Article fait par :Claude Balmefrezol
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LOS 46 Septembre Octobre 2019
Le jumeau du Bismarck a tant menacé les convois Alliés qu’il est rapidement devenu la cible prioritaire de nombreux raids aériens et d’actions commandos. Mais il n’a pas toujours joué le rôle de victime immobile. Entre 1941 et 1943, le cuirassé allemand a aussi participé à une poignée de sorties en mer et d’opérations navales. Toutes se sont avérées inutiles, inefficaces ou n’ont pas été menées jusqu’à leur terme, en grande partie à cause d’une stratégie navale floue et très politique.
La reconnaissance maritime n’est pas une priorité de Göring jusqu’à ce que la Kriegsmarine s’inquiète de l’absence d’avion à long rayon d’action pouvant assurer ce type de mission. Le Fw 200 C Condor est alors développé dans l’urgence du début de guerre. Ses débuts sont prometteurs mais la sourde rivalité opposant la Marine et la Luftwaffe empêchera finalement le Condor de devenir le « fléau de l’Atlantique » si redouté des Alliés.
La Guerre du Pacifique a fait du porte-avions un symbole de la puissance militaire américaine. Paradoxalement, dès la fin des années 1940, l’US Navy doit batailler pour en conserver un nombre suffisant dans son arsenal afin d’assurer les missions qui lui sont alors dévolues dans le cadre de la stratégie de lutte contre l’Union soviétique. Sur fond de débats budgétaires et de guerre de chapelles entre la Navy et l’Air Force, son rôle évolue progressivement. Sa capacité d’adaptation à son environnement opérationnel contribue à maintenir, envers et contre tout, son statut de Capital Ship durant la Guerre Froide alors que les technologies militaires se succèdent à un rythme devenu inimaginable aujourd’hui.
À sa mort en juin 2018, il était certainement le sous-marinier allemand le plus connu, ou plutôt l'ex-sous-marinier car, s'il avait effectivement écumé l'Atlantique entre 1941 et 1942 au cours de cinq patrouilles de guerre mémorables,
l'homme avait ensuite « raccroché » à temps. Passé instructeur dès 1943, Reinhard Hardegen survécut ainsi à la guerre et put se reconvertir dans le monde des affaires et de la politique. Malgré tout, il est resté jusqu'à la fin auréolé de ses 115 656 GRT coulés en seulement 240 jours de mer.
Mai-juin 1940 : en six semaines, la Wehrmacht terrasse l’Armée française, tandis que la British Expeditionary Force rembarque précipitamment sur les plages de Dunkerque. Albion est maintenant seule à se dresser contre la puissance nazie qui entreprend sans attendre des préparatifs d’invasion de l’Angleterre. Mais Hitler n’est pas Guillaume le Conquérant.
La Marine impériale l’a développée dans un but bien précis : couler les cuirassés américains en profitant de sa grande vitesse et de sa longue portée. Les combats de 1942 au large de Guadalcanal et de l’île de Savo lui ont forgé une réputation d’arme précise et dévastatrice que les historiens américains ont longtemps propagée pour expliquer la valeur de la Marine impériale. Et si l’efficacité de la Long Lance n’était qu’une idée reçue ?
Tout le monde connaît le rôle joué par les U-Boote au cours de la Seconde Guerre mondiale. Mais on ignore souvent que bien d’autres nations ont développé une arme sous-marine au cours de l’Entre-deux-guerres. Dans chaque numéro, LOS! présente l’histoire oubliée des submersibles d’un de ces pays.