Article fait par :Claude Balmefrezol
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La victoire sur les Prussiens à Leuthen Autrichiens en 1757 est considérée comme l'une des plus grandes victoires de la dix-huitième siècle. Elle conclue une campagne rapide après la victoire de Frédéric le Grand sur les Français et les Autrichiens de la Reichsarmee à Rossbach le 5 Novembre
Avec l autorisation d'Alain Houot |
En Silésie autrichienne les concentrations de troupes menacent Breslau, qui est couvert par une armée prussienne commandée par le duc de Bevern. Frederick espère arriver rapidement pour l’aider .Mais l’'armée prussienne de Bevern doit toutefois évacuer Breslau le 24 Novembre Suite à cette évacuation la ville se rend aux Autrichiens, peu après,
Frederick décide d'attaquer les Autrichiens, avant de pouvoir prendre ses quartiers d’hiver tout en protégeant la Silésie
Après avoir rassemblé ses forces à Parchwitz il avance vers Breslau. Les Autrichiens de leur coté avancent vers l'ouest leurs arrières étant assurés suite à la capitulation de Breslau
Alors que les Autrichiens croient que les Prussiens ne traverseront pas le fleuve Katzbach ils se rendent compte que Frederick marchent vers eux . Ils s’installent en position défensive face au nord à Leuthen. Pour eux l’attaque principale des Prussiens doit intervenir sur leur aile droite . mais ceux que les Autrichiens ignorent c’est que ce terrain est tres bine connu de l ennemi car c’est le terrain de manœuvres de l’armée prussienne en temps de paix
Frederick attaque sur le flanc sud et met en déroute les Autrichiens
Avec le flanc gauche de l'infanterie prussienne exposé alors qu'ils attaquaient le village de Leuthen et la ligne autrichienne reformée derrière, le général autrichien de cavalerie Lucchese a vu une opportunité de lancer une charge décisive contre le flanc exposé de l'infanterie prussienne. Alors qu'il menait la charge des ses escadrons, Lucchese ne savait pas que les régiments de l'aile de cavalerie du lieutenant-général Driesen étaient cachés derrière le Sophienberg sur leur flanc.
Driesen, au sommet du Sophienberg, a renvoyé des ordres pour que ses troupes se déplacent vers le nord pour leur permettre d'attaquer le flanc de Lucchese. Il a convoqué ses commandants de régiment au sommet de la colline pour s'assurer qu'ils comprenaient clairement leurs ordres. Il lance ensuite ses cuirassiers sur les Autrichiens avec des conséquences désastreuses pour les cavaliers de Lucchese. L'attaque prussienne a été dévastatrice et le général Lucchese a été tué de le debut de l'actoin
Le régiment autrichien d'Anhalt-Zerbst qui était en deuxième ligne réussi à se tourner pour faire face à la charge prussienne .c'est l'action que l'on voit ici en faisant face au régiment prussien Driesen
Les cuirassiers Anhalt-Zerbst étaient un très bon régiment autrichien . Si lors de cette bataille is ne fuernet pas vainqueurs ils ont toujours bien combatu par la suite (bataille de Hochkirch en octobre )
Quelques-uns des régiments de cavalerie autrichiens suitès sur la gauche du dispositif ont réussi à s’éloigner et à chercher refuge derrière la nouvelle ligne d’infanterie autrichienne derrière le village de Leuthen lui-même.
toutefois malgrè cet effet de surprise la lutte est restée incertaine jusqu'à ce que le Prince von Württemberg lancee ses 30 escadrons de cavalerie légère prussienne dans la mêlée, faisant pencher la balance en faveur de la Prusse.
Cette masse de cavaliers se dirige alors vers l'infanterie autrichienne déployée derrière Leuthen. Les regiements fuient en desordre en jetant leurs armes de côté.
Cette image montre clairement les uniformes et l'équipement des deux côtés. Le chapeau tricorne noirporté par les Autrichiens et les Prussiens avait des bandes de fer protectrices à l'intérieur de la couronne, le modèle autrichien ayant été copié de celui des Prussiens.
Capeline France |
Une autre caractéristique commune était le plastron Les troupes cuirassées allemandes ou prussienne contrairement aux troupes Françaises ne portaient que la demi cuirasse . La cuirasse autrichienne a été façonnée à partir d'un morceau de fer forgé, qui est ensuite été laqué ou peint en noir. comme il pesait pas moins de 15 kgs il n'était porté qu'en action. Même les vedettes de cavalerie (sentinelles) n'étaient pas obligées de les porter pendant la journée.
La cuirasse prussienne pesait 11kgst était également laquée ou peinte en noir. La seule exception était les cuirasses des gres du Corps, qui avaient la cuirasse en métal nu poli. Pourles autrichiens le plastron arrière n'était pas utilisé en campagne et conservé en magasin pour une utilisation en cas de nouvelle guerre avec les Turcs.
L'arme du cuirassier était connue sous le nom de palasch la version autrichienne mesurait 91.5cm et celle prussienne était plus longue allant jusqu'à 106.5
elle était concue pour frappe le ventre d'un fantassin debout, sans avoir à se pencher en selle.
Les tentatives de ramener des renforts autrichiens du front nord échouent en raison de la vitesse de l'avance prussienne et des tirs de son l'artillerie de campagne qui, dans toutes les différentes étapes de la bataille apporte un soutien efficace an avançant au rythme de l’infanterie.
le role de l 'artillerie
La carte ci-dessous montre l'emplacement de l’artillerie prussienne russe qui a fourni le soutien lors de l attaque.
1. batterie sur le Glanz-Berg soutenu l'attaque initiale sur le Kiefern-Berg et de la progression vers le Kirch-Berg.
2 la batterie sur le Juden-Berg (apparemment le Brummer), a provoqué une grande confusion dans la ligne autrichienne pas loin 800, qui, combinée avec la menace de leurs arrière de l'infanterie prussienne, forcé à se retirer vers le nord, dans la confusion.
3.rapidement après l’attaque sur la Kirch-Berg a été lancé un assaut contre les autrichiens, Les pièces lourdes se sont portées sur le Glanz-Berg rejointes ensuite par certains canons venant du Juden-Berg le tout soutenant l'avance sur Leuthen.
4.les canons sur le versant nord de la Juden-Berg tirent vers Leuthen alors que l'infanterie continue sa progression Les Brummer se concentrent sur une nouvelle cible. Une colonne autrichienne avançant vers le Butterberg est bloquée dans son 'avance vers le nord sur la Windmühlenhöhe après Leuthen
Au sud-est de Leuthen, une batterie prussienne a soutenu la droite au cours de la phase finale de la bataille.
Cette bataille est surtout connue pour l’utilisation faite par les Prussiens de leur artillerie
Les troupes prussiennes sous le commandement de Ziethen avancent pour appuyer le corps de bataille du Roi de Prusse avec son artillerie avec notamment 12 canons de place de 10 livres pesant chacun 3480 livres, donc difficile à se déplacer Ces lourds canons deviendrons célèbres sous le nom de Brummer ou Bourguignons
Ziethen amène également avec lui de 4 à 7 mortiers de 50 livres
Le début de la bataille voit l’infanterie prussienne attaquer vers le Kiefernberg et Sagschütz appuyée par une batterie de 10 canons lourds sur le Glanzberg. Ces canons ont ensuite tiré sur l'ennemi de manière efficace afin qu’il se retire vers le plateau de Kirchberg formant une nouvelle ligne au sud. Lors de l’attaque du plateau de Kirchberg ils se sont portés en avant et ont ouvert un feu très efficace sur la ligne les Autrichiens qui tentaient de se rétablir le long du Graben Gohlauer vers le nord.
Ce déploiement a été neutralise et l’effort s’est déplacé sur le village de Leuthen, qui a été pris après de violents combats.
Les Prussiens, ont utilisé durant cette bataille 63 canons de campagne et 8 obusiers . Les mortiers de Glogau n’ont semble t il pas pris part à l’action
Comme il a été mentionné par la suite Les Brummer ont fait merveille en bloquant les attaques des Autrichiens à longue portée
Au cours de la guerre de Sept Ans, le nombre de charges prêtes à l’emploi évolua de même que le type de munition. De nouveaux canons ont été produits, aussi le total final des bouches à feu fut en constante augmentation. Jusqu’en 1756, la réserve de canons et de munitions était inexistante. En Décembre 1756 on trouvait en réserve 40 3-pdr ( des Dieskau Mdle 1754)
Evolution du champ d'artillerie prussienne au cours de la Guerre de 7 ans
L’artillerie en 1757 Theatres Opération Prusse Printemps 1757 Prusse envahie la Bohemie
Au début de 1757, les 40 canons tenus en réserve 40 fusils ont été affectés aux 20 bataillons de l'ancienne armée Saxonne incorporés dans l’armée prussienne sauf pour les unités de place
D’ans l’optique de cette campagne 1757, 20 nouveaux canons de 12 pounder Dieskau Mdle 1754 et 2 Mortiers de50 pdr ont été affectés, augmentant ainsi le nombre total des canons d’artillerie lourde à 146 pièces portant le total des pièces disponible à 422 pièces Ce chiffre ne comprend pas les 8 canons de 1-pdr Amusettes affectés aux 4 Freibatallions de l’ Armée saxonne .
En Novembre 1757, s’ajoute à cette liste les 10 canons de siège de 12 pdr capturés lors de la prise de la forteresse de Glogau. Ils étaient tractés par 12-chevaux et avaient un équipage civile composé de paysans.
L’artillerie en 1758
Au cours de la campagne très dure de 1757, Frederick réalise que son artillerie est inférieure à celle des autrichiens notamment avec le canon de 12-pdr prussien nettement inférieur à son homologue autrichien. En effet les bases de calcul pour le canon prussien se sot révélées fausses. La Grande-Bretagne et la Russie ont également suivi cette voie.
Les Britanniques recalibrent le 12-pdr en14 pdr
Le canon est plus léger donc moins cher . Il faut savoir que le coût pour le métal d'une arme à feu reviendrait à environ 80% du coût total . Aussi Frederick ordonne la mise au point d’un nouveau canon de 12 pdr de type Autrichien Ils seront nommé Canons de Campagne lourd pour les différencier des canons de 12 pdr 14 calibres 52 de ces canons seront disponible en Juin 1758.
Un autre canon vient aussi s’ajouter dans l’arsenal prussien c’est l’obusier de 7-pdr efficace pour chasser l'ennemi hors de villages ou contre un ennemi enterré dans des tranchées. C’est le plus souvent le seul moyen de prendre ces positions avec un minimum de pertes.
L'emploi des canons de place de 12-pdr canon avait été initialement une mesure improvisée afin de surmonter la faiblesse de la Prusse en terme d’artillerie lourde
L'armée de Silésie reçoit en plus le renfort de 20 de ces canons provenant de l'arsenal de la forteresse de Neisse (Silésie) De son coté l'armée du Prince Henri de Saxe en reçoit un 20 provenant de la forteresse de Magdebourg
Ces pièces sont toujours mise en mouvement par des civils
Les pertes de la campagne de 1757 sont donc remplacées.
En avril 1758, avec la chute de la forteresse autrichienne de Schweidnitz, les Prussiens récupèrent la plus grande partie de leurs canons perdues à Kolin, Breslau,
À la fin de Mai 1758, l'artillerie prussienne totalise 433 pièces se décomposant ainsi
Armée de Frederick en Moravie,
170 canons de Campagne et 116 canons lourds
8 Amusettes 1 pounder
138 canons de 3-pdr
32 canons de 6-pdr
42 Canons Légers de 12-pdr
10 Canons autrichiens de type 12-pdr (plus 20 en renfort)
20 Canons lourds 12-pdr Brummer
15 Canons de 24-pdr
10 Obusiers de 7-pdr ( plus 20 en renfort)
12 Obusiers de10-pdr
7 Mortiers de 25-pdr
Corps Saxon du Prince Henri
60 Canons de Campagne et 39 canons lourds canons
2 Amusettes 1 pounder
49 Canons de 3-pdr
9 Canons de 6-pdr
10 Canons Légers de12-pdr
20 Canons lourds 12-pdr Brummer
5 Obusiers de 7-pdr
4 Obusiers de 10-pdr
Armée de Poméranie Corps Dohna
48 Canons de campagne
10 Obusiers de 7-pdr
2 Obusiers ( vieux) 18-pdr obusiers de la forteresse de Königsberg
26 canons de Campagne
L Artillerie en 1759
En 1759, les canons de 12-pdr vont faire partie du parc de l'artillerie prussienne jusqu'en 1796. Le terme officiel de Brummer vient de leur bruit lors du départ du coup mais aussi du terme Bourguignon.
En 1759 l'artillerie prussienne a été sensiblement renforcée pour faire face à l'Autriche donc le parc est estimé à 600 pièces
Dans un courrier datant du printemps 1759 Frederick précise que ses trois armées ont un total de 536 pièces (canons et obusiers) dont 298 sur le théâtre des armées.
Frederick en Silésie avec 143 pièces , Toujours en Silésie Le Général Fouqué avec 36 pièces le corps Saxon avec 63 canons et Le Général Dohna en Poméranie avec 56 Canons
Le Freibatallion équipé antérieurement d’Amusettes est désormais équipé par de canon de 3-pdr canon. Le 6 pounder Dieskau Modèle 1754) devient la pièce standard pour le soutien de l’infanterie de ligne
La même année, un nouveau canon qui n’est que une nouvelle version du Modèle Dieskau dérivé du modèle Autrichien de 12-pdr fait son apparition . il porte à plus de 900 mètres. Il a un attelage de 8-chevaux et 4 hommes ; Il possède un train de munition avec attelage à 6 chevaux et 3 fonctionnaires Dans le fourgon nous trouvons 80 obus et 20 obus prêts à l emploi.
Ce canon devient le canon lourd standard de l armée prussienne jusqu’à la Révolution moyennant certaines modifications mineures . Un total de 67 sont fondus au cours de l'hiver. 1759
Il reste aussi le reliquat des canons saisis sur les Autrichiens comme le Canon de 16 Modèle 1758
Une fois la production de l'artillerie de campagne , Frederick durant l’été 1759 un arsenal à Berlin, pour remiser 50 canons (20 canons Autrichiens, 20 6pdr et 10 obusiers de 7pdr ), tandis que 30 autres sont stockés à Breslau (10 Autrichiens, et 20 canons 6-pdr ). Cette réserve permettra de compenser les pertes de Kunersdorf (12 août 1759.
Aussi à al fin de 1759 en comptant la réserve la Prusse peut aligner autant de canons que l’ Autriche soit 606 pièces
La plus grande partie des obusiers de 7-pdr et canons légers de 12-pdr sont été répartis dans l’armée de Silésie qui est la force de frappe du Roi entre la première ligne de l'infanterie et les bataillons de grenadiers avec un ratio de 1 pièce par bataillon Cette armée possède plus de pièces d’artillerie Lourde que les autres corps.
La campagne de 1759 voit aussi l'apparition de l'artillerie à cheval dans l'armée prussienne tout comme en Russie
Cette création est la conséquence des leçons des campagne précédente notamment lors de la bataille de Zorndorf en 1758 durant laquelle une batterie légère à cheval a été utilisée pour la première fois
En avril 1759, une brigade de 6 canons de 6-pdr avec attelage de 6 chevaux a été créée
C’est l’artillerie volante des français. Cette unité a d'abord été attaché au régiment de Jung Platen Dragoons (11eDR) . La brigade a été détruite à Kubersdorf ,recréée immédiatement pour être à nouveau détruite à Maxen le 20 Novembre.après s’être bien
comporté à la bataille de Pretzsch (29 Octobre1759).
La brigade a été à nouveau créée en Juillet 1760 et affectée à l'armée du Prince Henri de saxe et rattaché au Dragons de Bayreuth (5eDR ).
En août 1760, elle revient dans l'armée de Silésie et reçoit 10 pièces supplémentaires dont 2 obusiers de7pdr. Désormais elle ne quittera plus l’Etat Major Royal Elle servira de pompier aux ordres directs du Roi
Pièces d'artillerie prussienne
Le Canon de 3-pdr
Date 1754 et 1755 pour remplacer les plus anciens canons
Le Canon de 6-pdr
Conçu en 1754, ce canon léger remplacé le canon de 3-pdr Modèle 1744 Holtzmann
Il porte à 350 m et par ricochet à 1480 m.
C’est le canon léger standard
Le Canon de 12-pdr
Conçu lui aussi en 1754,Le 25 Novembre 1754, un arrêté royal en fixe les modalités de fonte En 1756 31 ont été achevés.
En 1758, Frederick ordonné la conception d'un canon de type Autrichien de 12-
52 ces pièces seront construites après de Juin 1758.
Avec seulement de légères modifications cette pièce sera le canon Lourd standard des prochaines décennies.
Le Canon de 24-pdr
Mortiers
Les Mortier de 25-pdr
Conçu en 1756 c’est un mortier mobile grâce à son attelage
Il remplace le mortier de 50-pdr
Dix seront fondus En 1756, 6 des 10 50-pdr mortiers seront été retirés et remplacés par le nouveau mortier 25-pdr .
Obusiers
L’utilisation des Obusiers se généralise au début du XVIIIE
En 1740 c’est l’ obusier de 18-pdr qui est le modèle standard et ceci jusqu’en 1756
L’obusier de 7 pdr
Mis en service en 1758 il est en tout point semblable au modèle Autrichien ou anglais de 5.5 pouces
45 seront fondus
En 1759, la plus grande partie de ces obusiers sera répartie entre la première ligne de l'infanterie et les bataillons de grenadiers de l'armée royale Frederick en Silésie,avec un ratio de 1 pièce par bataillon.
l’Obusier de10-pdr
L’obusier de 30-pdr