Orfèvrerie Diadème Or Paris
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Tiré de cet article sur le site du Louvre
La nécropole de Canosa a livré des éléments de parure témoignant du raffinement de la bijouterie féminine à l'époque hellénistique. Ce diadème porte un décor végétal exubérant, dont la richesse et la fantaisie sont caractéristiques du style floral développé par les orfèvres grecs en Italie du Sud, au IIIe siècle av. J.-C., en particulier dans les ateliers de Tarente. Palmettes, rosettes et feuillages s'entremêlent en une véritable dentelle d'or et d'émail, rehaussée de perles de verre colorées.
Un élément de parure féminine
Le diadème est l'un des éléments les plus anciens et les plus caractéristiques de la bijouterie féminine dans le monde grec. Contrairement à la couronne, qui peut être destinée à un homme et qui a généralement une valeur politique, sociale ou funéraire, cet élément de parure est strictement réservé aux femmes et a souvent une fonction purement ornementale. De nombreux exemplaires en or ont été mis au jour dans des nécropoles en Italie du Sud, en Macédoine et sur les côtes de la Mer Noire. Ils témoignent du raffinement de l'orfèvrerie grecque à l'époque hellénistique, et de la diffusion des répertoires décoratifs dans l'ensemble du bassin méditerranéen. Celui-ci provient de Canosa, dans la région des Pouilles (Italie du Sud), où il a été découvert probablement dans une des tombes Lacrasta. Il est entré au Louvre en 1863, après l'achat de la collection du marquis Campana par Napoléon III.
Un décor végétal exubérant
Le décor est d'une richesse et d'une virtuosité technique remarquables. Il est composé d'un réseau ajouré de rinceaux végétaux luxuriants, parsemé de palmettes, de rosettes, de feuillages et de fleurs variées. Ces ornements s'entremêlent en une véritable dentelle d'or, rehaussée de tresses filigranées, d'émail bleu et de baies en pâte de verre blanc, bleu et vert. La fantaisie et l'ingéniosité de ce décor floral sont à mettre au compte d'un orfèvre grec, influencé par le patrimoine oriental et par les bijoux créés à la cour royale de Macédoine, au IVe siècle av. J.-C. Ce diadème s'inscrit en effet dans la lignée du courant naturaliste qui s'est développé en Grèce septentrionale dans l'artisanat des métaux précieux, entre 375 et 350 av. J.-C.
L'orfèvrerie hellénistique en Italie du Sud
L'œuvre a été réalisée durant la période hellénistique, au IIIe siècle avant notre ère, par un artisan originaire d'Italie du Sud, actif à Canosa, ou bien dans un atelier de Tarente. A cette époque, l'orfèvrerie grecque est particulièrement florissante dans cette région des Pouilles. Le style végétal surtout, hérité de la Grèce du Nord, connaît un vif succès auprès des orfèvres et de la clientèle féminine. Les productions de Tarente sont abondamment exportées dans les régions environnantes, mais aussi en Campanie et en Etrurie. L'originalité est un facteur essentiel dans la création du bijou. Selon une tendance propre aux ateliers tarentins, la plaque de base est réduite au rôle de toile de fond, plaque de base est réduite au rôle de toile de fond, afin de concentrer l'attention sur les enroulements végétaux ajourés.