Panzerkampfwagen, "Maus"
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Cet article est consacré au char super lourd Allemand le Maus
En juin 1942 commence les études sur la faisabilité d’un char super lourd de 100 tonnes
Ils regroupent les acteurs suivant Hitler, Albert Speer, et le Dr Ferdinand Porsche
Porsche est à cette époque président de la Panzer Kommission, et il est très influent tant dans les domaines politique qu’industriel . il ressort le projet suivant
Le char doit être une forteresse mobile lourdement blindée armée soit d’un canon L/55 de 12.8cm ou 15cm L/38 avec un canon coaxial de 7.5 cm KwK L/36,
Le tout est placé dans une tourelle La motorisation doit être mixte de type essence-électrique telle que Porsche et ses ingénieurs l’ avait expérimenté depuis quelque temps
Les documents qui vont illustrer cet article sont tous tirés des bleus d’usine des dessins industriels et des rares photos d’usine
Comme cet engin n’est jamais arrivé au stade industriel les agencements de ce char sont ceux du prototype. Nous ne saurons jamais quel intérieur aurait présenté le Maus de série
Pour résumer le premier châssis construit par Krupp avait une tourelle positionnée sur l’arrière . Il devait être propulsé par 2 moteurs électriques situés à l’arrive du châssis
L’énergie était produite par un groupe situé sous le puit de tourelle .Ce générateur était soit à ‘essence soit diesel Le moteur refroidi à l’eau occupé l’espace entre le puit de tourelle et le poste du conducteur à l'avant du châssis.
Ce char a été affublé de plusieurs noms comme le "Mammut", "Porsche VK 100.01", "Type 205", "Maeuschen", "Ratte", et enfin "Maus», dont la première utilisation remonte à Février '43 .C’est ce nom qui été porté sur la plupart des documents officiels allemands à la fin de la guerre.
Des preuves photographiques indiquent qu'il n'y a eu que deux Maus prototypes finis pour les essais routiers, un (coque 2) avec montage de la tourelle l'autre (la coque 1) avec une gueuse pour simuler poids de la tourelle.
Les deux véhicules ont été vus sur Kummersdorf stockés à la fin de la guerre
L’examen des photos soviétiques identifie le véhicule comme coque 2 avec la tourelle arrachée.
Dans le Musée Kubinka, près de Moscou, en Russie, se trouve exposé un Maus qui semble avoir la même tourelle. La coque semble être la première coque de prototype (avec le moteur à essence).
Les études semblent s’orienter sur le résultat suivant Un des prototypes a combattu à Berlin et y a été détruit. Afin d’éviter qu’il ne tombe entre les mains des Russes
Toutefois les Soviétiques victorieux a ensuite pris la tourelle de cette épave et l’on marié avec le prototype intacte de Kummersdorf
Pour preuve la tourelle du char de Kubinka est gravement endommagée et une grande partie de l'équipement est absent ou endommagée, comme s'il y avait eu une explosion interne puissante.
La présente de ce char a Kubinka bien que soupçonnée a été confirmée seulement dans les année 80 dans la presse militaire C’est le seul Maus préservé qui s’offre à nous montrant l'un des véhicules blindés de combat le plus puissant de la Seconde Guerre mondiale. .
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Un agrandissement du plan permet de détailler l'avant du châssis. Avec le Maus le concepteur reste fidèle à la tradition en plaçant le conducteur à gauche et le radio à droite . nous voyons sur cette gravure l’équipement radio du char qui se trouve sur la droite de l’opérateur à savoir un équipement classique avec une radio type Fu 5 et peut-être même un Fu Fu 5 et 8 s'il s'agissait d'un véhicule de commandement.
Le siège de l'opérateur radio était situé un peu plus en avant et plus que celui du conducteur.
Comme le conducteur à une vision limitée vers l’avant car il ne possède pas un périscope mobile il a été nécessaire au cours des essais de soulever le siège du pilote afin que sa tête dépasse légèrement la trappe d’accès ceci pour avoir une meilleure visibilité lors des déplacements et manœuvres
Ce dispositif fait avec des coussins sera remplacé rapidement par un mécanisme de levage adapté au siège sur les deux prototype . Il ressemble beaucoup au dispositif adopté sur le chasseur de chars Ferdinand / Elefant (Type 101)
Le Maus possède les mêmes organes de direction que le Ferdinand/ Elefant mais ils sont accolés mécaniquement à un système de freinage hydropneumatique assisté électriquement qui se situé à l’arrière du châssis Des extincteurs se trouve à l’avant gauche fixés au blindage. La transmission était tout électrique Nous trouverons La boite de transmissions à deux vitesses positionnée entre les deux moteurs électriques. Elle possède des roues crantées d'entraînement
D’après les premiers rapports d'essais , le premier prototype au cours des essais a un diamètre de braquage de moins de 15 mètres,. De plus le prototype Maus peut aussi pivoter sur place. Le moteur alimentant le générateur électrique est placé contre la cloison pare feu du conducteur . Nous trouvons aussi une grande trappe d'accès à ce compartiment afin d’accéder au x divers organes pour les réparer ou les régler
Le premier prototype avait moteur d'avion de l'essence V-12 modifié, dénommé par la suite "Daimler-Benz 509". Ce moteur en V a une puissance de 1080 CV Mais il a une particularité. Dans le prototype n° 1 il se présente en V inversé alors que dans le prototype N° 2 le moteur diesel MB 517 diesel est installé en V normal .Le dessin présente donc le prototype 1 avec le Moteur DB 509 original et ses 2 grands réservoirs de carburant internes situé de sur les côtés de part et d’autre du pilote et du radio mais séparés par une cloison blindée.
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Les 2 dessins montrent que deux grands extincteurs se trouvent montés de chaque cote du compartiment de conduite un à gauche, côté conducteur et l’autre à droite cote pilote
Le dessin du haut est un dessin en coupe alors que celui du bas montre le même endroit mais vu d’en haut Bien que le dessins soit de piètre qualité on devine les conduites partant des 2 tuyaux et conduisant à une vanne commune qui se dirige ensuite derrière la cloison coupe-feu À partir de la soupape les tuyaux courent les long du compartiment moteur. Ces tuyaux possèdent des buses de pulvérisation régulièrement espacés .Ces conduites flexibles sont placées à peu de distance du plancher avec un angle permettant de bien noyer le moteur
On peut lire sur le dessin le mot allemand signifiant extincteur ("Loschmittelflasche"). Le cylindre plus petit, juste en avant des deux cylindres contenant du CO2 est un extincteur chimique typique que l’on trouve couramment dans les blindés allemands
Il est fixé sur le blindage avec son dispositif de maintien classique
Je vous rappelle que le système anti incendie fixe du Panther utilise du bromure de Carbonne chloré L’utilisation de CO 2 sur ce type de moteur diesel montre un risque d’incendie moindre que sur les moteurs essence Maybach d’où l’utilisation du CO2 comme produit anti incendie sur le Maus.
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Ces dessins montrent le châssis côté conducteur avec un grand panneau de fusibles électrique sur la gauche du siège. Nous pouvons voir un rhéostat électrique servant de commande pour varier la puissance des moteurs électriques situés à l'arrière du châssis. On voit aussi les systèmes de huasse du siège du conducteur L’autre dessin vue de dessus montre le même panneau de fusibles mais vu de dessus.
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La photo de bonne qualité montre la partie avant du compartiment conducteur. La plaque de blindage a été enlevé laissant voir le compartiment avec le conducteur à gauche et le radio à droite Leurs deux sièges sont clairement visibles . Nous voyons aussi de chaque côté du siège conducteur les deux leviers de direction Nous voyons aussi 2 leviers plus longs et fins sur le devant. ils servent peut être de frein de parc mécaniques A l’ avant se trouve les deux pédales de frein et d’accélération
Sous le Siege se trouve l’une des dynamos et nous devinons le système de réglage du siège en hauteur juste derrière le siège, et il est très semblable à celui placé sur le Ferdinand / Elefant
Le siège du radio se trouve la trappe d’évacuation d’urgence. A cote se trouve les deux bonbonnes extincteurs . Sur la droite du radio se trouve l’appareillage classique de support des postes radio dans un blindé allemand. les radios sont absentes sur ce cliché Le boîtier de commande intercom est présent en bas La couleur semble être sombre . Elle doit être soit le primaire anti Rouille soit le classique vert gris servant à peintre les planchers des engins allemands.
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Ce dessin nous montre le générateur électrique Siemens-Schuckert (Berlin) LK 1000/12-2000. C'était un générateur 6 pôles refroidi par air pulsé via 2 canaux de refroidissement de chaque côté du char qui courent tout le long du plancher du char. Ces conduits ont également été fabriqués par la même société. Les deux crochets sur le haut du générateur électrique sont utilisés pour le levage de l'unité lors des opérations de maintenance.
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Le moteur Daimler-Benz essence classique est couplé via un embrayage à dents directement au générateur. Toutefois, pour le Maus les prototypes ont été alimentés par un moteur marine diesel car le nouveau générateur électrique alimenté par un diesel refroidi par air initialement prévu dans le plan initial par Porsche n'était pas prêt à temps . C’est donc un Moteur Marine Diesel modifié a été utilisé à la place (MB 517). La tourelle possède un plancher à deux niveaux percés de grands panneaux servant à la fois à accéder aux casiers à munitions stockées dans la coque et aussi pour l’entretien de la génératrice et des divers matériels placés sous le plancher Nous voyons aussi la grande bouteille d'air comprimé sur la partie avant du panier de tourelle qui sert à expulser les gaz du canon après le tir
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Ce dessin nous montre le châssis du char vu de dessus.
Nous voyons nettement le compartiment avant avec les sièges du pilote et du radio les deux réservoirs avec leurs bouchons sur les flancs gauche et droit ainsi que la trappe d’évacuation sous le siège du radio. Le moteur DB occupe une place importante derrière le compartiment avant . Nous devinons les radiateurs et ventilateurs de chaque côté du moteur. De chaque côté du générateur nous trouvons les râteliers de munitions en deux parties (projectile et charge) . Sur la droite se trouve un générateur auxiliaire charger d’alimenter les batteries et de fournir de l’électricité pour une partie des équipements annexes Les batteries du véhicule se trouve derrière le générateur auxiliaire, et les râteliers de munitions. Les moteurs électriques sont à l'arrière de l'AFV, fixés par l'intermédiaire d’arbres de transmission à engrenage
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Voici une vue du compartiment avant agrandi
Nous voyons les réservoirs de carburant contenant 825 litres avec leur bouchons . Derrière le radio et le pilote nous apercevons 2 ventilateurs qui aspirent et expulsent l’air via 2 trappes de ventilation. cet air sert à refroidir le circuit d’eau du moteur.
Nous voyons cinq bouchons de remplissage sur le haut de chaque cote
Sur le côté gauche du moteur nous avant le passage du collecteur d'échappement derrière les radiateurs / ventilateurs
Le générateur électrique auxiliaire est un petit moteur à essence de 8 CV 2 cylindres, se situe à la droite du générateur principal. Il sert à fournir de l'air lors de passage humides en sous terrain, au chauffage du char, filtrer les gaz toxiques, et de garder les batteries chargées.
Le moteur auxiliaire est parfaitement autonome
Le moteur DB-12 V est connectée au générateur principal via un carter d'embrayage en forme d’entonnoir. Nous trouvons sous le panier de tourelle les râteliers des munitions en 2 fardeaux. Mais l’accès au râtelier de munition n’aurait pas été aisé pour le chargeur même avec les grandes trappes d'accès
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Ce dessin montre le châssis en coupe au niveau du poste de conduite
Nous trouvons _ droite le siège du conducteur et le réservoir gauche Le conducteur est séparé , du réservoir par une cloison en acier mince. Sur la gauche nous voyons sur l’avant le tuyau de remplissage du réservoir de carburant et à l’arrière le filtre à air du moteur. L’air est filtré et il est ensuite directement injecté dans le moteur ; nous voyons aussi le cardan qui entraine le filtre
Nous pouvons voir le moteur en V inversé Si ce moteur est issus d’un moteur Marine il faut aussi utilisé pour propulser des avion Les collecteurs se trouvent des 2 côtés de la coque
Enfin nous pouvons voir l’épaisseur du plancher blindé du char comme des blindages latéraux (200mm)
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Ce moteur monté sur le 1e prototype est un moteur essence directement dérive du moteur d’avion DB 600 Le compresseur situé à l'arrière été retiré et le taux de compression a été réduit.
Vous pouvez vous demander pourquoi les moteur d’avions se retrouvent souvent montés sur des chars de la Seconde Guerre mondiale ? . les réponses sont les suivants
Le moteur d’avion a été conçu dès le départ pour être léger, puissant, et compact . Et en prime ils sont fiables. L’utilisation des chars fait que ceux si sont soumis à de conditions d’emploi très dures d’où l’utilisation de ces moteurs éprouvés
Pour le Maus il a été dit que le moteur du char était un DB 603 modifié, mais rien ne vient prouver cette assertion Par contre nous savons que ces moteurs ont été utilisés sur le Heinkel He 111/112 et Messerschmitt Me 109/119, ainsi que les Dornier Do 1 et 25 .Plus de 100.000 de ces moteurs ont été produits en 1939/1940., d’où peut-être une extrapolation de celui-ci pour une utilisation sur le Maus
Le carter étroit et les deux blocs-cylindres sont moulé d’en seul bloc avec un angle de 60 degrés
La version aérienne utilise une injection directe de carburant par une pompe montée au-dessous, entre les blocs de cylindres, . Apparemment le Maus possède la même injection de carburant.
Deux magnétos sur le dessus du carter arrière fournis l'étincelle électrique pour les bougies
On peut voir aussi le câblage électrique avec des fils allant aux bougies (deux par cylindre), sur le côté. Ici le collecteur d'échappement n’est pas présent mais les arrivées sont montrées ouvertes
Le collecteur d'admission est sous le moteur, de l'autre côté de la culasse.
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Pour les munitions nous avons différents chiffres quant à la capacité d’emport des munitions .32, 55 ou 61 coups en 2 parties de munition pour alimenter le 12.8cm KwK L/55gun
Comme ce engin n’est jamais parvenu au stade de production en série il faut émettre des hypothèses Si les munitions étaient rangés sur 2 rangs et disposées comme on peut le voir sur le dessins il y a possibilité d’emport de 48 coups complets plus un espace supplémentaire dans la tourelle Vu la taille des cartouches nous pouvons donner le chiffre de 24 coups en tourelles . 200 obus de 75 cm viennent compléter le chargement Mais où sont –ils stockés ? . la plupart devait être stockés en caisse car dans la tourelle il y a un seul râtelier prévu pour ce type de munitions
La motorisation électrique donne une vitesse 20 kms/h et une autonomie de 186 kms . Le char possède 2 marches et avant et 2 arrière . la puissance du moteur est contrôlée par les leviers placés des 2 cotes du siège conducteur . les essais montre un engin souple et facile a conduire
Il possède un équipage de 5 hommes conducteur, opérateur radio, commandant, tireur, 1e chargeur un 2e chargeur aurait surement été inclus si le véhicule avait eu une vie opérationnelle
Le poids total du véhicule en ordre de bataille aurait été de 189 tonnes, bien loin de le plan initial de 100 tonnes. Mais c’était le prix à payer pour faire face selon les directeurs du programme au super panzer soviétique qui serait apparu vers 1945/46.
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Lorsque les Alliés entrent dans l’usine Krupp à Essen, ils trouvent une coque inachevée de Maus ainsi que d'un certain nombre de tourelles inachevées. Cette photo montre le 3e châssis Cette photos nous renseigne sur la disposition interne du char. En haut nous vouons la partie réservée au pilote et radio. les côtés abriteront les réservoirs de carburant. Dessus su poste du pilote se trouve le trou pour le périscope fixe du pilote par contre le trou à droite est réservé pour la ventilation. la partie immédiatement à l’arrière du poste de conduite va accueillir le moteur DB, les filtres à air sur le côté droit et les réservoirs pour les divers liquides (dont celui de refroidissement) sur la gauche. Par le puit de tourelle nous pouvons voir la largeur des flancs laissant seulement un petit corridor au centre. Cet espace sera toutefois occupé par des râteliers de munitions à gauche, des batteries un générateur axillaire et des râteliers de munitions supplémentaires sur la droite ; Le couloir central abritera le générateur principal les conduits d’aération qui vont jusqu’à l’espace moteur situé à l’arrière. Les deux moteurs électriques sont montés de chaque côté dans le compartiment arrière, et la zone centrale recevant la transmission On peut aussi découvrir diverses ouvertures dans les cloisons servant à faire passer des gaines pour la circulation de l’air entre le compartiment moteur et la coque.
pour la mise en peinture nous ne pouvons qu’émettre des hypothèses
Les couleurs intérieures doivent être celles des autres Panzers de cette époque. Pour la partie équipage ivoire clair (Elfenbein) sur les parois latérales et le plafond, et probablement la peinture gris verdâtre typique sur le sol
Par contre le châssis doit recevoir une couche d’apprêt anti rouille rouge brique assez vif en sortie d’usine d'assemblage Krupp. Chez Alkett cette peinture est recouverte avec du Elfenbein . En règle générale, les compartiments moteurs de panzer ne sont pas peints dans des tons plus clairs ou blanc comme chez les Alliés, mais il y a des exceptions.
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Ce dessin complète la photo précédente ; Nous voyons les divers compartiments ainsi que les diverses trappes donc celle d’évacuation coté radio . Nous voyons aussi les autres trappes de visite du compartiment moteur. idem pour le puit de tourelle et ses diverses trappes de visite
C'est une photo montre le réservoir et son bouchon sur le cote avant du châssis. Le poste de conduite se situe en haut de l'image et une petite section du moteur DB est visible à l'extrême droite en haut Vous pouvez voir que les réservoirs sont maintenus en place via une bride métallique qui passe autour des réservoirs, juste à l'avant des bouchons de remplissage, Par contre sur l’avant nous trouvons une autre bride boulonnée à un support qui est soudée à la coque .La peinture semble être assez sombre, Elle doit être couleur apprêt rouge anti rouille A cote du réservoir de carburant nous trouvons sur la droite ce qui semble être un réservoir de liquide de moteur
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Merci Hubert |
Il est maintenu en place via une sangle métallique Derrière ce réservoir nous avant l’extrémité avant du radiateur
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Sur cette photo nous trouvons en haut à gauche la même zone que nous avons vu dans l'image précédente, avec l'extrémité arrière du réservoir de carburant gauche et le réservoir de liquide de refroidissement du moteur. Au centre gauche le radiateur avec son bouchon de remplissage
Au centre de couleur claire le conduit d'admission d'air, provenant en haut à droite du filtre à air.
En Novembre 1943, la production de nouvelles coques et tourelles du char Maus est officiellement annulée, dû en grande partie au fait qu'il n'y avait tout simplement pas assez de ressources disponibles dans le secteur manufacturier allemand pour soutenir la poursuite des travaux à grande échelle sur un véhicule de cette taille
Alkett étant également responsable de fabrication ou StuG III, ainsi que d'autres Panzers
Quand cet ordre d’arrêt est arrivé deux coques étaient terminées et avaient été expédiés par Krupp à l'usine d'assemblage à Altaerkisches Kettenwerk GmbH (Alkett) pour finition et une autre était presque terminée.
Malgré tout les test de conduite et divers essais continuent durant l’année 1944. Les chars sont reçoivent leurs tourelles mais en fait un seul a été effectivement terminé ( prototype 2 ) en Juin 44 pour une visite du Generaloberst Guderian.
Beaucoup d'essais de deux prototypes (Fahrgestell) ont été effectués à Böblingen.
À l'usine Krupp à la fin de la guerre, les Alliés ont trouvé une troisième coque et 2 tourelles Ceux-ci avaient été stockées par ordre de Wa Pruef 6 lorsque les plans de production avaient été annulés. .
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Nous allons explorer maintenant la tourelle.
La tourelle du Maus doit abriter un canon de 12.8cm ou 15cm comme arme principale et un canon de 7.5cm en coaxial comme arme secondaire dans une tourelle entièrement fermée Le blindage de la tourelle doit être d’au moins 220 mm de blindage sur les surfaces avant (250mm sur le masque) et 200 mm sur les côtés et l'arrière.
Il doit y avoir une tape de tir pour une arme d’autodéfense de chaque côté de la tourelle, et un orifice de chargement à l’arrière avec une tape de tir en son centre sur la paroi arrière
Le tireur a à sa disposition un périscope rotatif lui offrant une vue périscopique / télescopique directe, Ce périscope débouche sur le toit de la tourelle Le commandant a sa disposition seulement un périscope mobile
Les concepteurs équipes Porsche et Krupp ont commencé à travailler sur le projet début 1942,. Les traits généraux ont été rapidement trouvés. La tourelle est énorme, sa masse est nécessaire afin de contenir et absorber le recul de canons puissants. Cette tourelle permet de placer les deux canons ainsi que les râteliers de munitions des canons de 12.8cm et 7.5cm . Ne rompant dans la tradition germanique le tireur se trouve et le commandant à la droite. Il a été prévu au début un seul chargeur afin d’assurer la rechargement des deux canons avec notamment les munitions de 128 mm en deux fardeaux. En pratique, cela aurait été impossible, et au moins un chargeur supplémentaire aurait été nécessaire, quelle que soit le type de munition. Il est vrai que le rechargement du 75 cm pouvait être assuré par le commandant mais cela serait au détriment de son rôle de borderfuher ce que les allemands ont toujours refusé de mettre en œuvre.
Cette esquisse montre à quelques détails près ce qu’aurait été la tourelle de série
Les modifications porteront sur le stockage des munitions avec l’emploi des munitions en 2 fardeaux et sur le périscope du tireur qui sera changé en faveur d'un autre type
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Le périscope du tireur est représenté monté et comme dans tous char allemand il a été conçu, à la fois pour tourner et pivoter de haut en bas, de fournir la meilleure vision possible Ceci est valable pour la tourelle 1 prototype car par la suite il fut décidé de souder une plaque sur l’orifice car on a décidé d'éliminer le périscope du tireur, tout en gardant son Frère jumeau à la disposition du commandant.
Le tireur devait recevoir un nouveau type de périscope plus petit monté sur une ouverture située juste en avant de la position de l'ancien périscope. Même si le dessin n'est pas précis à cet égard, le schéma est utile pour comprendre la portée du commandant et de son montage.
Le périscope du tireur est un TWZF1 qui fait saillie à travers le toit de tourelle protégé par un couvercle conique. Le TWZF1 à vision monoculaire est monté fixe dans la tourelle, seule la tête miroirs’ élève et s’abaisse. Le viseur offre au tireur un grossissement 3x et un champ de vision de 10 degrés. Le grossissement est plus puissant que sur les autres car il faut tenir compte du calibre et de la portée de la pièce armant le Maus
Le canon de 12.8cm avait une portée de plus de 3500 mètres, à titre d’exemple, le Tigre I, avec un canon de 8,8 cm, avaient un système TZF9 avec un grossissement de seulement 2,5 x
Le réticule donnait une vision sur 90 degrés Il est éclairé et possède deux réglages horizontaux et verticaux. L'image de visée se compose du système standard d'une rangée horizontale de cinq triangles à intervalles de 4 mil, l'un des centres offrant le point de visée.
Autour de la fenêtre de vision se trouvent les échelles de distance pour le 12.8cm et le 7.5cm. Un browpad réglable est aussi prévu au-dessus de l'oculaire, il est présent ici juste être vu ci-dessus de l'oculaire, qui est à la droite du périscope de suspension. On peut aussi apercevoir la MG 34 et son système de fixation
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Nous avons ici le restant de la gravure présentée plus haut à savoir le mécanisme de rotation de la tourelle
Nous voyons le système manuel d’élévation du canon classique des chars de l’époque. La rotation de la tourelle était assurée soit par un moteur électrique monté sur le rail à gauche du canonnier, ou par un volant horizontal à la droite du tireur. Sur ce dessin la place du moteur est représentée en fantôme et il placé au plus près de l'anneau de tourelle. il possédait un régulateur pour contrôler la vitesse de rotation à faible et grande vitesse. la tourelle tournait en 16 secondes. Il était prévu que lorsque le moteur électrique ne fonctionnait pas deux hommes (tireur et chargeur) puissent faire tourner la tourelle à la main .Mais en cas de rotation manuelle le démarrage aurait demandé un gros effort physique d’où la mise en place par Krupp, d’une deuxième manivelle "d'urgence" amovible qui se montait en urgence.
Nous voyons aussi sur le dessin le plancher de la tourelle à deux niveaux. Ce plancher présente de nombreuses trappes permettant à la fois le stockage et la maintenance du générateur et d'autres équipements.
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Cette tourelle est l’une des tourelles trouvées dans l’usine Krupp d’ Essen à la fin de la guerre et elle est prête pour recevoir son équipement intérieur
Les plaques de blindage sont jointes par emboîtement de leurs bords et par forage, La fixation se fait par soudure. Le diamètre total de l'anneau de tourelle de ce monstre est de2.95 m de diamètre.
La taille immense de la tourelle est mise en évidence sur cette photo prise de l ‘avant vers l ‘arrière avec le trou servant à l’éjection ou le chargement. Nous devinons sur les côtés les tapes de tir pour l’autodéfense . L’anneau de tourelle présente des réservations afin de laisser passer les câbles
Les équipements intérieurs de la tourelle vont comprendre les râteliers de munitions les rangements divers pour les équipement ( épiscopes et autres) plus les effets personnels de l’équipage
On devine enfin le plancher de la tourelle .
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Voici un extrait du manuel de l'opérateur réalisé en Juillet 44 en utilisant la seule tourelle Krupp opérationnelle
Nous sommes au poste du tireur sur l’avant gauche de la tourelle. Nous voyons la culasse du canon de 12.8cm sur la droite avec la culasse en position fermée. Le siège du tireur possède immédiatement devant un volant pour le mouvement en azimut et un autre à la main droite pour l’élévation en site. Celui-ci possède un bouton de mise à feu , par contre on ne sait pas comment peut s’opérer la sélection entre les 2 types d’armes .
La sangle sur le cote semble être un siège qui peut être déployé à l’occasion, il se fixe alors à un crochet. mais il doit être très inconfortable sur de longues distances ( sic les chars français de 1940 )
Nous voyons aussi sur le plafond 2 poignées
A gauche juste avant la trappe se trouve le périscope du tireur, qui ne sera pas monté , l'ouverture semble être soudé fermée. Devant celui-ci se trouve la lunette de visée qui pend du plafond. L'entourage de l'œil est en caoutchouc souple et un repose front est monté sur l'oculaire.
Le levier pour modifier le grossissement se trouve en haut de la lunette. Au-dessus de la culasse du on voit le ventilateur avec interrupteur de commande sur un petit boîtier de commande vers la droite,
L'indicateur d'azimut de la tourelle est prévu pour le tireur mais il y a un répétiteur pour le commandant . Il montre au tireur en un coup d'œil la direction de la tourelle par rapport au sens de marche Le deuxième indicateur identique est monté sur le côté opposé de la tourelle à proximité du commandant
Les cylindres de recul de chaque côté de la partie supérieure de la culasse ne sont pas visibles ici On voit aussi à gauche la protection en tôle qui protège le tireur (recul ou mauvais fonctionnement de la culasse.
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Voici la suite de la photographie précédente avec l’arrière du poste du tireur,
Nous voyons bien en évidence la commande de volant servant à régler la rotation de la tourelle (le siège a été tourné vers la gauche )
Nous voyons tout le mécanisme avec L'arbre pour le déplacement manuel fixé directement à la boîte de vitesses La manivelle n’est pas présente ici .Le volant permet de désengager le mécanisme de blocage de la tourelle. En bas au centre de l'image est l'arbre avant de la traverse control d'urgence, la manivelle réelle n'est pas monté dans cette image. Nous voyons aussi un boitier de connexion intercom pour le tireur.
Sous ce boitier se trouve le mécanisme de rotation de la tourelle via des rouleaux supports de tourelle qui permettent la tourelle de tourner. La tourelle en possédait trois de ce type
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En cas de passage en immersion la tourelle s’abaissait rendant le tout étanche. En effet le char a été conçu pour évoluer aussi sous l’eau et toutes les ouvertures sont équipées pour être étanches. L’anneau de tourelle étant une des zones les plus critique on y trouve donc un joint de caoutchouc qui s’écrase lorsque la tourelle est abaissée en tournant une manivelle insérée dans une vis spéciale / motoréducteur mécanisme d'abaissement.
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Cette photo du poste du tireur a été prise par en dessous sous la culasse du canon 12.8cm qui est visible en haut à droite.
Le siège du tireur a été tourné et fait face à la culasse du canon. Il est monté sur un tube vertical soudé sur le plancher et le siège peut coulisser vers le haut et vers le bas sur ce tube pour le réglage en hauteur, le levier de commande se trouve sous le siège sous le siège se trouve le mécanisme de rotation de la tourelle avec son arbre d’entraînement, menant à la droite et traverser en face de la boîte de vitesses transversale avant de le joindre à un attachement commun universel. Remarquez l'arbre de déplacement manuel Le col de cygne contient les mécanisme d’élévation en azimut et en site de la Tourelle
Nous devions en haut à droite le système de roue crantées permettant au canon de l’élever au bleu . en bas doivent se trouver les pédales du tireur pour actionner la mitrailleuse coaxiale 34 montée sur la gauche du canon de Il s'agit d'un simple câble qui lors de la pression sur la pédale appuie sur un levier qui pousse sur la détente
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La photo nous présente à côté gauche de la tourelle avec sur le côté le canon de 12.8 cm
Ce canon de 12.8cm est une adaptation d’un canon antichar le Kanone 44, qui était probablement le meilleur lors de sa conception sur le « marché »
La culasse est, semi-automatique, avec poignée de manœuvre sur le côté droit avec le mécanisme de mise à feu électrique.
Il tirer des obus Pzgr.43 qui sont efficaces sur tout type de blindage à plus de 3000 mètres. Le canon peut aussi tirer des munitions Sprgr 5151 L/5.0 . le tireur peut adapter la puissance du tir an tirant a charge réduite ou à pleine charge.
La charge propulsive est enfermée dans un sac de soie artificielle dans une douille en laiton les mentions SPRGR indique charge réduite ou PZGR pour pleine charge
Par contre les obus antichar devaient être tirés exclusivement avec pleine charge.
En haut à droite nous trouvons le cylindre de recul du canon de 128 mm Nous voyons aussi la mitrailleuse coaxiale 34, la MG. Le câble allant jusqu'à l'arme à gauche est le câble de mise à feu actionné par une pédale comme dit
Mais cette arme peut être désolidarisée du canon en cas d’élévation maximale de celui-ci.
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Voici la partie droite de la tourelle et nous avons devant nous la culasse du canon coaxial de 7.5cm.
Cette arme est canon Kw.K.44 L/36.5 en semi-automatique,
Il peut tirer les munitions suivantes Pzgr Patr 39, Pzgr Patr 40, et Sprgr Patr 34.
Le levier permet d’ouvrir la culasse du canon . Sur le haut de la photos nous trouvons les cylindres de recul du canon de de 128 et juste ce côté du cylindre la petite boîte noire avec un bouton coup de poing rouge qui est le système de sécurité du canon
A droite se trouve le râtelier pour bous de 75 mm d’une capacité de 25 coups / il possède un couvercle tenu par u grand écrou papillon qui maintient les obus et juste ce côté du cylindre est la petite boîte noire avec un bouton coup de poing rouge qui est l'interrupteur de sécurité de l'arme. Dans le coin inférieur gauche, on peut voir le système d’ouverture manuel de la culasse peint en noir.
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Nous voici dans la nuque de la tourelle en regardant vers l’arrière
Nous voyons les râteliers de munitions Les charges sont tenus en place par un embout avec écrou à oreilles, vissés sur des tiges filetés qui courent le long du tube. Une fois que les écrous à oreilles sont desserrés de quelques tours, le projectile sort partiellement et il peut alors être facilement enlevé. Par contre pour les obus ils sont dans ces containers fermés par un couvercle Ce râtelier semble contenir 12 charges et sept obus. Le même râtelier se trouve sur l’autre cote en parallèle.
Vous pouvez voir la trappe d’éjection au centre de la nuque de tourelle Une chaîne de maintien permets de tenir le bouchon lors de l’ouverture . Ci une MG 34 peut être utilisée c’est surtout un MP40 qui est utilisé
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Voici le toit de tourelle côté droit avec la trappe du chef de char . La tourelle est peinte ivoire Elfenbein comme le reste de l'intérieur, alors que l’extérieur est peint en probablement Dunkelgelb, ou jaune foncé.
Juste en avant de la trappe se trouve le support de suspension noir pour le périscope rotatif. La sangle pour le siège est en position repliée avec son support se fixation visible sur la gauche
Pour la gauche du périscope se trouve une boite de connexion intercom pour le commandant Juste à sa gauche se trouve l’alarme qui permet d avertir de l’équipage en cas d’évacuation d urgence. Ensuite nous retrouvons le ventilateur de toit avec son interrupteur marche / arrêt situé à côté de lui . A cote de ce ventilateur bien que non visible se trouve une arme d’autodéfense appelé «Nahverteidigungswaffe". Il s'agit d'un petit mortier, monté à un angle qui pourrait tourner à 360 degrés et de lancer n'importe quel projectile comme des mines antipersonnel des grenades ou obus fumigènes sur le dessus de la tourelle.
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Le Nahverteidigungswaffe est une idée ingénieuse et a remplacé la plupart des lance-grenades fumigènes extérieurs montés sur les tourelles de chars allemands En effet étant en extérieur ils ne pouvaient pas être rechargé sous le feu de l ennemi de plus ils pouvaient être endommagé aussi lors des combat. Il est même arrivé qu’ne projectile explose à) l’intérieur du tube et incommode l’équipage
par contre pour le Nahverteidigungswaffe c’est différent La culasse est déverrouillée et ouverte en tournant la poignée avec le grand bouton sur le côté.
Le projectile peut être chargé dans le tube. La culasse est ensuite fermée et verrouillée. Une fois la pièce armée elle est dirigée dans la direction souhaitée et on déclenche le tir via une détente. Un certain nombre de projectiles fumigènes et des mines antipersonnel (S-Mines) peuvent être tirés à courte distance et sont efficace si on a affaire à une attaque d'infanterie massive
La plupart des véhicules de combat blindés allemands recevront ce Nahverteidigungswaffe à partir de la fin de 1943..