Article fait par :Claude Balmefrezol
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La Marine Impériale Japonaise
Dai-Nippon Teikoku Kaigun 大日本帝國海軍 Nippon Kaigun 日本海軍 Rengō Kantai 連合艦隊
Les Croiseurs Classe Furutaka 1941 1942
Les Croiseurs Lourds Japonais Furutaka et Kako
English translation
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Le traité de Washington est connu mais il a donné naissance à deux classes de croiseurs .En effet cet accord introduit une distinction entre les croiseurs légers et lourds. Distinction voulue par les Britanniques, qui ne voulaient se séparer de leurs croiseurs classe Hawkins
Donc il vont faire introduire des le traité les croiseurs classe W qui ne pourront pas dépasser un déplacement total de 10000 tonnes et avoir un armement limité à 203 mmn
Les États ne s'y sont pas opposés et les autres, pour ainsi dire, n'ont pas été spécifiquement interrogés. Mais le second volet du traité et de ses restrictions visait à empêcher les Japonais de construire autant de navires qu'ils le souhaitaient. Aussi dans un premier temps on limitera le tonnage des navires en construction et ensuite o va limité le nombre
Cela va donner les chiffres suivants
Les États-Unis ne pourraient pas avoir plus de 18 croiseurs lourds, le Royaume-Uni et ses États-Unis - pas plus de 15, Japon - 12. Le déplacement total des croiseurs lourds dans les flottes des différents pays participant au traité ne devrait pas dépasser: pour les États-Unis - 180146 tonnes, pour le Royaume-Uni – 108 400 de tonnes, pour le Japon - milliers de tonnes
La France et l'Italie ont refusé de signer l'accord et les États-Unis et la Grande-Bretagne ont dû les presser séparément. Aussi les Français et les Italiens ont dû se contenter de 7 croiseurs lourds dans la flotte
Mais la situation av évoluer aussi les signataires du traité de Washington estimèrent nécessaire d’apporter à ce traité un complément plus spécifiquement adapté au problème des croiseurs. Signé le 22 avril 1930, le Traité de Londres créera deux types de croiseurs
Lee type « A », avec des limites de déplacement et de calibre de l’artillerie principale qui étaient celles définies en 1922 à Washington, à savoir 10 000 tonneaux et 203 mm. La construction de ces croiseurs était interdite pour l'avenir ;
le type « B » dont l’artillerie ne devait pas dépasser le calibre de 155 mm. Cette valeur avait été choisie en fonction des croiseurs français de la classe Duguay-Trouin, afin que ceux-ci puissent entrer dans cette catégorie.
Voici un bref résumé de ce que les phases de l'Accord de Washington de 1930 et 1932 ont apporté.
Mais ce traité allait aussi mécontenter les japonais qui en 1934 vont refuser de le signer ou d'exécuter quoi que ce soit.
En effet ce traité naval eut un profond effet sur les Japonais, dont beaucoup considéraient qu'il était une façon d'être mis en infériorité par rapport à l'Occident.
Il contribua aussi à un schisme dans l’état-major de la marine impériale japonaise ; d'un côté se trouvait la faction d'officiers soutenant le traité, de l'autre les opposants qui trouvaient leurs alliés dans les éléments ultra-nationalistes de l'armée et d'autres corps du gouvernement.
Pour les opposants au traité, celui-ci fut l'un des facteurs qui contribuèrent à la dégradation des rapports entre les États-Unis et l'Empire du Japon. Son injustice, du moins
aux yeux des Japonais, est aussi ce qui mena à la dénonciation de ses limites par le Japon en 1934. Isoroku Yamamoto, qui fut plus tard l'architecte de l'attaque de Pearl Harbor, soutint que le Japon devrait rester dans le Traité et fut regardé comme membre de la faction pro-occidentale.
Son opinion était plus complexe, en réalité, et il comprenait que sans le traité les États-Unis pourraient surclasser le Japon par un rapport bien plus grand que 5 contre 3 en utilisant leur énorme capacité de production, qu'il connaissait pour avoir servi à l'ambassade du Japon à Washington.
Il comprenait aussi que des « autres moyens » devraient être employés en cas de conflit (attaque surprise, bombardement stratégique), ce qui pourrait l'avoir mené à défendre en 1941 le plan d'attaque de Pearl Harbor. Cependant, il n'avait pas assez d'influence sur la marine ni sur le gouvernement, et le Japon quitta le traité en 1936.
C'est pourquoi le Japon est entré en guerre avec 18 croiseurs lourds. Autant que les États-Unis et la Grande-Bretagne avaient individuellement.
Le fait de ne pas se conformer aux termes du traité vont pousser les japonais à mettre en chantier , des croiseurs lourds qui se sont avérés être de beaux navires.Ces navires seront aussi les meilleurs navires de la Seconde Guerre mondiale dans cette classe. Qualitativement et quantitativement.
Après cet aparté nous allons voir l’histoire des croiseurs lourds de la flotte japonaise Classe Furutaka.
La classe Furutaka
Les japonais ont des règles très strictes dans les noms qu’ils donnent à leurs navires de guerre
Aussi les croiseurs lourds devaient être nommés d'après les noms des montagnes,
La tête de série de la classe a reçu le nom de "Kako" en l'honneur de la rivière dans la préfecture de Hyogo.
La classe des croiseurs lourds Kako Furutaka fut la première classe de croiseurs lourds construits pour la Marine impériale japonaise au début des années 1920, et ils ont été parmi les premiers croiseurs construits sous l'égide du traité naval de Washington signé en 1922. Ils ont subi des refontes importantes pendant leur carrière.
Les deux unités de cette classe ont servi dans la 6e Division de Croiseurs durant la guerre du Pacifique et furent coulées en 1942 devant Guadalcanal.
Mais le hasard et les éléments vont en décider autrement
Le Japon est un pays sujet aux tremblements de terre.qui font beaucoup de dégâts
La Marine japonaise a déjà perdu un croiseur de Bataille en train d’être transformé en porte Avion l’ Amagi
Ici c’est un portique du chantier naval qui tombe sur le futur Kako, et va interrompre sa construction pendant trois mois. Ainsi, le Furutaka sera le premier à être achevé Les traditions sont sauves et les deux navires seront achevés sans incident
Lors des premiers essais en mer il s’avère que ces navires sont un succès
Le Furutaka a atteint rapidement une vitesse de 35,2 nœuds alors que le cahier de charge avait demandé une vitesse de 34,5 nœuds.
Le Furutaka était donc un navire qui était meilleur que l’HMS Hawkins, qui était une référence à l'époque.
La classe Hawkins est une classe de quatre croiseurs lourds construits pour la Royal Navy vers la fin de la Première Guerre mondiale. Cinq sont initialement prévus, mais l'un d'entre eux, le HMS Vindictive est finalement converti en porte-avions durant sa construction, et les quatre autres sont terminés vers la fin de la guerre. L'un des croiseurs s'échoue au large du Canada peu après et les trois derniers participent à la Seconde Guerre mondiale.
Comme armement le croiseur Furutaka possédait 6x canons de 200 mm disposés dans trois tourelles 2 à l avant et 1 à l arrière
Ces canons tirent une salve de 660 kg de métal et d'explosifs en une volée alors que les Hawkins tirent une salve de 544 kg mais avec ses 7 canons de 190 mm.
En effet les ingénieurs navals japonais ont fait mieux et toute une série d’innovations qui voit le jour sur cette classe de navires sera incorporé sur les futurs croiseurs du type Aoba, notamment avec des tourelles double. Les
nouvelles tourelles auront une cadence de tir de trois coups par minute. Le poids de la volée était de 1980 kg.
Mais les Japonais vont replacer les tourelles simples paer des tourelles doubles
Ainsi avec ce types de croiseur nous sommes en présence de croiseur lourd à part entière qui sont plus puissant que les USS Pensacola ou HMS London qui ont été lancés plus tard
Caractéristiques
Déplacement. Initialement: 7 500 tonnes (standard), après modernisation: 8 561 tonnes (standard), 11 273 (complet).
Longueur: 183,46 m
Largeur: 16,93 m.
Tirant eau: 5,61 m.
Blindage.
Ceinture 76 mm;
Pont: 32-35 mm;
Tourelle: 25-19 mm;
Pont: 35 mm;
Barbettes: 57 mm.
Mais il faut savoir que sur les navires japonais on a délibérément sacrifié le blindage à la vitesse et le rayon d’action
Moteurs: 4 Mitsubishi-Parsons, 10 Campon Ro Guo,
carburant 109 340 litres
Vitesse de 35,22 nœuds lors des essais, A pleine charge 32,95 nœuds.
Rayon d’action 7 900 milles marins à 14 nœuds.
Équipage – 639 hommes.
Armement.
Armement principal
Initialement le navire était équipé de 6 tourelles simples de 200 mm type 3
qui seront remplacés par 3 tourelles double de 203 mm de type 3/ 2.
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Artillerie antiaérienne
. 4 canons universels 120 mm,
4 canons antiaériens à double canon 25 mm
2 mitrailleuses coaxiales 13,2 mm.
Torpilles. 2 lance torpilles quadruple de 610 mm type 92 avec 16 torpilles.
Aviation
Une catapulte sera installé en 1933 avec 2 hydravions.
En conclusion nous avons affaire à un croiseur-rapide capable d'effectuer un éventail assez large de missions Le point faible sera l’ armement anti-aériennes mais les Japonais ont toujours eu des problèmes avec cet armement.
Ainsi les deux croiseurs sont devenus une sorte de plate-forme d'essai, sur laquelle le concept de croiseurs lourds japonais a été développé.
Ainsi sans le Furutaka, les croiseurs classe Mogami, Tone et Takao n'auraient pas existé
Au cour de leur vie active les deux navires vont recevoir des cheminées plus longues, le pont a été repensés et les hydravions vont bénéficier de catapulte à vapeur. Des tubes lance-torpilles quadritubes seront été installés près de la catapulte en lieu et place de tubes bitubes
Ainsi il serait possible de lancer des torpilles à cycle combiné de 610 mm de type 90 et d'oxygène de type 93..
Ces torpilles vont recevoir un système de guidage et de contrôle du feu. Les anciens dispositifs seront remplacés par un calculateur de trajectoire et de vitesse cible de type 92,deux directeurs de type 91, un calculateur de trajectoire et de vitesse cible de type 93 et une machine à calculer de type 93.
Mais si les torpilles,étaient des armes puissantes avec des Long Lances capable de détruire les navires facilement et naturellement il faut savoir que le manque d'espace sur les navires a conduit à stocker les torpilles sur le pont supérieur, où elles représentaient une option très dangereuse en cas de déflagrations ; C’est d’ailleurs ces torpilles qui vont causer la perte du Furutaka
Pour les canons trois télémètres de type 6 seront placés sur le pont et sur les tourelles
Le système de contrôle de tir des canons de 120 mm a reçu deux télémètres de type 94 et type 91. Les mitrailleuses de 25 mm étaient guidées par deux directeurs de type 95.
Les observateurs aériens sur le pont étaient armés de jumelles de 80 mm et 120 mm
Mais Mais la principale modernisation a été le remplacement total du système de propulsion. 10 chaudières à fioul ont remplacé les 12 chaudières à charbon,
Pour augmenter l'emport de carburant, tous les volumes disponibles ont été utilisés: les soutes à charbon ont été remplacées des reservoirs pour le pétrole, Ainsi, la quantité de combustible a été portée à 1852 tonnes. Le rayon d’action est passée à 7900 milles marins, ce qui était un très bon indicateur. La vitesse maximale a légèrement diminué à pleine charge
Les deux croiseurs avant la guerre ont reçu un traitement anti magnétique.
Pour l ‘aménagement interne.
Le navire possédait une salle d’opération , de navigation et de radio, une passerelle de navigation et des dispositifs de contrôle des feux
On y trouve aussi, les cabines des officiers supérieurs
Les plaques de blindage de la ceinture et du pont intermédiaire ont été incluses dans la coque, augmentant sa résistance longitudinale et réduisant considérablement le poids. C'était utile, mais en fait cela n'a pas beaucoup aidé, les croiseurs se sont avérés surchargés dans les haut
Le point faible était la salle des machines, qui était très mal placé sa position pouvait entraîner des inondations et le retournement du navire si une torpille frappe cette zone
Aussi il a été installé une cloison étanche système qui deviendra standard pour tous les grands navires de la marine impériale.
La seule chose qui n'était pas digne sur les navires était les conditions humaines de l'équipage. Pas forcément des officiers au nombre de 45 personnes sur le navire, mais pour les autres membres de rang inférieur soit 559.
Ces hommes avaient un espace de 1 mètre carré par personne . De plus les hublots des chambres de l'équipage étaient trop bas et inondés même avec une légère excitation, il était donc interdit de s'ouvrir. Et pour finir la ventilation était franchement faible, surtout pour les zones tropicales et subtropicales.
En conclusion les Furutaka ont servis de laboratoire d’essai avec , de nombreuses modernisations
Cependant, c'est précisément en modernisant ces navires que les constructeurs japonais n'ont pas répété de telles erreurs sur les classes futures.
Service Opérationnel.
Les 2e croiseurs, Furutaka et Kako formeront la 6e division des croiseurs lourds.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, les deux croiseurs ont participé à la capture de Guam, Wake, Rabaul .
Le blitzkrieg japonais balayait tout sur son passage dans le Pacifique,
Ils seront présent à la bataille de la mer de Corail, mais un rôle secondaire car se sont les porte-avions qui seront à la manœuvre
Puis il y a eu une bataille de nuit près de l'île de Savo, ou, plus précisément, la première bataille sur l'île de Savo. Les Japonais vont infliger une sévère défaite tactique à la flotte américaine, en coulant nt 4 croiseurs lourds dans cette bataille nocturne.
Dans la nuit du 9 août 1942, les Kako et Furutaka ont tiré au total 345 obus de 203 mm et 16 torpilles à oxygène de type 93. Le Kako c’est adjugé, l’ USS Vincennes
Les autres trois croiseurs lourds japonais ont simplement tiré à bout portant.
Mais la chance va tourner rapidement car de retour à la base, "Kako" a été touché par trois torpilles du sous-marin S-44 et a coulé en 5 minutes, 70 personnes ont été tuées.
Le Furutaka va survivre très peu de temps à son frère jumeau
Le croiseur a pris part à la bataille du Cap Espérance dans la nuit du 12 octobre 1942, au cours de laquelle il a reçu jusqu'à 90 coups des croiseurs américains, perdu de la vitesse et a du être abandonné par son équipage après une lutte de deux heures pour sa survie.
Bien sûr, dans cette bataille de nuit, les Américains avaient un énorme avantage sous forme de radars,
Il convient de noter que les obus qui ont touché le Furutaka dans ses parties vives n'ont pas fait autant de dégâts que celui qui a touché le tube lance-torpilles et a fait exploser la torpille et le feu qui a suivi. L'incendie s'est propagé dans tout le navire, a désactivé de nombreux systèmes et, par conséquent, l'équipage n'a pas pu continuer la lutte pour la survie et a quitté le navire.
Pour conclure
Le projet de croiseurs comme «Furutaka» s’est avéré être un navire de guerre complètement viable, mais non sans défauts.