Article fait par :Claude Balmefrezol
Mis en ligne le
Ligne de Front N° 73 Mai Juin 2018
Saint-Lô, mais aussi La Haye-du-Puits, Périers ou Hill 192 symbolisent la victoire de la 1st US Army lors de la « bataille des haies » qui a rendu possible le lancement de l’opération « Cobra » et la percée du front de Normandie au début d’août 1944. Car l’enjeu de cette meurtrière bataille ne fut pas la possession d’un pont sur la Vire, mais bien l’avenir des armées alliées en France !
Deux généraux allemands, Ludwig Kübler et Eduard Dietl, se rendent célèbres en commandant les Gebirgsjäger : Kübler est le premier commandant de division à obtenir la Ritterkreuz (après la campagne de Pologne) et Dietl, le héros de Narvik est le premier soldat de la Wehrmacht à ajouter les feuilles de chêne à sa Ritterkreuz (à l’issue de la campagne de Norvège). Les Gebirgstruppen (voir leur présentation par Yann Mahé dans « Le Landser », Ligne de Front N°70) ont été de toutes les campagnes, de la Laponie à l’Egypte, en passant par la Grèce ou le Caucase. En tout, 10 divisions de montagne seront levées jusqu’en 1945 (1. à 9. Gebirgs-Divisionen et 188. Gebirgs-Division), sans compter une multitude de petites unités (à l’instar de la 2. (Gebirgsjäger) Kompanie du Sonderverband 288 rattaché au Deutsches Afrikakorps, ou encore le Sonderverband « Bergmann »), ainsi que les formations de la Waffen SS (citons la7. SS-Freiwilligen-Gebirgs-Division « Prinz Eugen », la 24. Waffen-Gebirgs-(Karstjäger-)Division der SS, SS-Skijäger-Bataillon « Norge »). Retour sur les combats de ces unités méconnues.
Dernière grande offensive allemande à l’Ouest, l’opération « Herbstnebel », lancée dans les Ardennes le 16 décembre 1944, fut l’occasion d’un ultime largage massif de Fallschirmjäger. Leur mission se solda par un échec, mais comme l’opération « Greif » menée par les faux Américains d’Otto Skorzeny, l’opération aéroportée « Stösser » fait partie des mythes de la Seconde Guerre mondiale.
Conflit de tous les superlatifs, tant du fait des effectifs engagés, du nombre de pays impliqués, que de celui des victimes causées, la Seconde Guerre mondiale a été un champ d’expérimentation sans précédent pour tous les belligérants qui ont lancé de coûteux programmes de recherche sur des armes à même de leur permettre d’emporter la décision sur le champ de bataille. Se préparant au conflit très tôt, certaines armées ont planché dessus dès le début des années 1930. Durant cet affrontement sans précédent dans lequel l’industrie a joué un rôle primordial, ingénieurs et scientifiques ont souvent rivalisé d’imagination pour mettre au point des matériels aussi démesurés que cocasses et inattendus pour certains…
Dans l’imaginaire collectif, l’hélicoptère militaire est associé avant tout aux conflits les plus récents. C’est le cas de la guerre du Vietnam, évidemment, d’où émerge l’image de légende du Bell UH-1, machine à tout faire de l’aéromobilité américaine indissociable des films du conflit (on pense bien entendu à la scène mythique et wagnérienne d’Apocalypse Now). On songera également aux Cobra ou aux Apache profilés et ravageurs des guerres du Moyen-Orient, ou encore aux impressionnants Mi-24 soviétiques en Afghanistan, voire aux « Bananes volantes » de la guerre de Corée, où l’hélicoptère commence déjà à être omniprésent.
Les nageurs de combat sont nés pendant la Première guerre mondiale. La destruction du cuirassé austro-hongrois SMS Viribus Unitis dans la nuit du 30 octobre 1918 par des hommes-grenouilles de la Regia Marina est le premier fait d’arme de cette formation. Avec la Xa MAS, l’Italie fasciste théorise et développe les techniques de combat des hommes-grenouilles lors du Second conflit mondial, les transformant en véritables forces spéciales capables de coups de mains dévastateurs. De son côté, l’Allemagne nazie forme la Division z.b.V. 800 Brandenburg à effectuer des opérations spéciales mais n’ayant pas le même accès à la mer que l’Italie, la création de groupes de nageurs de combat n’est envisagée qu’à partir de 1941.