Article fait par :Claude Balmefrezol
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Batailles et Blindés 90 Avril Mai 2019
Le 11 mai 1940, alors que les Panzer se dirigent vers la France, le colonel de Gaulle est nommé à la tête de la 4e Division Cuirassée, tentative maladroite et trop tardive de l’État-major français de redonner au char une place adéquate sur les champs de bataille. De Gaulle, peu avare de bons mots, dit alors à une connaissance : « Savez-vous pourquoi la 4e ? Parce qu’il n’y en a pas cinq ! » Mais derrière la dimension humoristique se cache un sombre constat : la France n’est pas prête pour la guerre, notamment ses blindés… Quel visage auraient présenté les DCr en 1941 pour contrer les Panzer-Divisionen ?
À l’été 1944, dans le bourbier normand, les Alliés peinent à avancer. De son côté, la 1ère DB polonaise équipée de chars Cromwell est confrontée à des Tiger non loin du petit village de Jort. En plein milieu du mois d’août, pendant une escarmouche, des équipages polonais font une étrange découverte : un Tiger qui a été détruit par un tir de leur blindé ! Mais pour l’instant, les défenses allemandes dans cette zone sont bien implantées et la fin de la campagne de Normandie approche.
Alors que l’hiver 1943-44 bat son plein, les Soviétiques lancent une gigantesque offensive en Ukraine près de la ville de Tcherkassy. Leur objectif : encercler la 8. Armee allemande et ainsi détruire une force conséquente qui est encore considérée comme dangereuse. Les Allemands, d’abord surpris, tentent de se reprendre et vont effectuer de nombreuses contre-attaques afin de s’extirper du piège mortel qui leur est tendu par Koniev et Vatoutine.
Parmi les unités de la Waffen-SS, la division « Totenkopf » est une des plus connues à partir de 1943 notamment pour sa participation à la bataille de Kharkov. Pourtant, sa gestation a été des plus compliquées et est devenue le symbole du clientélisme régnant parmi les hiérarques du III. Reich. Formée de gardes de camps de concentration, la division est tenue d’une main de fer par son chef, Theodor Eicke, une des figures prépondérantes du système concentrationnaire allemand...
Joseph Beyrle a un parcours bien particulier : il est le seul citoyen américain à avoir endossé l’uniforme soviétique après l’uniforme américain lors du second conflit mondial. Capturé en Normandie, il va s’évader de son camp de prisonniers avec l’idée ferme de retrouver l’Armée rouge... et va les accompagner dans les dernières semaines de la guerre avant de rentrer dans son pays natal, non sans avoir eu l’honneur de rencontrer quelques hauts gradés soviétiques.
Si les opérations spéciales de certains groupes allemands sont bien connues, certaines ont été réalisées à l’aide de blindés ennemis... de prise, les fameux Beute. Le Kommandoverband « Jaguar » est un de ceux-là : prévue pour le front de l’est, cette unité est constituée de T-34/76 et T-34/85 ainsi que d’équipages allemands qui ont appris toutes les subtilités de l’Armée rouge afin de s’infiltrer derrière les lignes soviétiques pour y mener des opérations spéciales...