À l’été 1915, on découvre que les Allemands écoutent les conversations téléphoniques alliées. Les Allemands ont par hasard découvert que les conversations téléphoniques peuvent être interceptées grâce au fil de terre (le sol) des circuits téléphoniques qui utilisent alors un seul fil. Le signal avertisseur peut être détecté jusqu’à 300 verges de distance tandis que la conversation peut l’être à 100 verges avec un équipement rudimentaire que possède l’ennemi dans ses tranchées de première ligne. Les postes d’écoute allemand interceptent bientôt couramment les conversations du front jusqu’à 600 verges de distance. Les alliés découvrent que les messages sont interceptés, mais ne connaissent pas les moyens utilisés par l’ennemi; ils mettent alors en place des points de terre de circuits téléphoniques à une distance de 100 verges à l’arrière du front, cette distance passant à 1 600 verges en 1916, puis ils en viennent à d’autres moyens dont l’utilisation des câbles torsadés ainsi que de noms de code élaborés et de lettres d’appel d’unités; ils développent aussi de nouveaux appareils permettant de faire échec à ces interceptions. Les identités d’unités, les noms d’officiers, les emplacements et les heures deviennent des sujets interdits dans les transmissions électroniques; les contrevenants peuvent même se retrouver devant une Cour martiale. Les Canadiens viennent d’entrer en « guerre électronique ». Il est intéressant de noter que le secret de la façon dont les Allemands écoutaient les transmissions est finalement dévoilé en 1916 par le sergent Lorne Hicks de l’école des transmissions de Barriefield, en Ontario. Pendant une classe de morse, le sergent-instructeur Hicks découvre que son appareil sans fil reçoit le signal d’un ronfleur à faible tension installé à environ 90 pieds plus loin. Cette découverte mène à l’étude scientifique de ce curieux phénomène et aux mesures correctives appropriées. Le fullerphone (mis en production en 1916 et utilisé dans les quartiers généraux de brigade en 1917) utilise un signal morse à courant continu transmis par ce vibreur et ce ronfleur de téléphone pour efficacement éliminer les signaux qui permettent l’interception par l’ennemi. Le fullerphone sera utilisé jusque tard dans la Seconde Guerre mondiale. |
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