Article fait par :Claude Balmefrezol
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Le verre dans l antiquité
Le verre fut d'abord une matière précieuse que l'on importait d'Orient, puis l'invention du soufflage en fit un matériau courant Les auteurs anciens ont racontés les histoire mais la plus précise est celle rapportée par Pline dans son Histoire Naturelle XXXVI 65
" Il est en Syrie une région nommée Phénicie confinant à la Judée et contenant au pied du mont Carmel, un marais appelé Candebia. On croit qu'il donne naissance au fleuve Bélus qui après un cours de cinq mille pas se jette dans la mer auprès de la colonie de Ptolémaïs… Selon la tradition, un navire portant des marchands de nitre vint y aborder, et, comme les marchands dispersés sur le rivage, préparaient leur repas et ne trouvaient pas de pierres pour rehausser leurs marmites, ils les remplacèrent par des mottes de nitre [natron] tirées de leur cargaison. Quand celles-ci furent embrasées, mêlées avec le sable du rivage, des ruisseaux translucides d'un liquide inconnu se mirent à couler et telle fut l'origine du verre "
Ainsi Pline l’ancien detaille comment le verre a été inventé
D’un feu allumé par des marchands, débarqué sur les rives Phéniciennes . en quête de chaleur pour allumer un feu dans un four
En utilisant des blocs de soude minérale, ou natron, ils vont tout à fait par hasard ouvrir la route à la decouverte du verre
Dont le verre est né en Phénicie près de l'embouchure du fleuve Bélus sur la côte syro-palestinienne tout à fait par hasard en mélangeant seulement 2 ingrédients 1 du sable et de natron (du carbonate de sodium). Actuellement il faut 3 ingrédients 60% de silice qui est l'agent vitrifiant, de la soude ou de la potasse pour abaisser le point de fusion entre 1 000 et 1 100 ° qui est l'agent fondant et de la chaux qui stabilise pour rendre le verre résistant et l'empêcher de se dissoudre à long terme.
Mais l'archéologie elle est plus précise et elle a prouvé que les plus anciens objets de verre sont mésopotamiens, et datent du IIIe millénaire avant notre ère et au II° millénaire les artisans du croissant fertile passent çà une fabrication de masse des objets en verre en fabriquant des moules afin de lancer la fabrication en série de petites coupes Et ces coupes reçoivent ensuite des éléments pour les agrémenter
Mais il faut dater le début d'une industrie du verre qu'en Assyrie vers 750 AV JC et ensuite cela se développera vraiment durant la ''époque hellénistique en Egypte et au Proche Orient . C'était donc une matière précieuse venue d'Orient que les navires commerciaux transportaient jusqu'en Occident.
Et il le restera pendant l'ère romaine jusqu'à l'invention du soufflage, qui, facilitant la production manufacturière, suscita une énorme demande. À tel point que le verre devint usuel dans tout l'Empire romain.
Aussi si l’archéologie nous apporte comme preuve que le verre brut venait d'Orient on trouve des traces de natron ce qui prouve que la production du matériau brut était effectué dans des ateliers primaires localisés au Proche-Orient, mais la transformation en produits manufacturés se faisant des ateliers en Occident.
Il faut savoir que sable syro-palestinien convenait particulièrement bien à cause de sa teneur idéale en stabilisants, ce qui explique l'implantation des ateliers primaires de production de verre en Palestine et le natron qui est un minéral naturel produit par l'évaporation de mares riches en sodium vient surtout des lacs du Wadi Natrun entre Le Caire et Alexandrie et c'est presque exclusivement le natron d'Égypte qui est utilisé.
Le verre est un produit naturel fascinant car il ressemble parfois lorsqu’il est travaillé d’une certaine façon à une pierre précieuse, Ainsi dans l’ Antiquite le verre fut souvent utilisé pour remplacer une pierre précieuse mais il avait un défaut car il était fragile ,
Ainsi on trouve dans le Satyricon ( 50.7 ) dans la bouche de Trymalcion la phrase suivante
Laissez moi vous dire Pour moi je préfere le verre car il ne sent pas mauvais . S’il n’était pas si fragile je le prefererais à l’or
Son invention est donc intervenue durant l'âge du bronze, entre 4300 et 2000 au Moyen Orient dans le Croissant fertile (Mésoptamie et Syrie )et Egypte
Les premiers à exporter ce nouveau produit furent les Phéniciens
Au debut il est utilisé pour la fabrication de perle, pendentif, bocaux ou des petits objets de luxe, alors la technique propagation à l’Égypte.
Tout d’abord un peu de chimie
Le composant principal du verre est le sable, donc de la silice. Dans l’Antiquité il était nécessaire pour avoir du verre créer un mélange de cendres et de sable . Ce mélange était fondu à l'intérieur d'un four pendant des heures de façon à éliminer les bulles d'air et les scories.
La coloration du verre antique était obtenue avec des mélanges chimiques qui selon la chaleur du four permettait d’avoir diverses couleurs
Le verre fut un des matériaux les plus utilisés par les Romains surtout vers le Ie siècle avant J.-C. Quand la technique de la canne à souffler fut au point et surtout lorsque les fours purent supporter les hautes températures la production de verre explosa car on put produire du verre rapidement et à des coûts réduits . Ils devinrent des producteurs de mosaïques en pâte de verre qui allèrent orner les maisons des riches patriciens et les palais impériaux .
Pendant les années du règne d' Auguste (27 Av JC 14 Ap JC) de nombreux ateliers de vitriers ont été ouverts créant une véritable industrie du verre, grâce à laquelle ce genre de recipients va suivre sa progression au coté de de la poterie domestique, en terre cuite et en métal avant de la remplacer peu à peu
Des pots, des amphores, des tasses, des assiettes, des bouteilles, des bols, du baume, des cornes de formes et de couleurs très diverses, provenant des fouilles en témoignent
Le verre devient alors un des matériaux de prédilection de la vie quotidienne.
Pour Strabon contemporain d’Auguste l’industrie du verre romaine était très inventive et elle expérimenta diverses techniques de coloration permettant de créer des pièces très onéreuses mais aussi de créer des pièces de base à bas coût
Le verre a été très important dans la vie des femmes. En effet on trouve sur les étagères des chambres des verres de diverses formes piriforme ventru globuleux tubulaire, En général leur forme dérive des vases en céramique
Ces vases sont fait en général pour contenir des parfums, des cosmétiques et même des substances médicinales .
En plus de ces verres il y a spatules des agitateurs en verre soit au, naturel soit coloré parfois décorés d’inclusions . La tige peut être tordue et ornée de fil de verre enroulé à chaud et les extrémités sont plates .
Comme énoncé plus haut le verre a aussi était utilisé comme bijou. tels que bracelets, colliers, diadèmes,pendentifs .Sur les bagues et bijoux divers a été incrusté en lieu et place de pierres précieuses des perles de pâte de verre ou des camées.
On trouve aussi des perles en verre formant des colliers de forme taille et couleur diverses et variés
Le verre à Rome
Les romains vont vite découvrir qu’une des propriété du verre et qu’il peut être récupéré fondu à nouveau pour donner un nouvel objet
Les romains ont créer une industrie du verre qui a fourni des plats des coupes des bols des vases
Ces objets ont été obtenus au début par la méthode de la coulée suivie d’une impression avec un tampon alors que la matière était encore molle.En effet la matière était coulée et pressée dans un moule qui donnait la forme de l ‘objet . Ce moule pouvait recevoir en creux des gravures qui étaient ensuite reproduites sur l’objet .
Durant la période Julio Claudienne et tout le I° siècle ap JC le verre fut obtenu par le soufflage via une canne en métal ou en argile .Cette méthode permettant d ‘obtenir des objets plus légers car la paroi était plus fine Par la suite en tendant le verre et en le laminant on a pu obtenir des mosaïques en verre
C'est précisément pour cette raison que les effets de cette découverte n'ont pas tardé à se répandre par le biais d’une production accrue Cette augmentation de la production a eu pour conséquence un effondrement des prix sur le marché.
Mais si les Romains étaient de bons copieurs ne disait t on pas que le vainqueur s’est mis à l’école du vaincu en parlant de la conquête de la Grèce par les Romains ,ils ne se bornaient pas qu’ à copier les productions les plus utiles et les plus belles, ils appliquaient sur ces produits d’origine leur patte en étudiant de nouveaux matériaux et de nouvelles techniques. comme celle pour faire des bracelets
Avec la technique du verre soufflé apparaît une révolution dans ce secteur avec des, camées en verre des inclusions de verre de diverses couleurs pichets, gobelets à boissons, des amphores, bouteilles, ampoules, couleurs claires et délicates, recouverts de médaillons ou de camées en verre, portant des inscriptions latines et grecques louant la boisson, ou avec des scènes de gladiateurs, d’athlètes avec les noms des plus célèbres héros sportifs sur le dessus, ou avec le nom du propriétaire, ou aussi des verreries dédiées à l'empereur
Parfois le nom des fabricants apparaît .
Les yeux des statues, les bracelets, les bagues, les colliers, les broches, les diadèmes sont produits dans le verre.
En outre, on trouve un nombre infini de vaisselle fabriquée en verre. les Romains ont réalisé dans ce matériau. des milliers de modèles au look sophistiqué ou finement stylisé, qui n’ont rien à envier aux productions modernes de Murano.
Le verre est rapidement passé d'un produit de luxe à un produit ordinaire, produits par manufactures régionales.
Parmi les plus courantes, on trouve: des tasses à rainures profondément gravées, des récipients en verre recouverts de gouttes de verre polychrome fondu et ceux peints de scènes animales ou florales. Verre décoré ou pas ainsi que des services de table complets.
On trouve aussi des formes diverses avec des formes animales des verreries en forme de panier avec des décors de broderie
À partir du premier siècle Jusqu'à la fin de l'époque romaine, la vaisselle en verre soufflé était produite dans tout l'empire.
Le verre de couleur naturelle bleuâtre ou vert clair est devenu la vaisselle et les récipients à conserver habituels, alors que le verre incolore était recherché pour les objets les plus précieux, devenant une activité de type industriel, réalisée à grande échelle en particulier. à Rome et à Aquilée.
L’invention du moulage par soufflage et l’utilisation de colorants ont largement remplacés les procédés coûteux de coulée et de formatage à chaud du verre en produisant des récipients en verre à usage alimentaire, à usage médical et cosmétique, qui vont devenir des objets d’art
Dans les fouilles archéologiques on a trouvé beaucoup d ‘objets en verre fabriquées dans une matière plus ou moins colorée, opaque, satinée ou transparente, alliant une ou plusieurs couleurs ensemble,
lisses ou en serpentin, nervuré, en pointillé, perforé, avec des fils de verre superposés, avec insertions d'or et d'argent ..
Mais avec la hausse de la production entraîne aussi une perte de l attrait pour les produits en verre car il devient à la portée de toutes les classes sociales de la Rome impériale.
Mais l'aristocratie se distingue en ayant à sa disposition des pièces uniques et belles faisant la fierté des propriétaires, conservées jalousement comme la vaisselle en argent et d'une valeur qui ne leur était pas inférieure.
Comme d'habitude, les artisans romains devinrent des artistes talentueux, surpassant tout une autre production dans le monde, dans la technique et l’inventivité des formes et des sujets, mais surtout dans la beauté des performances.
Entre le II et le IIIe siècle Ap JC. alors que jusque-là le marché était dominé par des productions purement Italiennes et de Rome, la situation changea en faveur des ateliers de province:
en effet à la fin du premier siècle av. J.-C., le verre commence a se diffuser dans l’ensemble des pays méditerranéens de l’Empire romain. Pour la Gaule romaine les premiers ateliers de verriers peut être des Syriens se situent notamment à Lyon, en périphérie de la ville antique, La découverte d’une stèle funéraire du IIIe siècle de notre ère mentionne la présence de « Julius Alexander, africain de naissance, citoyen de Carthage... artiste verrier... »*
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Aujourd’hui grâce aux travaux archéologiques, plus d’une cinquantaine d’ateliers de verriers, comme à Toulouse qui ont fonctionné entre le Ier et le VIIe siècle de notre ère, ont été découverts en France. Ils témoignent de l’importance de cette activité qui commence à décliner dès la fin de l’Empire romain
On y inventa de nouvelles formes et de nouvelles décorations: des flacons moulés en forme de tête humaine; vases, bouteilles, pichets à motifs géométriques, avec des fils et des spirales en verre symbolisant les oiseaux, les fleurs et les reptiles . Les décorations, les formes et les couleurs changeaient totalement, des récipients pour le rangement et la vaisselle, soufflés avec des parois très minces, On avait alors des verreries ressemblant aux futurs vitraux avec des nuances subtiles de jaune, de vert olive, de brun et rarement verre incolore ou vert bleuâtre.
Par contre les contenants domestiques étaient rarement décorés, mais certains présentaient des ornements en fils de spirale et des gouttes disposés au hasard.
Au IVème siècle Ap JC les artisans romains eurent une nouvelle idée qui donna vie à une nouvelle veine artistique, copiée plusieurs siècles plus tard comme tout l'art romain.
Ils ont mis au point une technique en enfermant entre deux couches de verre incolore une feuille d'or gravée de scènes mythologiques, de motifs juifs ou chrétiens, ils ont créé des médaillons à insérer dans le fond de tasses et autres récipients.
De plus ceux qui ne pouvaient pas se permettre d’avoir des bagues avec des pierres précieuses gravées ont adopté le cabochon de pâte de verre, reprenant un mode ancienne venant des Étrusques
À Cologne, il existait des sculpteurs sur verre spécialisés, produisant les plus célèbres exemples sculptés de l’Antiquité. Les chefs-d'œuvre de cette période sont les petites coupes appelées diatreta.
Mais l'inventivité est allée plus loin, créant du verre et du verre semi-opaque de couleur à rayures, horizontales ou verticales, avec des tourbillons ou des bandes. En outre, en soufflant le verre, ils produisaient des fils de verre coloré de différentes densités de couleurs, mais également de différentes transparences, qui étaient appliqués aux vases avec divers rouleaux, en les tordant sur des objets ou en les tordant sur eux-mêmes, comme le font actuellement les artisans du verre de Murano
Même les formes ont changé, plus ou moins arrondies, filiformes, en forme de sphère, lobées, avec des courbes variées, avec des bouches larges et étroites, avec des applications sur le ventre, sur la tige, sur les embouchures, sur les poignées. dans une inventivité infinie et un bon goût infini.
Les Romains étaient curieux, donc intelligents et donc érudits.
Au Ve siècle suite aux invasions germaniques, au déplacement de la cour de Rome à Constantinople et des crises mystiques qui rejetaient le plaisir et la beauté en faveur de l'expiation, de nombreux centres de l'industrie verrière occidentale ont cessé leur activité.
Aussi la qualité des objets a décliné tout comme le style des décorations,.Il faut dire aussi que la rupture des leins commerciaux avec le Moyen Orient et l' Egypte a entraine la chute des importations de matière première de Natron condamnant à terme cette activité
Dans les premières décennies du VIIe siècle le style et la beauté des objets seront remplacés par la pure fonctionnalité de l’objet.
Comme dans beaucoup de domaines comme la sculpture tout s’effondre avec le déclin général des arts. À l'Est, les artisans syro-palestiniens continueront à produire des objets moulés soufflés jusqu'au VIIe siècle.
Les divers produits en verre
Ils sont multiples et variés La production de verre est utilisé pour un usage usuel et quotidien comme la vaisselle tout comme pour d'autres usages comme celle servant decontenants pour des produits rares et chers comme les parfums en passant par des bijous ou des tesselles de mosaïque
Les formes sont variées
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Columelle parle de bouteilles de diverses formes à base carrée ou rectangulaire, de trois à treize côtés, de couleur vert bleuâtre ou vert pâle, à large goulot fileté dans lesquelles insérer des pièces de cuir fermées avec une ficelle, utilisées par les ménagères pour la conservation ou pour les saumures.
Ces pots d'usage courant ont été un succès, car ils permettaient une meilleure conservation par rapport aux récipients en céramique car le verre permet une bonne conservation en évitant une imprégnation du contenu, et aussi ils peuvent être lavés et réutilisés à l'infini.
Pour la nourriture, le verre était donc un matériau insurpassable, il suffit de penser au vin conservé dans les amphores qui prenaient le goût de la poix dont l'intérieur des parois était recouvert afin de lutter contre la porosité de la terre cuite.
Aussi quant les viticulteurs ont découvert que dans les récipients en verre, le vin ne se modifiait pas voire se conservait mieux ils ont utilisé des récipients en verre foncé
.
Mais ils n’ont ont utilisé des verres pas trop sombres afin de vérifier le niveau et les conditions du contenu durant le stockage,
Ensuite ces contenants surent utilisés pour la présentation et la vente.
On a aussi des verres moulés
Mais la généralisation du traitement du verre eut également des répercussions importantes sur l'architecture, notamment l'utilisation de feuilles de verre pour fenêtres au lieu de volets ou de rideaux en bois.
Avant son utilisation comme vitrage dans les édifices et les maison , on se servait de cuir ou de membranes animales, et de Lapis specularis ou pierres spéculaires pour protéger l’intérieur des maisons des aléas climatiques.C 'est le Ie Siècle Av JC que le verre est utilisé comme vitrage
D'abord utilisé dans les bâtiments publics il arrive ansuite dans les domus des classes aisées
Pour arriverf à une vitre on procédait de deux façons
Le verre était soufflé en cylindres qui sont étalés t ensuite à plat en le coupant dans sa hauteur, Par la suite et c'est cette technique qui fut utilisée majoritairement au cours du Haut Empire on coulait le verre sur une plaque de marbre, et ensuite on l’étirait à l’intérieur d’un cadre . Les s verres ont les coins arrondis, ils sont également plus épais d’un côté que de l’autre, et on peut apercevoir les traces des pinces en métal que l’on utilisait pour étaler le verre sur la plaque
Vers la fin de l’Empire tardif on revient le verre soufflé car devant la pénurié de matérère premiere ce technique permet une économie car le verre produit est en plus fin .
Dans le domaine public c'est dans les thermes que cette matière est utilisé pour des raisons évidentes . Le verre permet une isolation optimale par rapport aux peaux animales car il résiste à l’humidité permettant une meilleure conservation de la température et laisse passer la lumiere et aussi il est beaucoup moins cher que la Lapis specularis mais les romains vont aussi utiliser le double vitrage dans ces établissements mais ce système n est pas perfromant comme celui de nos jours car s'il est efficace dans la journée ce système est insuffisant pour maintenir une température optimale la nuit . Donc on le double par un système de volets extérieurs Ce système permis donc un maintien d’une température de 28°C dans les sallesi
C 'est au cours du Ier siècle après JC, que le vitrage se généralise dans les villes mais si le verre est translucide, il n 'est pas transparent .
La taille est aussi différente car on ne trouve pas de grandes vitres mais des vitres découpées en carreau d’environ 30x30cm que l’on insère dans des cadres en bois ou en métal, Pour le decouper on utilise une petite pince pour briser la matiere On parle alors de verre grugé
Il faut savoir que l'utilisation de petits carreaux permet de les rempalcer à moindre et cout et entraine aussi une moindre déperdition de chaleur.
Au cours de l’Empire tardif on s’aperçoit que le verre soufflé est de nouveau utilisé car il permet une utilisation moindre des matériaux, le verre produit est en effet plus fin et son épaisseur plus régulière. Il est possible également que l’utilisation de cette technique, en plus de son goût esthétique, ait été pratiquée pour des considérations économiques propres à l’insécurité croissante des routes de commerce et donc de la raréfaction des matériaux.tte invention du vitrage n ' pas été utilisée par Tibère mais il a ordonné une approche qui a du ouvrir la voie à la decouverte des serres agricoles
En effet son désir de manger des légumes hors saison a poussé l’empereur Tibère à construire de petites serres mobiles dans lesquelles il cultivait des concombres, qu’il affectionnait particulièrement.
Pline parle d’une "cassette à roulettes et recouverte de dalles en miroir" qui ont été déplacées là où le soleil était là pour faire mûrir le légume, une sorte de serre mobile. On a donc la preuve que les premières serres ont été inventées par les Romains.
En fait ce sont de dalles de Selenite (roche transparente ) qui ont été utlisées
Parmi les verres, les pichets et les vases de service à la table, on trouve aussi un très intéressant récipient à double bouche, composé de deux lobes attachés qui permettaient de servir le vin et l'eau à la fois et à parts égales selon la coutume de l'époque. Pourquoi ce mélange ?
C’est qu’à l’époque il était vraiment fréquent de mélanger le vin avec de l’eau, parce que les vins étaient très fort en taux d’alcool
Le verre a eu les utilisations les plus diverses et est également devenu une pierre angulaire dans la décoration des murs et des sols, remplaçant souvent le marbre
C’était une prouesse car il fallait toute la dextérité du verrier pour arriver à simuler le marbre, compte tenu de la texture du verre avec sa paroi mince et des veines et couleur du marbre.
Un exemple d'une rare beauté pour le réalisme de la représentation de l'opus sectile en plaques de verre de la villa de Lucius Verus sur la Via Cassia, ou de la ronde représentant un fond marin avec deux poissons et un dauphin, provenant du triclinium de la domus del Chirurgo de Rimini
Domus Lucius Verus |
Rimini | Rimini |
On peut aussi avoir des verre Mirrafiori
Des pierres précieuses ont également été imitées en fabriquant des médaillons et des camées spéciaux
L'obsidienne était souvent imitée, au contraire, parce qu'elle était rare et donc plus chère.
Même les insignes impériaux de Maxence découverts sur les pentes du Palatinat étaient des globes de verre fondus placés au-dessus du sceptre, témoignant de la préciosité du verre qui, souvent, en raison de sa beauté et de ses possibilités infinies de formes et de nuances, remplaçait l’ivoire, l'or ou l'argent
Le verre est entré dans les maisons de toutes les catégories sociales, comme en témoignent les fresques des maisons pompéiennes avec leur lot de tasses, assiettes, bols à fruits et bouteilles en verre.
À partir du Ie siècle Ap JC dans les maisons des riches, on commençait à voir du verre aux fenêtres. Celles-ci étaient d’abord réalisées selon la méthode de la coulée, montées sur des cadres en bois ou en métal
Cela est apparu dans des bâtiments publics de la période d’Auguste à Rome.
On utilisa aussi le verre comme mosaïque avec les minuscules tesselles formant des mosaïques qui ornaient les murs et les voûtes des édifices publics ainsi que les sols et les fontaines des privés, mais aussi des tableaux accrochés aux murs
On pouvait aussi avec des reliefs élaborés, placés entre deux couches de verre.
Parfois, sous le relief vitreux fabriqué à la main sur le matériau chaud, on plaçait une feuille dorée ou argentée pour améliorer le relief.
Mais les romains étaient des ecologistes et ils ont recyclé le verre brisé en le transformant en lingots de verre qui étaient recyclés.
Cicéron, dans son discours à Rabirius Postumus, parle d'un navire chargé de fragments de verre qui a atteint Pozzoles depuis Alexandrie.
Utilisation Medicale du verre
Il est de notoriété publique grace à Pline que Néron, pour regarder les spectacles de gladiateurs, utilisait un Béryl qui est une émeraude incolore pour corriger sa myopie. .Mais en regardant de plus pres le texte latin suivant Nero princeps gladiatorum pugnes spectabat in smaragdo a été mal traduit au XIXe siècle et interprété par les auteurs comme Ernest Renan dans son Antéchrist, Ici on trouve aussi un autre teste latin mais de Sénèque qui décrit une sphérule de verre remplie d’eau, qui donne un effet de loupe pour permettre de lire des textes plus facilement
Avait 'on deja trouvé la paire de lunettes ou le lorgnon??
Autre Utilisation d'apres des decouvertes faites plus, récemment, à Pompéi, où l'on a retrouvé des ampoules de verre remplies d’eau qui peuvent avoir été utilisées pour véhiculer les rayons du soleil comme dans la luminothérapie .
Le flux obtenu pourrait être du sodium s'il provenait de plantes originaires des côtes méditerranéennes ou du potassium s'il provenait de plantes boisées.
Les verres pouvaient aussi servir de emballage de produits mais aussi etre sdes pipettes
Les romains ont aussi coloré le verre
Un autre ingrédient fondamental était les oxydes métalliques qui donnaient au verre différentes couleurs. C'étaient du fer, du manganèse, du cobalt, souvent déjà présents dans de nombreux sables utilisés par les verriers.
Comme leur présence aléatoire donnait au verre une couleur verdâtre, cette couleur était atténuée par l’ajout d’oxydes de manganèse, ce qui donnait un verre incolore.
Les ateliers qui ne faisaient que traiter des objets, achetaient plutôt du pain de verre tout fait, dans les ateliers du Proche-Orient.
Ce trafic est le témoin des nombreux naufrages de navires naufragés sur la route Europe-Asie Mineure, transportant des charges de verre, en fragments ou semi-finis.
Le verre romain nous est souvent arrivé dans de bonnes conditions, en partie à cause de sa composition chimique excellente et en partie du fait qu’il se trouvait souvent dans le secteur funéraire, où il est resté presque intact.
Avec le verre, nous avons également fabriqué des statues précieuses, avec différentes couleurs et divers inserts, ainsi que divers anneaux en pâte vitreux, tels que la pierre de l'anneau d'Achille Pompéien dans la figure supérieure, en pâte de verre transparente.
Cependant, jusqu'à présent, en Italie seuls trois anciens fourneaux ont été mis au jour: à Trento, à Rome dans la Crypta Balbi et à Pozzoles.
Les Motifs et styles
Le motif "millefiori" des anciens Romains dérive de la technique de mosaïque perfectionnée à Alexandrie au Ier siècle avant notre ère, dans laquelle les fils de verre deviennent des sceaux d'or, au lieu de gemmes.
Pour le verre les effets de la corrosion sont mineurs En fait, le temps donne au verre une patine argentée qu'il ne faut jamais laver, car il témoigne de l'antiquité de l'objet. Cette patine se forme sur plusieurs siècles
Verre Camée
Ce Type de verre est composé de deux ou plusieurs couches superposées de couleurs différentes.
Les périodes les plus productives de ce type de verre ont été le haut empire romain (25 av. J.-C. - 50/60 ap. J.-C.), le Bas Empire (milieu du III e au milieu du IV e siècle après J.-C.) et plus tard le Haut Moyen Age islamique (IX e siècle). X siècle
Les vases de la première période se distinguaient des autres par le fond toujours sombre (bleu en général ou vert ou marron) et par la couche supérieure claire, généralement blanche.
Dans d’autres productions, le contraste de couleur était inverse: arrière-plan incolore ou avec une nuance verdâtre et une couche supérieure sombre.
Les techniques d'exécution de ce type de verre peuvent etre celles ci avec l'utilisation d'un soufflet.
- les vases pourraient être obtenus en soufflant le verre bleu à l'intérieur d'une forme préconstituée blanche afin que les deux couches se collent et forment un seul vase;
Autre concept on utilise une matrice, en creux dans laquelle la poudre de verre blanche a été placée, puis chauffée pour la consolider; dans cette matrice, le verre bleu est pressé. Cette dernière procédure expliquerait l’absence apparente de sculpture sur les figures.
Ce type de gobelet est dit diatrètes ou Diatretum. La définition de Diatrète est la suivante c'est un objet en verre épais taillé à résilles ajourées . Son nom diatretus est la traduction latine de δι?τρητος grec, "perforé" ou "préforé ,Actuellement l archéologie a fait revenir à la lumière une cinquantaine de verre en général brisés.
Ce sont de véritables chefs-d’œuvre de dentelle en verre dont la fabrication a toujours posée des questions
Vases Diatrètes
es vases diatretes Diatretgläser , ou cage cup sont les plus beaux vases en verre de la production romaine, et ils se caractérisent par un travail prolongé de la sculpture avec en fait 2 verres dans un séparés par un jour la partie externe formant une cage géométrique,avec parfois une inscription ou une frise
1e Hypothèse
Le diatrète peut être obtenu grâce à un processus laborieux de la sculpture et de evidement sur un seul cote . Le verrier fondait mais plutôt soufflait une forme brute la sculptant la laminant sur aplats lisses ou en marbre . il pouvait rajouter des bandes de verres de couleurs différentes
L'ébauche a ensuite re-cuit et ensuite un autre artisan s'occupait de graver la masse et realise des travaux d'entrelacs en réduisant la paroi en verres des deux tiers environ en utilsant la sculpture, le ponçage et le meulage;
Ensuite le tout est poli . Une fois le travail terminé la sculpture semblait être complètement détachée du corps du vase,mais en fait elle est relié au verre par des petits pontets bien camouflés.
.2e Hypothèse
Les coupes diatrètes romaines semblent avoir été fabriquées à partir d'une double coque en blanc (voir dessin).
1) La pâte de verre est versée dans le moule
2)Un autre moule reprenant le modèle à faire est fabriqué à partir de plâtre de Paris ou un mélange de plâtre et de poudre de quartz Il est insérer dans le moule qui contient la pâte de verre Il donne la forme
3)Ensuite une deuxième boule de pâte de verre est inséré dans ce moule
4) une forme est ensuite insérée dans le moule et l 'excèdent est alors enlevé
qui peut être coupé avec très peu de perte de matériau de verre. Le plâtre ne colle pas sur le verre, devient très fragile après contact avec le verre chaud et se retire facilement. Les tasses figurés ont été réalisés selon le même principe en utilisant semblable
ou des moules plus complexes en fonction des détails de la conception.
Il faut savoir le plâtre peut être découpé avec très peu de casse de verre car le plâtre ne colle pas sur le verre, et il est devenu très fragile après contact avec le verre chaud. Il se retire donc facilement
Le principe de filtre dichroïque peut paraître assez récent mais en réalité la technique existe depuis le IV siècle après JC. L'exemple le plus connu est celui de la coupe de Coupe de Lycurgue. Le verre a une couleur verte lorsqu’il est illuminé depuis l’extérieur et en rouge violacé quand la lumière traverse le verre depuis l'intérieur (source : https://fr.wikipedia.org). A l'époque, l'effet dichroïque était obtenu par une suspension colloïdale de métaux, tels que l'or et l'argent, au sein d'une matrice de verre.
Il présente des propriétés optiques originales qui trouvent leurs origines dans la technique de fabrication.
Aujourd'hui le procédé repose sur la technique du traitement de surface. Au départ, il faut prendre une plaque de verre, laquelle peut être transparente ou colorée. Pour obtenir l'effet dichroïque, de fines couches d'oxydes métalliques sont vaporisées sous vide par un à faisceau d'électrons, en couches successives sur le verre (or, cuivre, argent, cobalt, titane). La vapeur remonte et se fixe par condensation à la surface du verre sous la forme d'une structure cristalline. Le verre peut recevoir jusqu'à 30 couches de matériaux différents. L'ensemble est alors chauffé au four à haute température.Grâce à un contrôle minutieux de l'épaisseur, une gamme très variée de couleurs et d'éclats est obtenue, en fonction des oxydes utilisés.
La technique de fabrication est assez complexe, longue mais elle permet d'obtenir un verre qui va garder ses couleurs chatoyantes après une recuisson à haute température comme celle utilisée dans la technique dite de fusion.
Le vase de Lycurge est précieux et très particulier, car il apparaît normalement en vert opaque, mais quand il est traversé par la lumière, il devient rouge pourpre.Le phénomène extraordinaire a été obtenu en mélangeant avec les ingrédients de verre normaux, même de petites quantités d’or, d’argent et de manganèse. les changements de couleur devaient avoir un effet important sur le public et devaient constituer une véritable rareté dans le monde antique, comme en témoigne le nombre limité d'une douzaine de spécimens, y compris des fragments, remontant au IVe siècle. d.c. Ils ont probablement fait l’objet d’un secret qui a été exploité à un prix élevé et que peu d’entre eux pouvaient se permettre.