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Avion Royaume Uni Lancaster

Article fait par :Patrick Plual

Mis en ligne le 13/02/2019 à 16:39:27



 Royaume  Uni  Lancaster B Mk I/III

 


Patrick Plual

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Bonjour à tous. Vous trouverez ci-dessous la description du montage d’une maquette et de la réalisation d’un diorama. La maquette choisie est une des plus grosse que j'ai jamais réalisé : le Lancaster de Tamiya au 1/48ème. Une bonne blague : sur mon exemplaire la notice est en japonais... uniquement en japonais, pas de français, pas d'anglais... Bon, on suit les dessins qui sont plutôt bien réalisés, quelques petits doutes vite levés avec un peu de doc. Idem pour le choix des peintures !!! D'habitude j'utilise les Prince August, mais là j'avais un stock de Gunze et de Tamiya à liquider : le tout sera de mettre un peu plus de diluant dans l'aéro (Thinner400 Mr Hobby).

 

La maquette est très bien gravée, peut-être un peu léger à mon goût sur les rivets, qui risquent de disparaitre sous quelques couches de peinture, même en ayant la main légère ! C’est tout le problème entre réalisme, qui voudrait que ces rivets soient quasiment invisible à cette échelle, et esthétique, qui fait qu’une maquette ou tout est visible dans le moindre détail aura un rendu plus agréable à l’œil . Allez, on attaque l'intérieur, qui comme d'habitude sera presque invisible une fois les 2 demis fuselages refermés.

 

Il y a un truc bizarre : les 2 poteaux qui sont sensés soutenir la table du radio se placent plutôt bizarrement, mais bon, comme dit plus haut on ne voit pas grand chose une fois fermé. J'ai rajouté pas mal de petits trucs, y compris dans les tourelles qui sont plutôt vides.

 

J'ai réuni pas mal de doc, mais au risque de froisser un certain nombre de fans de vérité historique, je privilégie le côté esthétique avant la fidélité à l'original. Les spécialistes auront donc déjà repérés un certain nombre de détails qui ne collent pas... Les tourelles sont terminées : seul achat supplémentaire, les masques Eduard ! Déjà avec eux ce n’est pas simple, je n'ose pas penser à la galère avec de la bande cache !!!




 

N'ayant pas l'habitude d'aussi grosses maquettes, j'ai vérifié que tout s'assemblait sans problèmes et contrairement à ce que je fais d'habitude, j'ai décidé de peindre par modules (fuselages, ailes...) et d'assembler après : ça parait plus facile à manœuvrer comme ça. J'ai aussi posé les décals. Les tourelles seront montées en toute fin, après finitions et passage du vernis satiné.

 

On attaque maintenant les ailes. Je fais en général 3 ou 4 passages : couleur de base plus noir le long des lignes de structure et des rivets, couleur de base pour remplir l'intérieur des panneaux, couleur de base éclaircie pour le milieu des panneaux et éventuellement un nuage de couleur de base pour fondre le tout.

 

Même opération pour le vert. Ensuite on retire les masques (scotch de masquage, 0,90 euros chez Nose).

 

 

Les cocardes sont énormes : à cette taille un décal ne sera pas très réaliste : c'est parti pour le masquage. On cacher la zone autour, on passe la couleur centrale (ici le rouge) en n'oubliant pas l'ombrage, et ensuite je masque cette zone pour passer le bleu.

 

la peinture des ailes est terminée. J'ai attaqué le montage, et là mauvais point pour Tamiya, les carénages des trains d'atterrissage joignent très mal avec les ailes : le profil des 2 pièces est assez différent, et il faut pas mal limer et reboucher pour obtenir quelque chose de potable...

 

Bon, le montage se fait quand même tant bien que mal ! Reste les moteurs…

 

Il n’y a que 2 moteurs dans la maquette : ils sont simples mais très bien rendu. J’ai juste rajouté quelques détails et pas mal de câbles et durites.

 

Mise en place des moteurs : les problèmes habituels avec les cadres qui sont très fins et bien entendu ne veulent pas se mettre pile poil en place, mais rien de vraiment problématique.

Démasquage du cockpit.

 

Mise en place des tourelles, des phares, des feux de position...

 

Retouches un peu partout, mais ça devient compliqué vu les petits éléments qui ne demandent qu'à se décoller ou à casser ! Le fil élastique pour chaussettes est une bénédiction : il se tend super bien et résiste aux "petites" sollicitations !

 

 

Pas de problèmes pour l'assemblage ailes/fuselage, comme je l’avais déjà constaté lors de l’assemblage sans colle.

 

Il reste les hélices, mais d’abord la boîte en plexi, afin de ne pas avoir à me battre avec la poussière.

 

 

Les hélices sont posées : fin de cette maquette très sympa et somme toute pas très difficile. Le seul achat supplémentaire à été les masques pour les parties vitrées, sinon tout est « from the box », à part quelques durites et morceaux de la « boîte à rabiot » !

 

Diorama

Passons maintenant à la réalisation du diorama. Première étape, se documenter sur ce qui existait à l'époque. Comme indiqué lors du montage je ne suis pas un historien et j'ai tendance à privilégier le côté esthétique par rapport à la réalité historique, mais bon, ce n'est pas une raison pour faire n'importe quoi et la recherche de documents s'avère passionnante, que ce soit dans les livres ou sur le net.

 

• Photo lancaster-dio-02

Deuxième étape, quelques petits dessins de manière à fixer ses idées et ne pas s'embarquer sur des projets irréalisables. Pour moi il ne s’agit pas de reproduire une scène exacte du passé, mais de sortir une ambiance, tout en ayant un côté esthétique et aussi de montrer un maximum de choses de l’époque

 

Ensuite on attaque le travail proprement dit : on reporte les dessins sur la base du dio, qui a été calculée de manière à recevoir la maquette sans problèmes, et à pouvoir être recouverte d'un capot en plexi qui protégera le tout de la poussière. À ce stade l'emplacement de l'avion est déjà programmé et les trous correspondants aux tiges métalliques dépassant des roues sont percés.

 

Les dalles sont gravées à l'aide de l'outil à regraver les maquettes de chez Tamiya.

 

Mise en place du relief à l'aide de plâtre de paris. Pour des reliefs plus importants, j’utilise du carton plume ou de la mousse pour isolation, beaucoup plus légers que le plâtre.

 

On passe ensuite à la peinture à l'aéro. Comme pour les maquettes il vaut mieux commencer parc un pré-ombrage sur les parties creuses.

 

Peinture du sol. Le béton n'est pas obligatoirement gris : il prend souvent des teintes surprenantes, tirant sur le rouge, le jaune, le vert... Là encore rien ne vaut quelques photos (en couleur cette fois-ci !).

 

Marquages au sol : là aussi la doc aide bien, ainsi que l'aéro et les caches. Lors de la prochaine étape on pourra rajouter les inévitables taches d'huile et d'autres fluides.

 

Mise en place des flocages, rajout de quelques pierres... Des allumettes et des touillettes à café en bois fourniront une barrière le long du chemin, et l’excédent pourra être intégré sous la forme de tas de bois. Le flocage a tendance à être d'une couleur uniforme, il faudra pour plus de réalisme mélanger 2 ou 3 teintes, et même passer un peu de peinture pour atténuer l'effet "artificiel". Les grandes zones pourront être passées à l'aéro et un brossage sur de petites zones cassera l'uniformité de la chose.

 

Les arbres sont réalisés avec des arbustes du commerce et du "fait maison" (quelques brindilles, des feuilles de thé hachées...) : une balade dans la nature offre souvent des tas de choses utilisables et qui apporteront de la diversité à l'ensemble.

Détail du coin haut gauche du diorama.

 

Reste à fixer le Lancaster sur son support. Les tiges de métal fixées dans les roues viennent consolider le collage et éviter la catastrophe quand on part en expo.

 

Après le décor, on attaque le petit matériel autour du Lancaster : il y a un peu de tout niveau marques : du classique Airfix, Revell... et du moins classique : SB, Flightpath...

 

Tout n'est pas utilisé dans chaque boite : je prends uniquement ce que je trouve bien. Par exemple Aifix nous gâte en ce moment avec des maquettes d'avion magnifiques à des prix très raisonnables, et le matériel roulant est super aussi. Par contre leurs figurines ne me plaisent pas du tout : je les trouve trop grosses, disproportionnées, les mouvements et attitudes sont trop accentués... Bref c'est très dommage car on est obligé de se rabattre sur d'anciennes figurines, ou encore d'aller faire un tour du côté de ReedOak, mais le prix (tout à fait justifié vu la qualité) n'incite pas à en mettre une quinzaine autour de l'avion !!!

 

Ok pour cette étape : il restera le camion et les figurines avant l'assemblage. En ce qui concerne les bicyclettes, la version Flightpath est une des seules sur le marché au 1/48ème, mais l'option tout photo-découpe (sauf les pneus) n'est pas top, et si ça passe quand ils sont noyés dans un grand dio comme celui là, je ne les conseilles pas si cela doit-être un élément important du décor : légèrement trop petit (on dirait des vélos pour adolescents) et surtout très plats pour le cadre, le guidon, etc etc. Un compromis photo-découpe / injecté, comme dans l'ancienne boîte Edouard (devenue quasi introuvable) aurait certainement été beaucoup mieux !

 

La citerne Airfix une fois peinte. Comme je le disais plus haut, leurs kits sont superbes !

 

Fin de la peinture du matériel. Tout ne sera pas utilisé, mais bon, ça servira sur d’autres dioramas !

 

Le matériel est collé en place.

 

Dernière partie : les figurines ! Il y en a d'un peu toutes les provenances. Après montage, on passe une sous couche de blanc acrylique. Je préfère ça à d'autres couleurs (gris, beige...) car je trouve que les couleurs claires, notamment la chair, rendent mieux sur une base blanche...

 

Ensuite on attaque la chair, les cheveux, les yeux... Là j'utilise de la peinture à l'huile : c'est pas que ça rende mieux que d'autres peintures mais c'est une habitude que j'ai depuis des années. Quand je vois ce que font certains peintres avec les acryliques, je suis émerveillé, mais rien à faire, je n'y arrive pas !

Après ce sont les vêtements, toujours à l'huile. On peint dans l'ordre de superposition : d'abord les chemises, chaussettes, cravates... Puis les pantalons, vestes, manteaux, etc, pour des raisons de facilité.

 

Enfin on termine avec les petits détails : boutons, insignes, etc...

 

 

 

Une fois bien sec (attention, ça prend plus de temps qu'avec l’acrylique !), il ne reste plus qu'à tout mettre en place sur le dio. Bien entendu il vaut mieux que les figurines soient placées logiquement et même qu'elles racontent une (ou plusieurs) histoire, comme ce mécano planqué dans le cockpit en train de lire son journal, ou ce pilote à fond dans le récit de ses combats, et qui ne se rend pas compte que son collègue préfère faire de l'œil à la WAAF, qui ne semble pas insensible à la chose.

 

Voilà, cet ensemble m’a pris pas loin de 6 mois de travail (bien entendu pas en continu, juste le soir, les WE…), et hormis quelques galères, ça aura été une expérience très agréable. Merci d’avoir suivi cet article, et à bientôt sur le salon de Palavas !