’Italie et l’Allemagne
En Pologne, les Russes obligèrent Stanislas à fuir et l’assiégèrent dans la place de Dantzig (1733). En Allemagne, les Français s’emparèrent de la Lorraine (1733). En Italie, nos troupes étaient victorieuses dans la plaine du PO à Parme, à Guastalla, à Bitonto (1734).
Le régiment de Courten,demeura durant cette campagne sur la rive gauche du Rhin. L’armée de Noailles investit, assiégea et prit Philipsbourg, Il participa aussi à la prise de Trèves et de Traerback. Il passa l’hiver à Trèves Ses grenadiers prirent part en 1735 aux combats de Clausen et de la Salm ensuite le régiment occupa les positions de Phalz et de Kick, pour protéger lescommunications de l’armée, qui se retirait sur Trèves.
Le traité de Vienne mettre un point final à la guerre en 1738,
La Lorraine sera française à la mort de Stanislas
Dès la fin des hostilités, les compagnies de Courten avaient été réduites à 160 hommes.Le 8 janvier 1737, le régiment fut réduit de nouveau à deux bataillons de 4 compagnies de 160 hommes. Il tint son quartier d’hiver à Givet et à Avesnes. En 1741, il était en garnison à Bergues.
GUERRE DE LA SUCCESSION D’AUTRICHE (1741 – 1748)
Par la pragmatique sanction en 1713, Charles VI, empereur d’Allemagne, assurait sa succession à sa fille Marie Thérèse, contrairement aux usages de la maison d’Autriche.
A sa mort en 1740 sa succession fut disputée à Marie Thérèse par cinq prétendants,
La guerre se déroula entre l’Autriche, la Saxe, la Sardaigne et l’Angleterre contre la France, la Prusse, la Bavière et l’Espagne.
La guerre se fit sur trois théâtres principaux : l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas.
En Allemagne, Frédéric II s’empara de la Silésie. Mais les troupes françaises sous les commandements de Belle Isles Broglie et Noailles furent rejetés de la Bohême sur le Rhin
En Italie nous fûmes battus à Plaisance (1746) et La Provence fut envahie, mais Belle Isle prit Nice et parvint jusqu’à Gênes.
Dans les Pays-Bas, les hostilités ne commencèrent qu’en 1744. Le régiment de Courten, fut stationné à Douai pendant les premières campagnes de cette guerre.
Sur le théâtre de guerre des Pays-Bas, Noailles enleva les places entre l’Escaut et la mer, tandis que Maurice de Saxe couvrait ses opérations
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Fontenoy 11 Mai 1745 |
Dans la campagne de 1745, le maréchal de Saxe investit d’abord Tournai et ensuite il remporte la bataille de Fontenoy ( 11 mai 1745 ) Courten pris part à cette action.
Le régiment de Courten perdit à Fontenoy : le lieutenant-colonel Marclesy Nicolas, les trois capitaines : Lecht, Beausobre, Preux, les deux lieutenants : La Pierre,Bergerie, l’enseigne Ebiher et 75 bas-officiers et soldats. Le colonel Maurice de Courten, 14 officiers, plus de deux cents hommes furent blessés,
Après cette victoire l’armée retourna dans les tranchées et continua le siège de Tournai qui se rendit bientôt. Successivement les places entre l’Escaut et la mer ouvrirent leurs portes. (Oudenarde, Termonde, Ostende, et Nieuport.
Courten contribua à la reddition de la citadelle d’Anvers, le 15 mars 1746 les Alliés se retranchèrent au nord-ouest de Liège à Raucoux qui fut attaquée le 11/10/1746
Après la pause hivernale le maréchal de Saxe marche sur Maëstricht,en livrant bataille le passage /l’armée alliée qui s’était fortifiée dans le village de Lawfeld le 2Juillet 1747.
Le régiment s'illustre au siege de Berg op Zoom dans le Brabant hollandais (mi juillet mi septembre 1747
En 1748 le maréchal de Saxe s'empara de Maëstricht le 18 /10/1748 la paix d’Aix la Chapelle terminait cette guerre Depuis le 10 décembre 1748 les compagnies avait été réduites à 125 hommes. En 1749, elles furent même réduites à 120 hommes. Cette même année à la formation des Grenadiers de France et après le licenciement de plusieurs régiments Courten prit le numéro 90 qu’il laissa l’année suivante pour le numéro 91.
GUERRE DE SEPT-ANS (1756-1763)
L’Angleterre, toujours à l affut pour ruiner notre marine et nos colonies, provoqua des conflits aux Indes et dans l’Amérique du Nord. Louis XV porta la guerre en Hanovre dont le roi d’Angleterre était souverain, il s’allia avec l’Autriche contre la Prusse.Les autres alliés de la France furent la Suède, la Russie, la Saxe.
Courten faisant partie de l' armée de secours du prince de Soubise parti au combat avec deux bataillons de 6 compagnies à 120 hommes (réforme du 1er avril 1756 ). Mais il ne fut pas beaucoup engagé dans cette guerre où la France n’opéra que sur deux théâtres, le Hanovre et les bassins de la Saale, du Haut Weser, du bas Rhin. Le régiment en janvier 1758 fit partie du renfort envoyé au duc de Broglie siège de Brême qui se rendit le 16 janvier. Fin février il revient sur le Rhin et ne prend plus une part active à cette guerre.
Apres un debut de campgne dans le Hannovre où d’Estrée fut vainqueur à Hastenbeck (26 juillet 1757). et Richelieu à Closter-Sevren (8septembre 1758 ).
Sur les autres théâtres les Français furent battus à Rosback (1757), à Crevelt (1758).mais ils remportent la victoire de Clostercamp (1760) Suit une série de defaites( Willingaushen Grebestein) qui prent fin avec le traité de Paris en 1763 qui met fin à cette guerre.
Courten est en garnison à Longwy et depuis l’ordonnance constitutive du 10 décembre 1762, il portait le n° 76.
Vers la Révolution Française
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Suit une longue période d'inativites et de changements de garnison. De Longwy, Courten alla à Sarrelouis en décembre 1763, à Toulon en août 1764. Le 21 mai 1764 , les compagnies furent doublées, le bataillon eut alors 9 compagnies dont une de grenadiers.
Courten, alla à Strasbourg en août 1765 ; au fort Louis de Rhin en mai 1766, à Vissembourg en octobre 1766 et au camp de Compiègne en juillet 1767. Après les manoeuvres, il se rendit à Besançon d’où il passa à Douai en septembre 1769, à Brest en janvier 1771. Cette année vit supprimer le régiment des Grenadiers de France (4 août) ce qui fit monter Courten au 75ème rang. Les légions mixtes légères supprimées le 25 mars versèrent leur infanterie dans les régiments à raison d’une compagnie de Chasseurs par régiment. Cette réforme (suppression et dédoublement de onze vieux régiments )fit faire un nouveau pas vers l’organisation réglementaire. Le régiment fut composé de 2 bataillons de 6 compagnies dont 1 de grenadiers, 1 de chasseurs, 4 de fusiliers, les 2 premières à 101 hommes, les deux dernières à 116 hommes. Cette opération fit descendre Courten jusqu’au 89ème rang. En 1776, Courten était à Valenciennes, puis à Bouchain en juin, à Landrecies et à Anvers en 1777, à Saint-Valéry et à Eu en mai 1778, à Belle Isle en juin 1778, à La Rochelle en novembre 1781, à Saintes en octobre 1782 où il fut employé pendant deux ans au dessèchement des marais de la Charente et se rendit à Bayonne en novembre 1784. Il revint à Saintes en mars 1785. Il fut envoyé à Toulon en mai 1786 et de là à Sarrelouis en juin 1788. Par suite de la transformation du Royal Corse et du Royal Italien, en bataillons de Chasseurs à pied, le 17 mars 1788, Courten prit cette année le numéro 88. Au mois de septembre de cette même année, Courten fit partie du camp de Metz et en juillet 1789, il fut appelé à Paris mais il reçut contrordre en route, le 17 juillet à la Ferté-sous-Jouarre et retourna à Sarrelouis d’où il alla à Cambrai au mois de décembre.
Mais les autorités du Valais défende au régiment de prêter le serment décrété par l’Assemblée Nationale le 13 juin 1791. Aussi Courten devient le 86ème REGIMENT DE LIGNE jusqu’à son licenciement. Il faut se rappeler que depuis le 1er janvier 1791, les vieux noms des régiments avaient été supprimés, du moins comme appellation officielle car les noms, sous lesquels ils avaient combattu depuis des siècles, étaient pour les corps des titres de noblesse,
En 1792, les Autrichiens menaçant la frontière du Nord il fut mis en garnison à Valenciennes et fut dirigé sur Douai au mois d’août
Le 14 décembre 1791, fut formée l’armée du Nord sous les ordres du maréchal de Rochambeau avec le 86 RI dans la 1ère division. Le 20 août 1792 l’Assemblée avait congédié tous les régiments suisses, avec les égards dus à leurs longs et loyaux services. L’Assemblée décréta que le pouvoir exécutif serait chargé de témoigner aux cantons helvétiques, au nom de la nation française, la reconnaissance pour les services rendus dans les armées françaises par les régiments suisses
Le 86e RI fut licencié en septembre 1792 à Valenciennes
La Révolution et l'Empire
Toutefois nombres d'officiers et soldats suisses s'engagèrent dans les régiments français, et les bataillons de volontaires et ensuite dans la légion germanique.
En 1794, il s'appelle 86e demi-brigade (1ère formation) ; puis en 1796, c'est la 86e demi-brigade (2e formation), et en 1803 c'est le 86e régiment d'infanterie.
En 1802, il fait partie de l'expédition de Saint-Domingue ; en 1807 il est au Portugal et entre à Lisbonne le 2 décembre.
En 1813, il prend part la campagne d'Espagne, et le général Foy écrit le 86e a tenu une conduite au-dessus de tout éloge.
En 1814, il participe à la bataille glorieuse de Toulouse.
Cette même année le 2e bataillon est à Dresde, il fait 1500 prisonniers et prend 150 voitures. Le 86e prend part à la campagne de France.
En 1815, il combat à Ligny.
Il disparaît à Waterloo. Ses traditions sont reprises par le Le 2e Léger
1815/ 1966
en 1855 l’infanterie légère est dissoute et les régiments sont convertis en infanterie de ligne,
prenant un numéro à la suite des 75 déjà existants. Le 2e devient donc le 86e régiment d’infanterie de ligne.
Il s'illustre en Crimée au Mamelon Vert et en Italie à Magenta et à Solférino.
En 1870 il fait partie du 5e corps. Il combat à Sarrebruck et à Froeschviller. Il prend part à la bataille de Sedan
Il part ensuite en Algérie ou le 2e bataillon prend part à l'expédition du Sud-Oranais.
En 1914 il met sur pied son régiment de réserve, le 286e RI
Il est dissout en 1920 pour être recréé en 1939
Apres la Campagne France il est dissous pour être recréé en 1944 et dissous à nouveau en 1945
Après la Guerre d'Algérie voit la recréation de la 1re compagnie du 86e R.I.
En 1966 il est dissous définitivement
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Wikipedia |
COMPOSITION D’UN REGIMENT SUISSE
bataillons de 4 compagnies à 160 hommes, officiers compris ou 155 hommes et 5 officiers. 1 colonel 1 lieutenant-colonel 1 major 2 aides major
Total des officiers d’état-major : 5 officiers
Le colonel et le lieutenant-colonel comptent à leur compagnie comme capitaines. De sorte que 3 officiers seulement sont en dehors des compagnies. L’un des capitaines de compagnie est
commandant de bataillon, 2 autres sont capitaines de grenadiers.Chaque compagnie comprend :
capitaine 1 capitaine lieutenant 1 lieutenant 1 sous-lieutenant et 1 enseigne Total 5 officiers par compagnie.
HOMMES DE TROUPE DE CHAQUE COMPAGNIE 1741
sergents 6 caporaux 6 anspessades 4 trabans 126 fusiliers 4 tambours 1 fifre total 155 hommes