Le donjon de Loches est édifié par Foulques III Nerra vers l’an mil. Haut de 36 mètres, c’est l’un des plus imposants de l’époque romane. C’est aussi l’un des mieux conservés en Europe de nos jours aujourd’hui. Cette tour maîtresse, structure défensive et résidentielle, a connu plusieurs sièges au cours des luttes territoriales entre Capétiens et Plantagenêts (XIIème et XIIIème siècles). Château comtal puis forteresse royale, elle devient prison d’État (du XVe au XVIIIe siècle), où furent enfermés les prisonniers politiques de haut rang, puis maison d’arrêt départementale (XIXe et XXe siècles).
Dès le pavillon d’entrée, le donjon de Loches vous plonge dans l’univers carcéral de la fin du Moyen-Âge. Ce châtelet aurait accueilli Philippe de Commynes, chroniqueur de Louis XI, accusé de trahison. Ce dernier passa huit mois dans une cage de bois et de fer. Le cardinal Jean de la Balue, conseiller du roi également accusé de trahison, connut à Loches une peine plus lourde : trois ans de "cage de fer".
La visite se poursuit avec la tour Louis XI qui abrite notamment la salle de la question et la salle des graffitis. La première était un lieu de supplices destinés à soutirer des aveux aux accusés. La seconde révèle de nombreux témoignages laissés sur les murs par des prisonniers, des soldats, ou d’autres résidents : des documents précieux sur la vie, la mort, la guerre... Une borne sonore vous explique la symbolique de ces graffitis. Le martelet vous conduit vers les profondeurs d’un sombre passé. Cette autre tour du donjon a été bâtie au XVe siècle dans un réseau d’anciennes carrières. Haute de 27 mètres, elle fut aménagée en cachots sur quatre niveaux pour les prisonniers politiques. Parmi eux : Ludovic Sforza, duc de Milan. Fait prisonnier par Louis XII en 1500, Sforza est détenu ici pendant quatre ans mais bénéficie de nombreuses faveurs : cellule meublée et chauffée avec latrines, droit de recevoir des visites et de se promener dans la cour, compagnie permanente de son bouffon ! Ce passionné d’arts orne son cachot de peintures splendides, encore partiellement visibles plus de cinq siècles après.
Prenez ensuite les souterrains, et vous voilà vingt mètres sous le niveau actuel de la cour. Le site a été creusé au XIe siècle pour extraire le tuffeau utilisé à la construction du donjon. Au Moyen-Âge, il a peut-être servi de refuge et permis de quitter la forteresse en cas de siège. Aujourd’hui, en suivant cette même galerie, vous retrouverez la liberté. La tour-maîtresse, haute de 36 mètres, vous permet de comprendre l'aménagement des donjon-palais du XIe siècle. Construite de 1013 à 1035, par Foulques Nerra, le comte d'Anjou, elle constitue le meilleur exemple de l'architecture castrale de l'époque romane, visible aujourd'hui. Le visiteur peut accéder jusqu'au sommet pour profiter d'un point de vue spectaculaire. Dernières étapes : le logis du gouverneur, le rempart, les fossés secs et la barbacane. Conçu sur une base en triangle, cet ouvrage de défense du XVe siècle devait protéger l’entrée du château face aux progrès de l’artillerie. Admirez enfin la courtine Plantagenêt et les tours en amande (XIIe et XIIIe siècles), qui complètent le dispositif de défense rapprochée de la tour-maîtresse, dont une est ouverte au public. Ces trois tours sont équipées de longues archères à forte plongée.
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