Article fait par :Claude Balmefrezol
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Votre serviteur 1.75m 100kgs |
Un obus de rupture anti-béton, pesant 7100 kg, avec une Charge militaire de 2100 kgs qui permettant d’anéantir toute position fortifiée jusqu’à 38 km de distance,
Un obus explosif de 4800 avec une charge militaire de 2240 kg d’une portée de 47 km.
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Le défit est énorme et si on fait une comparaison on prend une ensemble routier chargé on l expédie par air à 47 kms via une charge propulsive d’un poids équivalent à une grosse berline routier
A coté de cet engin les obusiers de 1914 1918 font figures de modèles réduits
Une choix le problème du calibre des obus va se poser le question de la mobilité de l engin car pour être efficace il fallait que ce canon fût mobile afin de rejoindre ses positions de tir.
Comme déplacer ce montre vu son poids et ses dimensions hors normes
Cela saute aux yeux il est évident qu’il est impossible de le déplacer d’une seule pièce, ni même en deux ou trois parties
Son affût qui mesure à lui seul plus de 12 m de large, doit être scindé en deux, pour permettre son transport par voie ferrée. Et je ne parle pas de sa hauteur
En effet il ne tenait pas sur une seule voie ferrée, aussi on imagina finalement de l’installer sur deux trains de bogies disposés en tandem sur deux voies ferrées parallèles!
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Pour ce faire des wagons plats furent spécialement construits pour cet engin
Après l’engin les projectiles et le transport se pose la question de l’équipe de pièce
Chaque pièce aura un équipage de 1720 hommes, placée sous le commandement direct d’un général.
A le canon il convient d’ajouter pour un emploi tactique
les trains de munitions,
Lesany |
les trains de voyageurs transportant les servants,
Ensuite pour la Maintenance
un train transportant le magasin de pièces détachées,
un train équipé d’une grue géante pour le montage et le démontage de la pièce,
et pour la sécurité et autodéfense on rajoute
deux trains hérissés de canons de Flak pour la défense antiaérienne du « monstre »,
un train transportant la compagnie d’infanterie chargée de la protection de la pièce et de la sécurisation du périmètre.
Au début 1942 le premier canon fut terminé et baptisé Gustav, en l’honneur du prénom du baron Krupp, est acheminé vers la mer Baltique et le polygone de Rügenwalde pour procéder aux premiers essais de tir en présence d’Hitler qui se montra très impressionné
Chaque canon coûtera environ 10 millions de Reichsmarks
Le second canon géant sera lui aussi achevé en 1942 et baptisé « Dora », du nom de l’épouse d’Erich Müller, le dessinateur en chef de la firme Krupp. Quant au troisième, la construction des ses éléments ne faisait que débuter.
Dès la fin des tirs d’essai à Rügenwalde, Gustav » fut démonté et acheminé vers le front de l’Est
pour participer au siège et à l’écrasement de Sébastopol, en Crimée. opération Störfang
En effet, en février, le Generaloberst Halder, chef de l'état-major des forces terrestres, ordonna que le canon soit envoyé en Crimée et soit mis à la disposition du Generaloberst Manstein, commandant 11. Armee / Armeeoberkommando 11 (AOK 11) afin de bombarder Sébastopol. Cette ville est ceinturée par 3 lignes de défenses successives.
La première est constituée d'obstacle antichars et de champs de mines.
La deuxième, entre la vallée de Belbek et le golfe de Severnaïa, comporte des ouvrages fortifiés que les observateurs allemands ont baptisés Staline, Molotov, Volga, Oural, Guépéou, Sibérie et, les plus importants, Maksim Gorki I et II, armés de batteries de 305mm et protégés par d'immenses
murs de béton armé.
La troisième ligne est immédiatement adossée à la ville; elle est constituée de tranchées, de positions d'artillerie et de nids de mitrailleuses. Plus de 600 pièces d'artillerie et 2000 mortiers défendent cet ensemble.
Le 25 avril 1942, les cinq échelons du canons sont démontés et avec son équipage arrivent secrètement à la gare de Tashlykh-Dair (aujourd'hui le village de Yantornoye) à 30 km au sud de la jonction ferroviaire Dzhankoy.
La position de canon a été choisie à 25 km des objectifs à bombarder à Sébastopol et à 2 km au sud de la gare de Bakhchisarai.
Ils ont décidé de construire la position top secrète du canon dans un champ ouvert, sur un terrain nu, comme une table, où il n'y avait aucun abris
Ici il faut s’arrêter et comprendre comme on implante la batterie
L’emplacement choisi pour le tir doit comporter toujours à une courbe de la voie ferrée, de façon à permettre le pointage en avançant ou en reculant la pièce le long des rails.
Le premier travail lors de l’arrivée des sapeurs était d’aménager la position en installant quatre voies parallèles avec une courbe
Les deux voies situées le plus à l’extérieure servaient à déplacer la grue géante et étaient également utilisées pour approcher les trains de munitions et de pièces détachées.
Les voies intérieures serviront aux 2 trains de bogies destinés à supporter le canon, qui étaient acheminés séparément stationnés côte à côte dans la courbe.
Ensuite il faut mettre en place la plate-forme permettant de relier le tout et coupler l ensemble
Ensuite peut commencer le montage de l’affût, du berceau et du canon, grâce à la grue géante qui permettait de lever les divers éléments, de les mettre en place et de les assembler.
Une fois l’affût monté, on installait le porte tourillon, le berceau portant les tourillons, et enfin le manchon. L
Pour finir on accouple la partie arrière du tube dans le manchon, puis on termine par la fixation de la partie avant qui était bloquée en position par d’énormes boulons d’acier.
Chacun des éléments du tube pesait plus de 100 tonnes. La dernière étape était l’assemblage des éléments de la culasse, puis l’installation du bloc de culasse. Le montage de la pièce prenait du temps et il fallait compter plusieurs semaines avant que le canon soit prêt à tirer.
Une fois achevé, l’ensemble mesurait 42,97 m de long et 12 m de large et prés de 12 mètres de haut , pour un poids total de 1350 tonnes. La longueur du tube atteignait 32,48 m
Une petite colline située entre la rivière Churuk-Su et la voie ferrée a été ouverte par une entaille longitudinale de 10 mètres de hauteur sur environ 200m et une ligne ferroviaire a été tracée jusqu'à la gare de Bakhchisaray à l'ouest de la colline, offrant un angle de bombardement horizontal de 45
La construction de la position de tir s’est déroulée 24 heures sur 24 pendant quatre semaines avec des travailleurs du génie militaire et de travailleurs de l'organisation Todt, des habitants des localités voisines et plusieurs centaines de prisonniers de guerre
La défense anti-aérienne disposait d'un camouflage fiable et de patrouilles constantes sur la zone sont effectuées par les avions de la Luftflotte 4 du Generaloberst Richthofen.
Une batterie de canons anti-aériens de 88-mm a été construite à côté du poste. En outre, le Dora avec aussi une unités de fumigènes des troupes roumaines et une escouade de chiens
Le tout surveillé par la Feldgendarmerie. Au total, plus de quatre mille personnes vont travailler sur le site
La Gestapo a déclaré que toute la zone était une zone restreinte avec toutes les conséquences qui en découlaient. Les mesures prises ont eu un tel succès que le commandement soviétique n'a jamais été informé de l'arrivée en Crimée, ni même de l'existence même du canon jusqu'à 1945
Après la fin des combats en Crimée en mai 1944, une commission spéciale a été chargée de rechercher la position de tir de cette arme très lourde dans les zones des villages de Duvanka (maintenant Verkhsadovoye) et de Zalanka (Front), mais sans succès.
Les documents sur l'utilisation de "Dora" ne figurant pas non plus parmi les trophées de l'armée rouge capturés en Allemagne. Aussi les historiens militaires soviétiques ont conclu que toutes les rumeurs à ce sujet étaient de la désinformation de l’Abwehr.
Il prit position à Bakhchisaray, à 16 km au nord de Sébastopol, et tira 48 projectiles sur la place assiégée
Une des cible sera la batterie Maxim Gorky situé à l'est de Ljabimorka, au nord de la baie de Severnaya . Elle était équipée de deux tourelles jumelles de canons de 305mm
Une fois que les Allemands ont traversé l' isthme de Perekop en octobre 1941, ils ont avancé sur Sébastopol mais ont été confrontés à Maxim Gorky I. Ils ont déployé le canon à rail de 80 cm Schwerer Gustav pour le détruire.
Wikipedia |
Le 6 juin 1942, des canons lourds et des mortiers de siège Karl-Gerät parviennent à frapper directement la batterie ce qui détruit l'une des tourelles et endommage l'autre.
Cependant, aucun d'entre eux n'a réussi à éliminer le Maxim Gorky I, et ce n'est que le 17 juin qu'il a été mis hors de combat par les sapeurs d assaut allemands.
Mais selon les Soviétiques, les canons des batteries étaient à court de munitions, les tirs ont été forcés de cesser et la fortification a ensuite été détruite par l'équipage.
Sa réussite la plus spectaculaire fut le tir d’un obus de rupture de 7 tonnes sur un magasin à munitions de la baie de Severnaïa, qui s’enfonça profondément dans le terrain, perça la voûte de maçonnerie et provoqua l’explosion générale de la position, causant d’énormes pertes
En effet le 6 juin, le Gustav engagea le fort la Blanche Falaise, En fait le for possédait un magasin de munitions souterrain sous la Baie Severnaya, placé là par les Soviets pour être invulnérable aux armes conventionnelles.
Le Gustav tire 9 projectiles sur cette cible sous-marine, les projectiles plongent à plus de 30 m dans l’eau avant de pénétrer le fond et de perforer le béton pour exploser à l'intérieur des entrepôts. Lorsque Gustav a tiré sa neuvième décharge, le fort était en ruine et en surface tous les petits navires à voiles de la baie avaient été coulés dans la baie.