Article fait par :Claude Balmefrezol
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TNT N° 64 Novembre Décembre 2017
Spécialiste des engins militaires à roues, la firme Panhard peut se targuer d’afficher une histoire centenaire qui a vu le développement de véhicules mythiques, comme l’AMD-178, la célèbre « Panpan », ou encore l’EBR 75, formidable 8x8 qui fit les beaux jours de l’Armée française durant la Guerre froide alors qu’il fut développé en 1940 ! Une saga qui se déroule sur plusieurs continents (Afrique, Amérique du Sud…), avec des produits à succès, à l’instar des AML et autres ERC 90, et se poursuit de nos jours avec des engins qui ne font que confirmer (VBL et PVP) un savoir-faire qui ne s’est jamais démenti.
1 -Les automitrailleuses Panhard de 1904 à 1945
2 - Les engins Panhard de la Guerre Froide
3 - Les engins modernes de Panhard
4 - Panhard et l'exportation
5 - Les projets de Panhard
Les chars lance-flammes font partie intégrante de l’arsenal soviétique, avec notamment les différentes versions sur châssis de blindés légers T-26. Peu protégés, ces derniers ne peuvent toutefois pas s’approcher trop près des lignes adverses équipées en armes lourdes, et des Ognemetniy Tank (OT ou chars lance-flammes) mieux blindés sont logiquement étudiés. Ainsi, en novembre 1940, le Gosudarstvennyj Komitet Oborony (GKO) demande la mise au point d’un tel char en reprenant, de manière pragmatique, le châssis d’un T-34.
Afin de freiner l’avance alliée en France en 1944, les troupes allemandes ont utilisé de vastes champs de mines antichars et antipersonnel qui, après-guerre, sont un danger mortel pour les populations civiles, totalement démunies face à ce type de menace.
Indubitablement, le Panzer V Panther est l’un des chars moyens, si ce n’est le char moyen le plus performant de la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, sa mise en service précipitée n’a pas laissé le temps aux ingénieurs allemands de complètement éliminer certains défauts de jeunesse, comme sa boîte de vitesses fragile, et il présente quelques points faibles structurels, à l’exemple d’un blindage latéral de tourelle trop peu épais ou d’une taille conséquente. Par ailleurs, en dépit d’un coût finalement raisonnable, il est peu adapté à une production en série massive. Aussi, dès 1942, les autorités allemandes planchent sur le programme des Entwicklungstypen (types standards) visant à permettre au III. Reich de mener enfin une guerre industrielle dans laquelle la quantité prédomine. L’arrivée au front de la plupart de ces engins, dont un char moyen désigné Standardpanzer E-50, est espérée pour l’année 1946.
Comme pour la Wehrmacht, les tanks moyens T-34 soviétiques sont une surprise pour l’Armée finlandaise, qui doit affronter ces blindés très réussis avec des équipements totalement obsolètes. Berlin décide alors d’aider son alliée, mais les livraisons de matériels ne suffisent pas à satisfaire les besoins, et Helsinki entame le développement d’un puissant canon antichar.
En 1943, le General Staff de l’Armée britannique émet une demande pour un Assault Tank capable d’opérer en Asie du Sud- Est, avec pour mission d’appuyer l’infanterie. Les forces du Commonwealth disposent certes du A12 Infantry Tank Mark II Matilda II, mais ce blindé est obsolète et, surtout, son canon de 2-Pdr (40 mm) ne possède pas de munitions efficaces contre les retranchements adverses. Un cahier des charges succinct est alors édicté : un poids maximal de 27 tonnes, pour faciliter son transport, et un blindage frontal épais de 114 mm ; deux demandes pour le moins antagonistes…
Très largement utilisé par la Garde républicaine irakienne et la 3e division blindée Saladin, le char de combat de fabrication russe T-72 participe à toutes les campagnes militaires que l’Irak a menées depuis presque 40 ans, d’une part contre son voisin iranien de 1980 à 1988, et d’autre part lors des deux guerres du Golfe (1990-1991et 2003). Encore aujourd’hui, ce Main Battle Tank (MBT) équipe une grande partie des divisions et des régiments de l’Armée irakienne, et il a d’ailleurs été engagé lors des combats pour la reprise de la ville de Mossoul en 2016.