Article fait par :Claude Balmefrezol
Mis en ligne le
Chevalerie Joute ou Tournoi Ne pas confondre
Paris 1982 |
Par contre elles perdurèrent principalement en Allemagne jusqu'au milieu du XVIIe siècle. Mais les tournois avaient leurs détracteurs et les papes et les rois tentèrent de les interdirent notamment lors des croisades
En effet le sang des chevaliers ne doit pas être répandu inutilement aussi l’Église et les rois multiplient les réprobations et les condamnations : « Les tournois sont défendus parce qu’ils coûtent souvent la vie à des hommes », et qu’ils sont un obstacle à la croisade par la dépense inutile d’hommes, d’argent et de chevaux qu’ils impliquent.
St Bernard le premier protesta contre ces pratiques En suivi des interdiction emises par les papes et les conciles 1130, 1148, 1179, 1201, 1245, 1279, 1311
Le pouvoir laïc et les rois de France promulguèrent à leur tout des prohibitions, généralement temporaires,Le premier fut St Louis et cette interdiction fut reprise à plusieurs reprises Philippe le Bel en 1312 rendit une ordonnance spéciale qui sera renouvelée plusieurs fois en 1361 et 1405,
Aussi pour compenser ces interdiction à partir du XIIe siècle, le tournoi fut parfois remplacé par le Carrousel, qui était un jeux d'adresse inoffensifs,avec la bague, la canne, le faquin. Les romains avaient deja ce style de spectacle les Hippika Gymnastika Carrousels
Déroulement
Les chevaliers qui offraient la joute à tout venant exposaient, près de leurs logements, leurs targes, plantées en terre ou accrochées, et ceux qui voulaient combattre venaient les toucher de leurs lances.
Italeri |
Comme les tournois, les joutes comportaient généralement plusieurs jours d'exercices. Il y en avait qui duraient trente jours de suite,On verra cela en 1390 entre Français et Anglais A partir du XVe siècle, la joute fut souvent un exercice d'adresse où il s'agissait simplement de faire sauter en l'air des pièces mobiles de l'armure ou du casque ou le cimier de celui-ci. Quelquefois, les jouteurs habiles restaient la tête découverte.
Le pas d'armes était une variété de la joute. Les jeunes chevaliers commençaient de très bonne heure ces exercices, comme en témoignent les nombreuses armures d'enfants qui ont été conservées.
Equipement
Si à l origine les armes employées dans les tournois ne s'en distinguaient pas des armes de guerre cela changea au XVIe et au XVe siècle,
Les armes étaient généralement peintes de couleurs voyantes.On vu l ‘apparition au XIIIe d’armes dites courtoises, comme la lance à fer carré et obtus, l'épée sans pointe ni taillant, la masse de bois dur sans aspérités.
La plupart de ses armes de tournoi vont apparaitre vers 1380.
Joute et en dessous tournois |
Internet |
Il était solidement assujetti à la cuirasse par des pattes en fer, afin de ne pas être enlevé par un coup de lance.
Le timbre devint très aplati, à partir de 1390 environ, et donna la forme dite en tête de crapaud. La vue n'était possible que par la suture des deux parties du heaume
C’etait le point faible de la cuirasse car la lance pouvait pénétrer par ce défaut, comme cela arriva à Henri II
Le poids du casque va atteindre près de 10 kg. Un cimier qui le surmontait fut en vogue principalement en Allemagne, ainsi qu'un « volet » ou couvre-chef.
Soldiers Publishings |
Le devant du timbre portait souvent, au XVe et au XVIe siècle, de petites plaques mobiles maintenues par un ressort et qui se détachaient tout d'un coup, quand, par un tour d'adresse très prisé, l'extrémité de la lance venait les frapper. La grande armure de Maximilien en est pourvue.
-
Si la cuirasse de tournoi était percée de trous pour être plus légère. Celle de joute portait, sur le coté droit, le faucre terminé par le contre-faucre, qui servait à arquebouter les bois de la lance.
Dans les joutes d'adresse, la cuirasse portait aussi des plaques mobiles à ressort, qui se détachaient sous le choc de la lance.
La Cuirasse était recouverte par la cotte d'armes. Toute l'armure de tournoi était fortement rembourrée.
-
Faucre et Contre Faucre |
Le manteau d'armes se portait souvent par dessus l ‘armure C’était un ornement extérieur, formé d'une draperie de couleur généralement doublée d'hermine de vair pour les ducs d'empire, retombant autour de l'écu.
Le manteau peut être dessiné aux armes du titulaire sur ses parties latérales, ou reproduire les couleurs de l'écu.
Carcassonne |
Si le manteau est un attribut de souverain il était alors surmonté d'un pavillon, de prince ou de duc.
Mais dans le civil le manteau peut également désigner une charge de rang élevé. Le manteau d'azur des pairs de France est surmonté d'une toque prise dans une couronne, toque surmontée d'un gland d'or pendant la Restauration. tenait souvent lieu de bouclier.
Le bouclier portait des armoiries, au développement desquelles les tournois contribuèrent beaucoup.
Diverses parties du corps étaient protégées par des pièces complémentaires : gilettes aux épaules, brassards, gantelets et surtout garde-cuisses, qui emboîtaient les jambes et les fixaient contre la selle.
Le cheval était aussi armé et revêtu d'une housse armoriée.Les chevaux de joute et de tournois sont les mêmes que les chevaux de guerre : les destriers, ainsi nommés parce qu’ils sont « menés en destre» (les écuyers les tiennent à leur droite), sont des chevaux rapides et puissants, entraînés à porter un chevalier en armure; leur tête est recouverte par une protection métallique (le chanfrein) et à la fin du Moyen-âge leur corps est protégé par une barde en métal, dissimulée par une housse en tissu décoré : le caparaçon.
Armes
Les armes offensives, dans le tournoi, étaient l'épée et la masse d'armes. Il était interdit de frapper de bas en haut et de donner des coups de pointe.
La lance, dans la joute, était courte et se terminait par un rochet ou fer émoussé formé de plusieurs petits mamelons obtus. La garde ou rondelle de la lance atteignait de grandes dimensions. A la place où elle portait sur le contre-faucre, la lance était munie d'une aggrappe, formée d'entailles en forme de billettes, destinées à l'empêcher de glisser
Dans les joutes, il était interdit de frapper ailleurs que sur l'écu ou sur la bavière du heaume.
Une lance n'était déclarée réellement rompue que lorsque l'éclat était complètement séparé du tronçon.
Malgré les prescriptions des hérauts et des juges d'armes, les accidents étaient si fréquents que, parfois, il était d'usage de placer un cercueil ouvert dans les lices, au début de la mêlée.
Les hérauts rédigeaient les proclamations et les comptes rendus des tournois, qui furent souvent imprimés à partir de la seconde moitié du XVe siècle, par exemple pour ceux de Paris en 1498, d'Ardres en 1520, de Blois en 1556, de Paris en 1559,
Plusieurs traités ex professo furent composés, au XVe siècle, notamment par le roi René
La Bibliothèque nationale de france en possède aussi plusieurs relatifs aux tournois, entre autres un manuscrit allemand des fêtes de Brunswick (1582), où se trouve une série de miniatures à la gouache représentant tous les chocs et toutes les chutes de chaque rencontre des jouteurs.