Article fait par :Claude Balmefrezol
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La construction de ce palais va s’effectuer en moins de 20 ans, de 1335 à 1352.
Le palais des papes que nous connaissons et en fait la réunion de deux palais
En effet nous avons affaire à deux constructions voulues par deux papes
Benoît XII, qui fait construire le premier palais pontifical (dit Palais vieux), et Clément VI, qui fait édifier de nouvelles extensions (dit Palais neuf).
Le contexte Historique
Il faut avoir en tête que le Pape depuis longtemps déjà et surtout pendant la deuxième moitié du XIII° siècle, a l'habitude de résider hors de Rome. En effet la vie dans Rome est dangereuse pour sa sécurité aussi il prend l habitude de séjourner en dehors de Rome
Innocent VI, entre 1245 et 1251 passa beaucoup de temps à Lyon
Aussi quand Clément V arrive à Avignon en 1309, accueilli par les Dominicains, il n'a pas l'intention de s'y établir définitivement ni de faire de cette ville une nouvelle capitale de la chrétienté.
Son choix comme lieu de résidence permanent est lié à des considérations politiques.
Rome des un ville dangereuse déchirée par des clans rivaux, ce quii en fait une ville en proie à des émeutes quasi-permanentes.
Là dessus vient se greffer la Politique Religieuse et les relations internationales
Depuis le Schisme entre Église d'Orient et d'Occident, Rome se trouve excentrée par rapport au centre de la chrétienté catholique . Dans cet Occident se trouve deux royaumes les royaumes de France et d'Angleterre qui sont deux puissances rivales.
Mais Avignon jouxte le Comtat Venaissin, terre de l’Église depuis 1274.
Son suzerain est Charles II d'Anjou,neveu de Louis IX comte de Provence Roi de Naples donc vassal et allié du pape
De plus la Provence, pacifiée, jouit d'une paix profonde depuis un demi-siècle.
Aussi le pape décide de s’installer en Avignon
La période, allant de 1309 à 1376, voit sept papes se succéder
Clément V, Jean XXII, Benoît XII, Clément VI, Innocent VI, Urbain V et Grégoire XI.
Cette installation va transformer la ville car l'installation du pape et de sa cour provoque une formidable augmentation de la population.
Avignon va compter près de 40 000 habitants chiffre qui en fait une des plus grandes villes d'Europe . Elle est de plus vu ses habitants très cosmopolite.
Depuis longtemps déjà et surtout pendant la deuxième moitié du XIII° siècle, le pape a l'habitude de résider hors de Rome. Innocent VI, par exemple, séjourna plusieurs années à Lyon entre 1245 et 1251
Mais tout va se corser durant le Règne de Philippe le Bel .En effet ce souverain a besoin d’argent pour entretenir une armée et une marine capables de lutter conte les riches villes flamandes et son puissant voisin le roi d’Angleterre. Aussi il décide de lever, en 1295, un impôt exceptionnel sur le clergé, la « décime ».
Clement V | Jean XXII | Benoit XII | Clément VI | Innocent VI | Urbain V | Grégoire XI |
Huit papes,vont se succéder dont deux, particulièrement, furent de grands bâtisseurs : Benoît XII (1335-1342) et Clément VI (1342-1352).
Ils nous ont légué ce monument, qui fut le tour à tour le siège de la papauté durant 100 ans donc siège d’un pouvoir temporel sur les États de l’Église, et d’un pouvoir spirituel et s’étendant sur toute la Chrétienté, ainsi que du gouvernement de l’Église, résidence d’un prince souverain et de sa cour puis il devient la résidence des vice-légats pontificaux jusqu’à la fin du XVIIIe siècle pour finir comme caserne militaire pendant le XIXe siècle
Il est parvenu jusqu’à nous presque intact malgré un certain nombre de vicissitudes Il a été classé au titre des Monuments historiques en 1840,
Étant un palais siège d’un pouvoir il sera fortifié pour pouvoir résister à des assauts Car le palais est aussi une puissant forteresse urbaine puissante,avec ses arcades-machicoulis sur contreforts, qui forment l’un des éléments caractéristiques de la physionomie de cet ensemble monumental.
Cet élément architectural est présent systématiquement sur les façades des différents bâtiments qui composent aussi bien le « palais vieux » de Benoît XII, que le « palais neuf » de Clément VI.
Ces grandes arcades-mâchicoulis sur contreforts supportent le parapet crénelé et contribuent à conférer à cet ensemble architectural un aspect puissant
On trouve aussi une douzaine de tours quadrangulaires,dont les deux principales qui sont nommées turris dans les textes sont situées du côté oriental.
Nous avons la tour des Anges ou du Pape édifiée en 1335 Elle se présente comme un édifice carré de 17,50 m de côté, haut de 46 m et dont les murs ont 3 m d’épaisseur, qui constitue un véritable donjon, de par sa position centrale et sa fonction avec la chambre du pape et du Trésor
Ensuite nous avons La tour de Trouillas édifiée entre 1341-45, haute de 52 m, avec des murs épais de 4,50 m,La tour de Trouillas Véritable donjon, elle occupe l'angle nord-est du palais et possède un toit terrasse Elle avait initialement une hauteur de 60 mètres
Elle est située à l’extrémité nord vers le Rocher des Doms qui surplombe l’ensemble.La tour compte un rez-de-chaussée et cinq étages. Dans la salle basse, qui communique avec le cloître, sous le pontificat de Clément VI, fut incarcéré Cola di Rienzo pendant treize mois
Sa fonction de défense est confirmée par l'épaisseur de ses murs, jusqu'à 4,50 mètres, et les affectations de ses étages : chambres des sergents d'armes et d'artillerie Elle est construite en 1340 par Jaume Alasaud
Les autres tours sont placées dans les angles
;
Tour de la Campane (1339) au nord-ouest,
La tour de la Campane fait le pendant à la tour du Trouillas et protégeait la face nord du palais. C'est là que logeait le maître d'hôtel du pape. Il accédait à ses appartements par la galerie haute du cloître qui avait été décorée a tempera par Matteo Giovanetti
Tour Saint-Laurent (1353) au sud
La tour Saint-Laurent. Située à l'angle de la place de la Mirande et de la rue Peyrolerie, au sud-est du palais, elle fut rajoutée sous le pontificat d'Innocent VI. Vouée à la défense, on peut voir encore les rainures et les crochets de ses herses. Composée de six niveaux, elle assurait la protection de l'angle sud-est du palais. Les cardinaux revêtaient ici leurs vêtements sacerdotaux, ce qui lui a valu le nom de revestiaire. Plus tard, aux XVIIe et XVIIIe siècles,
elle devint le siège de l'Auditeur général, président de la Rote
la tour de la Gache située entre la porte des Champeaux et la Grande Audience, au sud-ouest du palais. Du haut de cette tour de guet, on donnait, à son de trompe, le signal du couvre-feu, on avertissait les habitants en cas d'incendie ou d'alarme Dans la salle du rez-de-chaussée se tenait, au temps des papes, l'audience des contredites ou petite audience Le siège de ce tribunal, lié à la chancellerie, fut transformé, au début du XVIIIe siècle, en arsenal. C'est de cette époque que date la décoration en grisaille de sa voûte
la tour d'angle ou des Grands Dignitaires car située dans le prolongement de l'aile des Grands Dignitaires (angle sud-ouest du palais neuf) ;(1345-46).
A gauche avec machicoulis |
Tour du cardinal Blanc dans l’angle sud-ouest du « palais vieux »,
Les autres tours flanquent certains corps de bâtiments
Tour Saint-Jean au milieu de l’aile du Consistoire (1338),
Elle est située sur la façade est, cette petite construction crénelée de base carrée est dite encore tour des chapelles. En effet, outre la chapelle Saint-Jean réservée aux hauts dignitaires admis dans le Consistoire Elle abrite aussi la chapelle Saint-Martial réservée au pape et accessible depuis le Grand Tinel
Tour de la porte Notre-Dame, à la jonction septentrionale entre les palais « vieux » et « neuf »
: Tour de l’Étude (1337)Toujours sur la façade est, au niveau des appartements privés. Elle était la plus proche de la « Roma » aujourd'hui détruite ;
Devant tour de la garde robe Derrier tout de l'Etude |
Tour de la Garde-robe (1343), de part et d’autre de la tour des Anges
Tour des Latrines (1339-42)
Sa première dénomination date du séjour des papes. Il y avait deux étages de latrines qui correspondaient avec les deux galeries du cloître. Leur fosse était irriguée par une récupération des eaux de pluie à partir du cloître et correspondait avec le grand égout des cuisines avant de se jeter dans la Durançole et le Rhône. Cette fosse servit de glacière au temps des vice-légats et ce nom lui resta après le massacre d'octobre 1791. Au sommet de la tour se trouvait le logement du capitaine du palais;
Tour des Cuisines (1339-42) au sud de la tour de Trouillas ;Elle dépassait en hauteur les corps de bâtiments, comme la tour de la Gâche (1353), à la jonction de l’aile de la Grande audience et celle des Grands dignitaires.
Elle se trouve au sud et directement accolée à la tour des Latrines. Elle porte ce nom tout simplement car elle abrite les anciennes cuisines
De plus, certains bâtiments, sans constituer de véritables tours, en ont adopté la forme et sont traditionnellement qualifiés ainsi, soit à cause de leur faible surface au sol et à leur aspect élancé, Ils possèdent d’ailleurs un petit nombre d’ouverture
Mais les éléments de défense de ces tour sont faibles avec peu ou pas d’ouvertures de tir pas de flanquement qui fait que les tours ne font pas saillie
Par ailleurs, la plupart sont accessibles au niveau du rez-de-chaussée, et la tour des Anges, qui fait figure de donjon, n’est guère dotée des moyens d’assumer le rôle d’un réduit défensif
La tour des Anges ou tour du pape est encore plus au sud de la façade est. Couverte d'une terrasse entourée d'un parapet crénelé et sommée d'un châtelet, elle fut d'abord dénommée « grande tour » ou « tour du trésor». En dépit de son occupation par les militaires, c'est l'une des mieux conservée du palais. Elle servit à abriter la « chambre du pape » Benoît XII peinte a tempera de rinceaux de feuillage sur lesquels sont posés des oiseaux ainsi que sa « librairie » et les salles du « trésor haut » et du « trésor bas. Ancienne extrémité sud du vieux palais de Benoît XII, sa seconde vocation fut d'être une tour de défense. Ses murs, épais de trois mètres, sont renforcés aux angles et au milieu par des contreforts. Le cinquième étage de la tour était affecté aux sergents d'armes formant la garde du palais
la tour du Jardin est aujourd'hui détachée du palais, dans le jardin à l'est du palais. Elle est située à l'est de la Roma (aujourd'hui disparue)
Devant tour de la garde robe au Centre Porte Peyroline |
La tour de la Garde-Robe est une construction du palais neuf de Clément VI directement accolée au sud de la tour des Anges
Et pour finir: aucun dispositif qui permette de l’isoler des bâtiments qui lui sont adossés, d’en limiter et d’en barrer les accès
Les fonctions assumées par les espaces intérieurs se prêtent également mal à un rôle militaire : c’est le cas pour la tour des Anges, affectée à la résidence pontificale et à certains offices, à la tour Saint-Laurent, qui abrite le « revestiaire » (sacristie de la grande chapelle de Clément VI) et une chapelle, à la tour Saint-Jean, où sont aménagées deux chapelles superposées, sans parler des pseudo-tours de la Garde-robe, de l’Étude, des Latrines ou de la Cuisine. En somme, ces éléments habituellement caractéristiques d’un château fort, semblent ici singulièrement dénués d’efficacité.
. En fait la fonction militaire de ces tours est principalement concentrée sur les structures sommitales mâchicoulis et créneaux
l faut distinguer trois types de défenses sommitales :
Les crénelages en encorbellement sur consoles, avec mâchicoulis continu qui sont présent sur les tours de Trouillas et de la Campane, et sur la face intérieure de l’aile de la chapelle de Benoît XII tours Saint-Jean et des latrines mais là seule l’empreinte des consoles est visible, à la tour du cardinal Blanc visible sur l’iconographie ancienne, mais remplacé par un crénelage du mur. Ce dispositif se retrouve sur l’enceinte de la ville et sur la forteresse de Villeneuve-les Avignon.
les crénelages au nu du mur : au sommet de la face extérieure de l’aile des Grands dignitaires côtés sud et ouest et de la tour d’angle, des tours de la porte Sainte-Marie et de la Garde-robe, enfin don en trouvait sur la tour de la Gâche
les crénelages sur arcades-mâchicoulis sur contreforts
Les maîtres d’œuvre du palais ont semble-t-il hésité entre ces partis au cours de la construction des différents bâtiments. L’aile de la chapelle de Benoît XII (1335) présente sur la face extérieure (nord) des arcades-mâchicoulis sur contreforts et sur la face intérieure (sud) un crénelage sur consoles. Par ailleurs on constate aussi une combinaison verticale des deux partis : sur les faces extérieures ouest et nord de l’aile des Grands dignitaires, la partie basse des murs (premier et second niveau) est occupée par des arcades-mâchicoulis, alors que le sommet présente un crénelage au nu du mur Les faces orientales des tours Saint-Jean et des Latrines présentent des arcades-mâchicoulis, mais leur sommet comporte un crénelage sur consoles. La tour de Trouillas comporte un crénelage sur consoles, mais ses faces est et sud présentent les vestiges d’un système d’arcades-mâchicoulis sur contreforts. En ce qui concerne la tour de la Gâche, dont les parties hautes ne nous sont connues que par l'iconographie, elle semble avoir été couronnée d’un crénelage au nu du mur, mais sa face ouest présente deux contreforts. Lorsque l’on examine de près le dispositif des arcades-mâchicoulis sur contreforts, on se rend compte qu’il est moins homogène qu’il n’y paraît à première vue.
Les contreforts sont très fréquents dans l’architecture militaire médiévale, où ils ont été utilisés pour renforcer les parois et raidir les élévations, dans une architecture essentiellement basée sur la défense passive. Les « donjons romans » de France de l’Ouest et d’Angleterre en sont régulièrement pourvus
C’est un parti architectural qui tend à se raréfier au XIIIe siècle, où l’architecture militaire devient plus élaborée, mais les exemples ne sont pas rares encore pour la fin du Moyen Âge L’association des contreforts avec un système de défense sommitale est plus rare, sans doute à cause du mauvais état général de conservation des parties hautes de ces édifices
La porte des Champeaux à l’ouest, celle de la Peyrolerie au sud-est et enfin celle de Notre-Dame au nord-ouest.
On trouve aussi des portes secondaires, que l’on connaît moins bien :
Au nord-est dans la tour de la cuisine et sans doute au sud-est pour l’accès au jardin. De plus, le niveau inférieur de l’aile de l’Audience, est directement accessible à l’est depuis l’extérieur, dans la salle de théologie.
Cette multiplication des accès est peu propice à une défense efficace.
Les trois portes principales, sont bien équipées pour la défense avec pour la porte de la Peyrolerie des herses et un corps de garde, la porte Notre-Dame une herse et des mâchicoulis, et la porte des Champeaux est protégée par une bretèche et deux tourelles en poivrière qui ont été restituées en 1933.
Devant tour de la garde robe Derrier tout de l'Etude en renfroncement à gauche Porte Peyroline |
enfin les accès au palais, par l’intérieur depuis la salle de Théologie, ont été placés à plusieurs mètres au dessus du sol
Mais il faut savoir que la défense du Palais est plutôt dirigée vers la ville, au sud, En effet l’’édifice est adossé au Rocher des Doms et le « palais vieux » présentait dès l’origine une défense avancée de la porte, au sud avec la tour de la Porte majeure, au cente de l’aile du Conclave.
L’accès en était plus difficile encore car on y trouve un parcours coudé, longeant l’aile du Conclave, puis bifurquant vers le nord pour franchir une double porte donnant sur la cour du cloître.
Les travaux de Benoît XII ont commencé par la construction de la tour des Anges, placée très en avant vers le sud par rapport à l’ancien palais épiscopal qui comprenait des bâtiments autour de la cour du cloître, sans doute dans le but de mieux protéger l’accès du sud, avant la construction du « palais neuf » par Clément VI.
Le palais neuf a lui aussi une défense dirigée vers la ville
La base de la tour Saint-Laurent enjambe la rue de la Peyrolerie et permet d’y bloquer le passage par la salle des herses, et il a même été nécessaire de réaliser quelques modifications architecturales pour améliorer une défense
jugée défectueuse de ce côté aussi la partie basse des fenêtres de l’Audience, au rez-de-chaussée de l’aile sud a été bouchée et le niveau du sol de la rue de la Peyrolerie a été abaissé de plusieurs mètres en creusant le rocher.
En conclusion on trouve un Palais qui semble bien fortifié mais si on y regarde de plus prêt on trouve les faiblesses un peu partout
Ouvertures nombreuses Tours qui ne sont pas en saillie Portes mal protégées
A ces faiblesses on peut y ajouter l’absence de fossés, et se ne sont pas les puissants chenaux qui vont faire la contrebalance car ci ses éléments de défense sommitales, semblent puissants l’étude en détail montre que il est difficile d’y circuler rapidement pour les besoins de la défense, à cause de l’étroitesse des parapets et des passages, des fréquents décalages en hauteur, de la nécessité de traverser des espaces habités,
De plus le palais se trouve surplombé par la rocher du Dom
En 1398 le palais fut assiégé quatre ans par l ‘armée royale qui installa un mangonneau devant la cathédrale, au nord, légèrement en surplomb, et tira sur le palais.L’antipape Benoît XIII posté à une fenêtre de la tour de la Campane fut blessé par un éclat de pierre d’un boulet
L intérieur du Palais
On peut y voir plusieurs étapes
La premier avec Jean XXII 1316 1334 qui fut le premier pape bâtisseur
A coté de la cathédrale se trouve la demeure épiscopale, qu’il transforme en résidence pontificale.
A proximité, il fait ériger une salle d’audience dont les vestiges dans la cour d’honneur sont les seuls témoins.
Mais c’est grace avec les aménagements qui vont durer 20 ans voulus par les deux pontifes qui succèdent à Jean XII : Benoît XII et Clément VI .que nous pouvons admirer cepalais gothique en près de vingt ans.
Benoît XII 1335 1342 créé de toue pièce le palais pontifical
Sous la direction de son compatriote du comté de Foix, l’architecte Pierre Poisson. S’élève une construction puissamment assis sur le rocher, en se servant comme base du palais de Jean XXII.
Il fait élever La tour du Pape qui dominant la ville . C’est un élément majeur du chantier. Elle est le cœur des appartements pontificaux, et protège la personne sacrée du pape et les richesses de l’Église. Elle est reliée aux bâtiments de la cour par deux corps d’appartements privés.
Il va faire élever dans le prolongement l’aile du consistoire flanquée de la Tour des Chapelles,puis vont apparaître les fondations de la tour de Trouillas,
Il finira par faire construire les cuisines et les latrines avec un jardin en contrebas. Les ailes du consistoire, des Hôtes, des Familiers et la Chapelle, forment un quadrilatère qui enserre une cour.
Les salles du palais sont richement décorées avec du mobilier, de tentures et de peintures murales.
Apres le pontificat de Benoit XII c’est au tour de Clément VI 1342 1352 de faire des extensions (opus novum)
De début de son pontificat, la tour de Trouillas est achevée et s’ajoute une nouvelle tour des cuisines Ensuite il fait construire la Tour de la Garde-Robe, accolée à la Tour du Pape.
C’est un nouvel architecte Jean de Louvres, originaire de l’Île-de-France,qui supervise toute l’organisation du chantier des nouvelles extensions, qui mobilisera en moyenne 600 hommes dans un contexte pourtant troublé par la guerre de Cent Ans et la peste noire.
Jean de Louvres fait détruire tout un quartier voisin et à l intérieur du palais il fait édifier la Grande Audience surmontée de la Grande Chapelle, flanquée du Grand promenoir.
L’architecte fait ensuite réaliser l’aile des Grands Dignitaires qui se referme sur un espace semi-public et crée ainsi la Cour d’Honneur.
Les palais devient un palais dans le style gothique On y trouve des croisée d'ogives des sculptures, culots de nervure, moulures fresques, vitrail, orfèvrerie, mobilier, tenture,
De grands artistes et intellectuels sont invités à la cour ce qui fait d’Avignon un creuset culturel et un foyer d’échanges européens. I
A la mort du pape l’essentiel des bâtiments est construit. Au cours des décennies suivantes, des travaux d’achèvement et des aménagements de confort sont entrepris par Innocent VI (tour Saint Laurent et de la Gâche, galerie du conclave…) et Urbain V (jardin et Roma)
Description tirée de Wikipedia
.La salle des gardes La salle des gardes est située dans l'aile des Grands Dignitaires. La pièce fait 17 mètres sur 10 et se compose de deux travées inégales avec croisée d'ogives
Au-dessus de celle-ci, se trouve l'ancienne chambre du Trésorier. Très haute de plafond, elle possède plusieurs portes et permet d'offrir à son occupant une agréable vue. La pièce dite : « le Cubiculaire », l'une des plus belles pièces du Palais, qui fut habitée par le cubiculaire du Pape, Bernard de Saint-Étienne. Située derrière les deux tourelles de la façade principale du palais où elle a une fenêtre, au-dessus de la porte des Champeaux la pièce fait 9,80 mètres par 7,40 m
L'aile du Conclave
L'aile du Conclave possède la salle du Conclave qui fut autrefois l'appartement des hôtes. Le roi Jean le Bon, l'empereur Charles IV, Pierre IV, roi d'Aragon, Louis II de Bourbon, les ducs d'Orléans, de Berry, de Bourgogne y séjournèrent
Le grand Tinel
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C'est l'une des plus célèbres salles du palais grâce à sa décoration exceptionnelle. Ce studium ou salle d'études, voulu par Clément VI, porte depuis longtemps le nom de « Chambre du Cerf » à cause d'une chasse peinte sur son mur occidental. Lors d'un aménagement de cette pièce au temps des vice-légats, le cervidé a été coupé par la mise en place d'une cheminée, et il n'en reste plus que l'arrière-train.
Les chapelles
La chapelle Saint-Martial.
Située au deuxième étage de la tour Saint-Jean, la chapelle Saint-Martial retrace par ses peintures les points forts de la vie de saint Martial. Elle fut réalisée par Matteo Giovannetti de Viterbe entre 1344 et 1345 Le sens de lecture de ces scènes va de haut en bas.
Les voûtains de cette chapelle sont illustrés de treize scènes du début de la vie de saint Martial
sa rencontre avec l'enseignement du Christ lorsqu'il était jeune ; son baptême ; la prédication du Christ ; la pêche ; l'apparition du Christ à saint Pierre et sa demande d'envoyer Martial évangéliser la Gaule ; l'envoi de Martial avec deux compagnons en Gaule ; la remise du bâton pastoral de saint Pierre à Martial ; la résurrection d'Austriclinien pendant laquelle Martial impose le bâton de saint Pierre à la mort ; la guérison de la fille d'Arnulfus ; la résurrection du fils de Nerva ; le baptême du peuple de Toulx; le miracle d'Ahun et la guérison du paralytique.
Le registre supérieur continue avec sept autres scènes en quatre panneaux: la résurrection d'André et d'Aurélien à Limoges ; le martyre de sainte Valérie, la montée au ciel de son âme et la résurrection de son bourreau ; l'amende honorable du duc Étienne et la résurrection d'Hildebert, l'un de ses officiers ; la destruction des idoles à Bordeaux, la guérison de Sigisbert, comte de Bordeaux et l'extinction de l'incendie.Sur le registre médian, on trouve neuf autres scènes en quatre panneauxl'apparition du Christ à Martial à Poitiers puis le martyre des saints Pierre et Paul ; l'ordination de saint Aurélien et la création de treize églises en Gaule ; l'apparition du Christ pour l'annonce de la mort à Martial, l'offrande faite à Martial par sainte Valérie de sa tête coupée et enfin sa mort ; le cortège funèbre et la guérison des malades grâce à son suaire. Ce registre étant plus proche du sol et donc plus facilement accessible, il est en moins bon état de conservation que le reste. Enfin, le registre inférieur, juste au-dessus du sol, est réservé à des motifs en trompe-l'œil.
Clément VI, dès le début de son pontificat, en 1342, fit raser les maisons et édifices situés près du palais vieux. Ces bâtiments délimitaient la place des Cancels et c'est sur cet emplacement que fut établie la « Cour d’Honneur. Celle-ci accueille aujourd'hui les représentations majeures du Festival d'Avignon.
C'était au XIVe siècle, le lieu de passage, de rendez-vous et d'attente où se pressaient tous ceux qui étaient admis au palais. De la fenêtre de la « Grande Audience », qui la surplombe sur le côté droit, le souverain pontife apparaissait à la foule et lui donnait sa bénédiction. C'est un carré de 1 800 mètres carrés environ qui est borné au nord et à l'est par le palais vieux tandis qu'au sud et à l'ouest, il l'est par le palais neuf. En son centre se trouvent les vestiges de la salle d'audience de Jean XXII et le puits, profond de 29 mètres, qu'Urbain fit creuser. Primitivement trois portes ouvraient cette cour :
la porte des Champeaux, seule entrée actuelle ;
La porte Notre-Dame, au nord-ouest ;
La porte de la Peyrolerie, au sud-est.
La cour du cloître
La cour du cloître est délimitée par quatre bâtiments : l'aile du Consistoire, à l'est, l'aile des Hôtes, au sud, l'aile des Familiers, à l'ouest, et la chapelle de Benoît XII, au nord
L'aile du Consistoire se compose de deux salles superposées : la salle du Consistoire et le Grand Tinel. À l'arrière de cette aile se trouvent la Bouteillerie et la Panetterie. L'aile des Hôtes ou aile du Conclave s'étage sur trois niveaux. Au rez-de-chaussée se trouve le Grand Cellier ; au-dessus, les appartements des bouteillers et des panetiers, et le troisième étage (30 mètres de long et de plain-pied), appelé « chambre de l'Empereur » depuis que Charles IV de Luxembourg y séjourna