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Au IVe siècle de notre ère, ce vaste pavement décorait la salle de réception d’une riche villa romaine d’un faubourg résidentiel d’Antioche. Il présente une composition très élaborée, héritière de la tradition grecque des périodes classique et hellénistique : une végétation luxuriante sert d’écrin aux allégories des Saisons et à quatre grands tableaux illustrant des scènes de chasse réelles ou mythiques. La bordure est ornée de scènes de genre ponctuées aux angles par des figures de Vertus. Le pavement d'une salle de réceptionLes fouilles menées à Daphné en 1935, dans le faubourg résidentiel d’Antioche (actuelle Antakya, en Turquie) ont conduit à la découverte fortuite de cette mosaïque dans une riche maison romaine du IVe siècle ap. J.-C. Vaste tapis de 8 m de côté, elle ornait le sol d’une pièce de réception, sans doute à ciel ouvert, au centre de laquelle se trouvait une fontaine octogonale qui déterminait l’agencement d’un somptueux décor. À l’origine, le pavement comprenait également, dans la partie ouest de la salle, un immense damier en mosaïque habité de personnages dionysiaques. Allégories des Saisons et scènes de chasseLe panneau du Louvre est composé à la manière d’un tapis de verdure servant d’écrin à des tableaux figurés et aux allégories des Saisons. De riches rinceaux végétaux s’épanouissent à partir de culots d’acanthe, alourdis de fruits et ponctués de masques bachiques.
Inspiration des modèles grecs classiques et hellénistiquesCette œuvre est datée vers 325 ap. J.-C., une époque de stabilité politique marquée par un renouveau des traditions artistiques grecques, très présentes encore dans l’Empire romain, surtout dans l’Orient hellénisé. L’artiste a abondamment puisé dans le répertoire dont il a hérité : les dégradés de couleurs créent le modelé et ombrent les drapés ; les rinceaux d'acanthe et les attributs des Saisons s’inspirent des modèles classiques des Ve et IVe siècles av. J.-C. ; l’élongation des figures rappelle le canon des créations hellénistiques. Certains traits témoignent toutefois de l’existence de tendances nouvelles. L’abandon progressif du naturalisme est sensible par exemple dans les représentations de cavaliers, des personnages trapus montés sur des chevaux trop petits et qui semblent parfois flotter.
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