Article fait par :Claude Balmefrezol
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La Bataille d’Eylau
Claude Balmefrezol
avec l 'autorisation d'Alain Houot |
Du 11 novembre au 6 décembre 1806 : La Prusse est vaincue. Le roi et la reine se sont réfugiés à Koenigsberg. Ils ne disposent que de quelques milliers de soldats résolus à tenir cette place, comme celles de Glogau, Breslau, Colberg, Graudenz et Danzig. Ils n'ont pour tout corps opérationnel que les 8 000 hommes confiés au général Lestocq sur les rives de la Passarge. Napoléon doit maintenant vaincre les russes. Une première armée, sous les ordres de Bennigsen, vient d'occuper Varsovie. Une seconde est annoncée à Grodno. La Grande Armée, forte de 150 000 hommes, va avoir à faire face à 140 000 Russes, habitués au froid et aux intempéries et à quelques milliers de Prussiens avides de revanche. A Berlin, Napoléon sait que son entourage souhaite la paix et il connaît la lassitude de ses troupes. Mais il veut profiter de la situation actuelle et en finir au plus vite avec les russes. Mais on est au mois de Novembre et ses armées vont voir leur mobilité entravée par des conditions atmosphériques auxquelles elles ne sont pas habituées (la pluie, la boue, la neige et les difficultés d'approvisionnement). Le 16 novembre Napoléon met en marche ses troupes : Napoléon décide de déborder les Russes par le nord pour éviter leur jonction avec les forces prussiennes. Murat, Lannes, Davout et Augereau (80 000 h) doivent marcher directement sur Varsovie pour y fixer Bennigsen. Les autres corps de la Grande Armée doivent marcher sur Thorn pour déborder les Russes par le Nord et les séparer de leurs alliés prussiens. Mais à Varsovie, les Russes sont si mal acceptés que le tsar donne l'ordre à ses troupes de se replier. Bennigsen évacue donc la ville, détruit le pont de Praga et se replie au nord-est de la capitale. Le 28 novembre Murat peut donc entrer dans Varsovie sans combat. Le 19 décembre Napoléon arrive à Varsovie où sont regroupés les corps de Lannes, de Davout et d'Augereau. Dans la région de Thorn -200 km en aval- les corps de Soult, Ney et Bernadotte ont atteint la Vistule. Mais 1'hiver est là, la neige succède à la pluie. Les troupes sont dans un état de fatigue extrême. Elles arrêtent donc leur marche en avant en attendant des jours plus cléments. |
Du 7 au 29 décembre 1806 : La manœuvre de Golymin - Pultusk
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Du 30 décembre 1806 au 31 janvier 1807 : L'offensive russe sur la Passarge En évitant de se faire battre par Napoléon, Bennigsen se vante d'avoir remporté une grande victoire. Le Tsar lui donne alors le commandement en chef de l'armée russe. Les Français exténués et affamés prennent leurs quartiers d'hiver à l'ouest d'une ligne Pultusk-Neidenburg. Mais Bennigsen ne renonce pas, il décide de prendre l'offensive sur la basse Vistule pour se lier avec les Prussiens, couper les français de Berlin et détruire la Grande Armée. Début janvier 1807 : Bennigsen est conforté dans cette opinion car Ney, à la poursuite de Lestocq se laisse entrainer jusqu'à Bartenstein. Le maréchal Lefebvre qui assiège Danzig (défendu par le général Kalkreuth) n'est couvert, dans la région d'Osterode, que par le seul corps de Bernadotte. Bennigsen voit dans cette situation une occasion magnifique de battre deux corps français isolés. Concentrées à Ostrolenka les troupes russes vont remonter vers le Nord-Ouest et atteindre la vallée de l'Alle. Après avoir franchi cette rivière, elles s'établissent à Allenstein, Guttstadt et Heilsberg, bases de départ pour l'offensive. Le 18 janvier, l'offensive est lancée et le corps de Ney attaqué à Heilsberg est contraint à une retraite précipitée. Le 19 janvier, c'est Bernadotte qui est surpris à Mohrungen. Napoléon se réjouit de cette offensive car il y voit la possibilité de renouveler la manœuvre d'Iéna : il lui suffit de précipiter ses forces vers le nord pour prendre en flanc l'armée russe. La Grande Armée se met en marche. |
Du 1er au 6 février : La manœuvre ratée d'Allenstein-Guttstadt La progression française se fait en trois colonnes : => à gauche, Ney et Augereau, partis respectivement d'Hohenstein et de Neidenburg marchent, par la rive gauche de l'Alle, droit sur Allenstein => au centre, Murat, Soult et la Garde s'en rapprochent à Wartenburg, après avoir dépassé Passenheim => à droite, Davout venant de Myszymec doit, atteindre Wartenburg puis progresser beaucoup plus au Nord pour verrouiller les passages de Guttstadt et d'Heilsberg. Quant à Bernadotte, à Osterode, il servira d'appât pour encourager l'offensive russe. Par cette manœuvre la Grande Armée devrait surgir sur les arrières de Bennigsen mais celui-ci, averti du danger couru a arrêté sa progression à l'ouest d'Allenstein. Le 3 février Napoléon arrivant à Allenstein découvre les Russes rangés en bataille sur la rive gauche de l'Alle. Il s'en réjouit car c'est l'occasion d'en finir avec les Russes par une bataille décisive. L'attaque française est lancée, les Russes résistent avec énergie dans les villages de Jonkowo et Mondtken. Mais Benningsen voit son flanc gauche menacé par l'arrivée du corps de Soult qui, franchissant l'Alle, peut couper sa ligne de retraite. D'autre part les forces françaises se renforcent par l'arrivée sur le champ de bataille d'Augereau et de la Garde tandis que Davout, rappelé d'urgence se rapproche. La nuit précoce d'hiver interrompt les opérations. Demain, au lever du jour, Napoléon n'aura plus qu'à cueillir le fruit d'une victoire virtuellement gagnée. A l'aube la bataille reprend. Ney et Saint-Hilaire progressent mais l'un et l'autre s'aperçoivent qu'ils n'ont affaire qu'à des arrière-gardes. En effet, pendant la nuit, Bennigsen a battu en retraite avec le gros de ses forces en direction de Koenigsberg, via Landsberg. C'est une magnifique occasion perdue pour Napoléon qui se lance aussitôt à la poursuite des Russes. Menacé par cette redoutable poursuite Bennigsen recule de 85 km en 3 jours et ne s'arrête qu'à une journée de marche au sud-est de Koenigsberg. Il décide alors de faire face sur l'excellente position de Preussich-Eylau au croisement des routes de Bartenstein à Koenigsberg et de Landsberg à Friedland. Le 6 février, au sud de Landsberg, une arrière-garde russe donne un coup d'arrêt à la poursuite et ne succombe que sous la charge des cuirassiers du général d'Hautpoul. Le 7 février : les préliminaires de la bataille d'Eylau Entre Eylau et Lampasch, Benningsen a rangé en bataille ses 80 000 hommes appuyés de 400 canons. Napoléon craint que les Russes ne dérobent à nouveau aussi, bien que n'ayant que 46 000h, il engage la bataille car sa position stratégique est très forte : Bennigsen est saisi dans une gigantesque tenaille : au Sud-Est par Davout, qui, accouru d' Heilsberg, a franchi l'Alle et ne se trouve plus qu'à 18 km du flanc gauche ennemi et de la seule ligne de retraite dont ce dernier dispose vers l'Est (la route de Domnau-Friedland). au Nord-Ouest, par Ney, qui, selon les ordres reçus, doit rallier le champ de bataille au plus vite pour frapper le flanc droit des Russes et leur couper la retraite vers de Koenigsberg. Malgré l'approche de la nuit, l'avant-garde française attaque à 14 heures. Murat et Soult expulsent l'ennemi du plateau de Ziegelhoff au sud-ouest d'Eylau puis se précipitent dans la ville dont ils restent finalement maîtres à 22 heures, au prix d'une bataille acharnée livrée sur le mamelon du cimetière. |
Levin August Gottlieb Theophil -Leonty Leontievitch-, comte von Bennigsen, Brunswick 10 février 1745 Banteln 3 décembre 1826 à Banteln) |
face à Napoléon nous trouvons le comte Von Bennigsen commandant les forces russes Après la bataille, il sera décoré par le tsar, étant le seul général à ce jour qui a pu éviter la défaite face à Napoléon. Napoléon quand à lui en 1807 était un général avec la plénitude de ses moyens Mais à Eylau, il va subir son premier revers
Les escarmouches entre les avant gardes russes et françaises durent toute la journée du 7 au centre du champ de bataille dans le village d’Eylau, au centre du champ de bataille.
Piotr Ivanovitch Bagration Пётр Иванович Багратион) ou Pétré Ivanis dzé Bagrationi Kizliar 1765 près de Mojaïsk 7 septembre 1812 |
l’avant-garde russe est commandée par Bagration, et elle est placée à l’ouest sur la route de Lansberg et dans le village même.
Capitaine Hugo |
Les brigades Schiner et Vivies,attaquent sur la droite à travers les bois, et les brigades Levasseur et Essards, au centre, à travers le lac gelé, Grace à l’arrivée de la division Leval et du corps d’Augereau les russes menacéssur leur gauche, se replient sur Eylau qui est prit en début de soirée,par les divisions Legrand , Saint-Hilaire et Leval
Bagration, battu, recule sur la gauche Napoléon, arrivé à 23 heures à Eylau, ne dispose que de 46 000 hommes et 300 canons. Le temps est exécrable et les deux armées vont passer la nuit dehors frissonnant sur un sol gelé au milieu d’ averses de neige sporadiques ..
LA BATAILLE COMMENCE
A 8 heures, le 8 Février, la bataille a commencé sérieusement avec un duel d'artillerie massif, sous un ciel bas et lourd au milieu des averses de neige intermittentes . Une tempête de neige s’annonce À 08h30, Napoléon ordonna au Corps du maréchal Soult, sur le centre-gauche française, d’avancer pour attaquer l’aile droite russe, du général Tutchkov.
Mais les hommes de Soult furent bientôt arrêtés et ramenés sur leur position de départ autour de la colline de Windmill , au nord du village Eylau.
Pendant ce temps, au sud, l'avant-garde du IIIe corps du maréchal Davout, la division d'infanterie Friant du nom de son général Louis Friant (Officier promis à un brillant avenir il commandera d’ailleurs les grenadiers de la vieille garde à Waterloo), commencent à déboucher sur la gauche de l’armée russe. Pour l’arrêter Bennigsen lancé une attaque de cavalerie
Pour soulager cette attaque sur le Corps de Davout et clouer l’aile gauche russe sur place, Napoléon à 10h30 ordonné aux 15.000 hommes du VIIe corps du maréchal Augereau , soutenue par la division Saint-Hilaire du Corps de Soult, d’avancer
Mais avançant en zone humide et marécageuse dans le blizzard les hommes se perdent et devient de leur trajectoire Dans cet enfer blanc les hommes de Augereau au lieu de se déplacer contre la gauche russe, dévient vers le nord, vers le centre russe
Il peut y avoir une explication à cette « erreur » . La plupart des hommes sont droitiers, et ont tendance à faire des enjambées plus grandes avec leur jambe droite
C’est donc facile de dévier vers la droite. C’est d’ailleurs un problème très courant chez les randonneurs qui marchent dans le brouillard
A Eylau, marchant dans un enfer blanc les 15.000 hommes du Corps d'Augereau marchent donc aveuglément vers le centre russe ou se trouvent massé les 70 canons de la Grande Batterie russe, qui sont engagés dans un duel d'artillerie féroce avec les canons français. Le corps d’Augereau se dirige tout droit dans ce chaudron et le carnage a été soudain et total. Mitraillés par les batteries russes et aussi subissant des tirs amis en quelques minutes, VIIe Corps d'Augereau a pratiquement cessé d'exister.
Des deux divisions fortes de 15.000 hommes seulement 3000 sont revenus à leur position de départ
Les pertes sont lourdes même parmi les officiers Augereau est lui-même blessé, tout comme l’un des commandants de division Le général Jacques Desjardins mortellement blessé, décèdera 3 jours plus tard.
Voyant cela Bennigsen lance une contre attaque contre le VIIe Corps d'Augereau. Heureusement qu’une régiment le 14e RI de ligne se forme en carré et laisse le temps aux troupes démoralisées de se regrouper
Nous avons un témoignage de cette action grâce à un jeune officier se trouvant dans l’ Etat major impérial Marbot jeune officier de hussards étant ce jour-là ADC ( aide-de-camp) de l'Empereur. Dans ses mémoires il racontera les détails de ces évènements
Lorsque la neige s’arrêta un moment, on a pu voir ce régiment presque entièrement entouré par l'ennemi, agitant son aigle montrant qu'il se tenait toujours mais qu’il avait besoin d’aide rapide
L'empereur, décida de lui envoya une estafette avec ordre de quitter le tertre, de former un petit carré et se retirer vers nous, Dans le même temps il lance une brigade de cavalerie pour les aider et les soulager. Mais cela était pratiquement impossible de faire passer une estafette, car une nuée de Cosaques tournait autour du 14e RI et il était clair que tout officier envoyé vers le régiment serait tué ou capturé avant d’y arriver Néanmoins, un ordre est un ordre, et il fallait obéir. Les deux premières estafettes sont tuées et s’est Marbot, lui-même, qui est choisi pour faire une troisième tentative.
Il raconte que « monté sur sa jument arabe rapide, Lysette, il dévale la pente au milieu des Cosaques il vole plutôt qu’il galope il saute par-dessus les corps entassés d'hommes et de chevaux, les fossés les armes, ainsi que les feux demi éteints des bivouacs. Des milliers de cosaques étaient éparpillés dans la plaine. Le premier à me voir se comporte comme un chasseur qui, après avoir soulevé un lièvre, crie marque sa présence par des cris de il est à toi!" Mais aucun d'entre eux ne purent m’arrêter, d'abord parce que j'allais si vite, et peut-être aussi les cosaques pensaient que je serais arrêté plus loin par ses camarades
Je suis donc arrivé auprès du 14e avec ma valeureuse jument qui avait reçu une légère blessure.
Marbot transmet alors l’ordre au commandant du bataillon l'officier lui répond:
"Je ne vois aucun moyen de sauver le régiment A votre retour vous transmettre à l'Empereur les adieux du 14e Régiment de Ligne qui a fidèlement exécuté ses ordres, et je vous prie de prendre l'aigle qu’il nous a donné car nous ne pouvons plus défendre ;. Il serait être trop terrible de voir tomber dans les mains de l'ennemi lors de nos derniers moments ".
Avec l’aigle, Marbot tente de revenir dans les lignes françaises, mais son cheval s’effondre et il se réveilla quatre heures plus tard, blessé et nu
il faut savoir que Marbot continua sa carrière durant tout l’ Empire et il commanda une brigade de cavalerie légère à Waterloo, où il fut blessé.
Le 14e RI fut anéanti et les lignes russes avancent vers le poste de commandement de Napoléon. . Pour la première fois depuis Marengo en 1800, Napoléon voit la défaite arriver car son centre avait cessé d'exister, et il n’y avait plus obstacle entre les Russes et le grand Quartier Général hormis son escorte personnelle
Mais en arrière se tenait la réserve de cavalerie de Murat
Avec son centre en danger et l’'effondrement de ses ailes et manquant de réserves car les deux Corps des maréchaux Ney et Davout étaient encore assez loin le plan de bataille de Napoléon semblait s’effondrer.
A 11h, l'avant-garde russe 1 km de Napoléon lui-même. Deux bataillons de la Garde Impériale sont envoyer et, luttent contre les grenadiers russes dans les ruelles et les rues de Eylau et surout le cimetierre . En 11h30, les "grognards" ont bouter l’avant-garde russe hors du village. C’est la premiere fois que la Garde donne et elle reçoit l'ordre de ne pas tirer mais de charger à la baïonnette
Toutefois la majeure partie du centre russe avançait toujours en rangs sérrés irrésistiblement vers la position tenue par le Grand Quartier Général et Napoléon.
Nous laisseras-tu dévorer par ces gens-là ? |
Se tournant alors vers son beau-frère Murat et fringant commandant de sa cavalerie de réserve du Corps, et montrant les Russes venant en sens inverse, il lui aurait déclaré: Nous laisseras-tu dévorer par ces gens-là ?
Murat immédiatement comprend l’ordre et rejoint les escadrons de cavalerie en position d'attente à l'arrière,
Il rassemble et mobilise les régiments dans une colonne énorme, escadrons les uns derrière les autres 10.700 cavaliers avec à leur tête 4 régiments de cuirassiers qui sont suivi par des régiments de dragons, hussards et chasseurs
Cette Réserve de cavalerie de Murat, forme une colonne énorme et elle se porte l’ assaut de l’infanterie Russe Ayant à sa tête les cuirassiers de fer vêtus, elle frappe les Russes comme un bélier!
LA CHARGE
Ce sera la plus grande charge de cavalerie de l’ Histoire
A 11h45, brandissant seulement sa cravache, Murat conduit ses cavaliers en avant. Marche au pas ensuite trot, puis galop et ensuite chargez au cri de vive l’ Empereur
Débordant sur le bord du plateau, du côté français de la vallée, les troupes russes jusque-là triomphantes sont accueillies par le tonnerre de 42.800 sabots,
Comme un torrent impétueux emportant tout sur son passage la cavalerie française avec à sa tête les cuirassiers broient les régiments russes
Le capitaine Parquin de la Garde Impériale rapporte de façon éloquente, «la phalange courageuse d'infanterie fut bientôt nivelé à la terre comme un champ de blé balayé par un ouragan
La cavalerie française balaye tout dans la vallée, disperse les Cosaques brise les reins de la cavalerie russe qui harcèle l'avant-garde de Friant .
Débordant de la neige aveuglante, ils sabrent les batteries d'artillerie russes
La cavalerie de Murat se trouve maintenant au cœur de l'armée russe mais elle se trouve en péril entre les survivants de la premier ligne russe et les réserves de Bennigsen formées de cavalerie et d'infanterie à leur front . Ceux-ci se ressaisissent et ils commencent à tirer sur eux dans leurs dos
Les cavaliers de Murat sont dans une position intenable, avec un chemin de retraite périlleux
Voyant leur situation, Napoléon engage sa propre garde de cavalerie sous le maréchal Bessières, pour couvrir leur retrait. Il envoie en renfort les Grenadiers à Cheval de la Garde sous le commandement de Lepic, Ces cavaliers sont superbes avec Bonnets à poils et ils sont suivis par la cavalerie légère de la Garde Chasseurs à cheval avec l'escadron de Mamelouks
Nicolas Dahlmann 1769 Thionville 1807 Eylau |
Ces 2.000 cavaliers d'élite ouvrent une route de sortie pour les cavaliers de Murat.
Ce qui semblait juste une heure plus tôt être une victoire russe se transforme en victoire française . Les français vont camper sur le champ de bataille Bennigsen a été stupéfait par le brusque retournement, et il n'a jamais repris l'initiative.
A titre d’annectote
Les Grenadiers à cheval surnommés dans l’Armée française les Dieux sont commandés par le colonel Lepic Alors que la mitraille sifflent leur lance cette phrase célèbre
Tête haute par Dieux ce sont des balles pas de la Merde et ensuite durant la bataille alors qu’ils ont percé le front russe et qu’ils se trouvent en arriere des troupes russes qui leur ont fermé le chemin de retraite ils voient arriver un officier russe leur a demandé de se rendre.
Tête haute par Dieux ce sont des balles pas de la Merde |
Lepic lui répond
« Regardez ces figures, et dites-moi si elles ont l'air de vouloir se rendre. . Il s'adresse en+ ces termes à ses grenadiers : « Amis, il faut vaincre ou mourir aujourd'hui, nous avons trois lignes d'infanterie à renverser. Beaucoup d'entre nous y resteront sans doute ; mais dut-il n'en retourner qu'un seul pour porter la nouvelle, l'honneur du corps et celui de notre étendard seront saufs. ». Les grenadiers répondent : « La charge ! La charge ! Et nous passerons ! » Lepic organise alors l'unité en colonne serrée par pelotons, et ordonne la charge. Les grenadiers culbutent successivement les trois lignes russes, perdant six hommes dont un officier ;
Amis, il faut vaincre ou mourir aujourd'hui, nous avons trois lignes d'infanterie à renverser. Beaucoup d'entre nous y resteront sans doute ; mais dut-il n'en retourner qu'un seul pour porter la nouvelle, l'honneur du corps et celui de notre étendard seront saufs |
Voyant le Lepic blessé après la bataille, Napoléon est allé vers lui et dit: «Je pensais que vous aviez été capturé, le général Lepic répondit: «Sire, vous n’entendrait jamais parler de ma mort. Lepic a reçu 50.000 francs, qu’il a immédiatement distribué à ses hommes. Cinq jours plus tard, il serait promu général. il continue à servir avec bravoure tout au long des guerres napoléoniennes. Prenant sa retraite en 1814,il se rallie aux Bourbons et Louis XVIII le nomme comte.
Les Corps de Davout et de Ney sont entretemps arrivés et ont stabilisé la ligne française.
Ce soir-là, les Russes se retirèrent, laissant Napoléon en possession du champ de bataille plein de cadavres. Les troupes françaises restent à Eylau passent une semaine, à enterrer les morts et se reposer Eylau était la plus coûteuse bataille pour la Grande Armée de Napoléon . 10.000 à15.000 français ainsi que 15.000 Russes sont morts (3.000 Russes ont été faits prisonniers).Napoléon a écrit sa femme, l'impératrice Joséphine, le 14 Février:
«Ma cherie , je suis toujours à Eylau. Le pays est couvert de morts et de blessés. C’est le pire aspect de la guerre. Il est navrant et mon âme est opprimé à la vue de tant de victimes."
Il aurait dit Cette boucherie passerait l'envie à tous les princes de la terre de faire la guerre. Et Ney passant sur le champs de bataille aurait ajouté Quel massacre ! Et tout cela pour rien !
Bien qu'il ait occupé le champ après la bataille, Eylau peut être considéré comme un sanglant match nul misérable. Stratégiquement, l'Empereur avait échoué à gagner son objectif, la destruction de l'armée de Bennigsen. Il faudra attendre l'été suivant, lorsque les deux armées vont se trouver face à face à Friedland.
Napoléon reste donc maître du terrain et il proclame sa victoire en donnant 1'ordre, à 20 heures, d'allumer les bivouacs sur les positions que tenait l'adversaire le matin même. Mais l'armée française est dans un tel état d'épuisement que toute poursuite des russes s'avère impossible.
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