Article fait par :Claude Balmefrezol
Mis en ligne le
Batailles Aériennes N° 82 4° trim 2017
Avec ce dernier numéro de l’année 2017, nous fermons également le dossier de ce qui fut baptisé le « Blitz » et dont le souvenir demeura longtemps vivace au sein de la population britannique. On peut d’ailleurs tenter d’effectuer une comparaison avec ce que subissent quotidiennement certaines populations du Proche-Orient, hors de toute considération politique : elles perdent tout ! Ces pays que nos avions bombardent chaque jour ou presque (que la raison en soit légitime ou non) n’ont évidemment pas les moyens de répliquer par bombardements aériens à ces attaques très souvent dévastatrices. Mais s’ils le pouvaient, nos populations européennes seraient-elles prêtes à accepter un nouveau « Blitz » ? Il est fort probable que la réponse serait négative. Depuis plus de soixante dix ans, il n’y a plus de guerre (ou presque) en Europe et les témoins des horreurs de la Seconde Guerre mondiale nous quittent peu à peu, nous faisant oublier combien la paix peut être précaire… et si précieuse. Imaginons un instant, plutôt que des terroristes commettant leurs aléatoires attentats, que des avions aux couleurs de Daesh survolent l’Europe et y larguent des bombes, visant des objectifs militaires mais également civils. Les baptiserions-nous toujours « terroristes » ? Là encore, la réponse serait peut-être négative. On nous a dit que nous étions en guerre mais nos adversaires, que nous considérons comme des fanatiques (ce qu’ils sont), ne font qu’utiliser les « armes » à leur portée, comme le firent les membres de la résistance française entre 1940 et 1944… que l’occupant allemand baptisait d’ailleurs « terroristes ». Mais il s’agissait de notre sol, de notre patrie occupée. Les buts de guerre ont bien changé, seule la nature humaine demeure la même…