Article fait par :Claude Balmefrezol
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Mais la réaction ne se fait pas attendre . Elle vient d ‘Espagne . En effet les monarques catholiques, craignant l'ambition de Charles VIII commencent par envoyer une escadre dirigée par l'amiral Galcerán de Requesens,
comte de Palamós, vers la Sicile afin de porter secours au vice-roi de Sicile, Hernando de Acuña et mettent en alerte une deuxième escadre en Galice et de Vizcaya afin de transporter un corps expéditionnaire sous le commandement de Don Gonzalo Fernández de Córdoba vers la Sicile.
En parallèle, la diplomatie espagnole réussi à former la ligue de Venise contre le roi de France
avec l autorisation de A.Houot |
Suite aux mariages des princes Juan et Juana de Castilla avec la princesse Marguerite et l'archiduc Don Felipe, les ambassadeurs Antonio de Fonseca et Juan de Albión font entrer dans la Ligue de l'empereur Maximilien. Ensuite les diplomates Garcilaso de la Vega et son frère réussissent aussi à mettre de leur cote le pape Alexandre VI. Dans le nord de la péninsule Juan de Deza a fait de même avec Ludovic Sforza, duc de Milan, et pour finir Lorenzo Suárez de Figueroa réussi à faire entrer Venise dans la coalition
Ludovic Sforza | Alexandre VI |
Le 31 mars 1495, le traité est signé. Sa négociation se fit avec un tel secret que, lorsque le traité fut rendu public, Charles VIII eut peur d'être piègé en Italie.
Se rendant compte que le pape Alexandre VI ne reconnaît pas l'annexion de Naples et sous la la menace de se retrouver piégé dans Naples il quitte celle-ci le le 20 mai 1494 en laissant à Gilbert de Bourbon, duc de Montpensier, vice-roi de Naples, des troupes pour tenir des garnisons dans les places les plus importantes
Artillerie de siège |
Artillerie légère française |
Il pouvait donc compter sur 6 000 piquiers suisses de la cavalerie lourde et de l’ artillerie.
Une escadre pouvait leur amener des renforts et des provisions si nécessaire.
Arrivé à Sienne, Charles VIII apprend que le duc d'Orléans futur Louis XII, à désobéi à ses ordres qui prévoyaient devenir à sa rencontre . Au lieu de cela il prend la ville de Novara, et il se trouve ensuite assiégé par les armées de la Ligue .
La retraite se passe très mal A Pise,il fait la jonction avec la garnison française . Mais le sentiment anti-français est très vif suite aux exactions des fantassins suisses ivres (massacre de civils à Pontremoli vers Milan, ) et destruction par une escadre géno-vénitienne de la flotte de transport française, ce qi oblige les Français à transporter les canons par voie terrestre. .Les Français ont décidé de quitter la Méditerranée et de traverser les Apennins par le passage de Cisa, entre Pontremoli et Parme, sachant que les seigneurs locaux étaient francophiles
Ils franchirent le col les 3 et 4 juillet.Les troupes suisses en punition du massacre de Pontremoli. durent ouvrir la voie aux 18 canons de siège, normalement tirés par 16 chevaux,Pour aider les suisses chaque homme doit obligatoirement porter un boulet un seau de la poudre etc tout ce qui est nécéssaire pour l'usage du canon
Une fois le passage effectué les Français débouchent dans la vallée de Cisa et pensèrent traverser le fleuve Taro à Fornoue afin d'éviter la forteresse de Giarola.
Le 4 juillet, Charles s’empare de Barceto grâce à la traîtrise de Bertrando de Rossi, un renégat milanais,qui livre aussi 'autres châteaux, dont celui de Carona, juste devant Fornoue.
Jacques de Trivulce | Louis de Tremoile |
Le centre sous les ordres du Roi avec 600 chevaliers lourds, 500 archers et arbalétriers à cheval et 2 000 fantassins. C ‘était le corps rassemblant les troupes d'élite de l'armée française, y compris l'entourage personnel du roi.
L'aile droite, commandée par Gaston de Foix, comprenait 400 chevaliers lourds, 600 archers et arbalétriers à cheval et 1 000 fantassins.
Ensuite nous avons l’artillerie commandée par Louis de Tremoille protégeant l’aile gauche et le centre vers la rivière,
le train à bagages était placé sous le commandement du capitaine Odet, disposait de 650 cavaliers de réserve et infanterie légère et archers.qui se trouvait Mais il y règne une indiscipline notoire
Le plan italien consistait à fixer l'armée française sur son centre pour ensuite l'attaquer du flanc en traversant le Taro pour la désorganiser
La réserve des Italiens devait donner asséner le coup de grâce aux Français en retraite.
Ils sont donc déployés comme suit:
1 000 stradotti dalmatiens et albanais légers, commandés par Pedro Duoto, ont pour mission de traverser la rivière Taro et de se placer face aux français de manière à ce qu'ils ne puissent avancer, une fois la bataille engagée
L’aile droite de l'armée italienne commandée par Gian Francesco Sanseverino, comte de Caiazzo, avait 800 Cavaliers et 1 700 fantassins milanais , 300 piquiers allemands, 500 archers et arbalétriers à cheval, 500 cavaliers légers et le peu d'artillerie disponible,
Sa mission était de traverser le fleuve et d’attaquer l’aile gauche française Ils étaient accompagnés par de l'infanterie légère afin d’aider les blessés, achever les ennemis tombés au combat.
Le centre commandé par François II de Gonzague, duc de Mantoue, avec 500 Cavaliers, 600 archers et archers montés, 500 cavaliers légers et 5 000 vénitiens
Il devait traverser la rivière et attaquer le centre français
L'aile gauche commandée par le comte Giampaolo Manfrone dit Fortebraccio, commandant des forces vénitiennes, avait en plus 800 cavaliers, 1 500 fantassins, 500 archers et arbalétriers à cheval et 500 cavaliers légers
En appui on trouve une réserve derrière chaque groupe avec environ 500 hommes d'armes. Sous les ordres de Bentivoglio à l'aile droite, Antonio Montefeltro au centre et Coneschi l’aile gauche.
Le camp protégé par 1 000 fantassins et 600 hommes d'armes se trouvait à proximité
La bataille
Vu l ‘état du terrain la ligue a attendu jusqu'à midi, mais Pedro Duoto avec les 1000 stradotti avait pris les devants pour traverser la rivière pour fixer les français.
Le combat se été transforme en un combat au corps à corps auquel participe le Roi, qui a eu son casque endommagé par un coup.
Quelques seigneurs sont capturés, et ils sont confondus avec le roi,dont Mathieu de Bourbon, parent illégitime du roi.
Rodolphe de Gonzague commandant des réserves, est tué lors de ce combat
La chaîne de commandement de la Ligue est donc brise brisée.
Du coté français les troupes étaient épuisées et Charles a dû arrêter les combat non sans avoir eu une grande frayeur
En effet une patrouille milanaise du comte de Caiazzo le reconnut et l attaque défendu par ses 7 gardes du corps et son intendant le roi monté sur son cheval, peut résister le temps que la garde royale arrive et le roi s'échappe et se réfugie à l'aile gauche
Dans l'après-midi, les deux armées avaient perdu contact et se trouvaient sur les deux rives du fleuve Taro.
Les suites
Après avoir perdu la plupart de leurs bagages, de nombreux Français ont passé la nuit sans tentes, sans vêtements secs et sans nourriture.
Les morts et les blessés ont presque tous été abandonnés sur le champ de bataille, les Français n'ayant pas, contrairement aux armées italiennes, de services sanitaires.
Les stradiotti revinrent avec un butin estimé à 180 000 ducats d'or, comprenant l'épée et le heaume du roi, des éléments de la chapelle royale et un livre avec des illustrations pornographiques.Profitant de la nuit, Charles retraite vers les Alpes accompagné de sa garde.
Le représentant français souligne que les Français traitaient bien leurs prisonniers mais que Rodolphe était mort.
Le 13 août, Gonzague renvoit le casque et l'épée de cérémonie au roi et discrètement le livre érotique. Le 16 août, Charles est à Asti, où il a appris que Novare était assiégée par les troupes vénitiennes. La place forte capitule le 21 septembre.
Les Français signent la paix avec Ludovic Sforza le 10 octobre, et franchissant le Mont Genèvre le 25 Octobre
Les Français ne retirèrent rien de cette expédition et perdirent leur prestige devant les autres puissances.
Ils revinrent en Italie en 1499 avec le nouveau roi français Louis XII, ce qui donna lieu à une guerre franco-espagnole en Italie.
Les pertes s'élèvent à 4 000 victimes françaises dont 1 200 sont tuées (60 cavaliers légers, 140 hommes d'armes, 200 archers de la Garde royale et 800 fantassins).
La ligue a perdu 6 000 hommes , dont 2 000 tuées
Les forces de la Ligue ne se sont déplacées que le 10 lorsqu'elles ont pris position près de Pavie pour observer les mouvements des Français à Asti et à Novara.
Conclusion
C ‘est une victoire stratégique française car les troupes françaises continuent leur retraite vers la France mais c’est une victoire tactique de la Ligue car l’ Armée française dit quitter le champs de Bataille
Mais cette bataille a confirmé qu’en cette période les faits suivants
La tactique des piquiers suisses
La puissance de l'artillerie de campagne mobile
La force de la cavalerie lourde
Ceci n’est valable que durant une période de 50 ans avant l’ apparition sur les champs de batailles d’une cavalerie légère équipée d'armes à feu portatives.