Article fait par :Raffaela Traduction et adaptation Claude Balmefrez
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Traduction et adaptation de cet article italien I viaggia di raffaella
Des traces du sol de la scène du théâtre ont été retrouvées au sous-sol du bâtiment. Les prisons du palais furent alors construites sous les arcades du monument romain. Dans le sous-sol ont également été trouvés les restes de puits, d'amphores, de pièces de monnaie, de bijoux et la sépulture d'un enfant du 1er siècle.
Ensuite au Moyen Âge, cette zone était occupée par des maisons-tours.
Le Palazzo dei Priori a été construit à partir de 1299 sur un projet attribué à Arnolfo di Cambio, sur les ruines du Palazzo dei Fanti et du Palazzo dell'Esecutore di Giustizia après que la famille Uberti, propriétaire des bâtiments, eut été expulsée de Florence en1266.
Lors de la construction l’architecte doit prendre en compter certains éléments d’urbanisme dont la tour de la façade, qui n'est pas située exactement au centre
En effet elle fut construite sur un base de tour plus ancienne .La Torre della Vacca de la famille Foraboschi, qui avait été étêtée en 1250.À la mort d'Arnolfo di Cambio, le palais fut achevé en 1314 par deux autres maîtres.
Le palais du XIVe siècle, de forme parallélépipédique, fut ensuite quadruplé vers l'est vers Via della Ninna , prenant une forme trapézoïdale dont le côté le plus court correspondait à la façade principale.
Le palais fut en effet agrandi entre les XIIIe et XIVe siècles par le duc d'Athènes Gauthier IV de Brienne prenant l’apparence d’une forteresse.
Sous Cosme l'Ancien de Médicis (1440/1460), le palais fut reçu sa décoration Renaissance avec la Sala dei Duecento et la Cour de Michelozzo )
Par la suite sous la République de Fra' Girolamo Savonarola, fut créé le grand Salone dei Cinquecento
Un dernier agrandissement fut réalisé sur l'arrière du palais par Giorgio Vasari, Battista del Tasso et Bernardo Buontalenti pour Cosme I de' Medici (1540/1550) lorsqu'il devint la résidence du duc.
La façade
La façade du Palazzo Vecchio donnant sur la Piazza della Signoria est de sstyle rustique réalisée en pietraforte.
La pietraforte est un grès à ciment calcaire d'origine détritique. Elle sera utilisée dans l’urbanisme florentin,depuis au moins le XIe siècle pour les constructions civiles et religieuses ainsi que pour le pavage des rues.
Blason croix rouge sur fond blanc sont l'insigne du peuple florentin.
Blason lys rouge sur fond blanc sont le symbole de Guelfes et qui est également les armoiries actuelles de la ville. Si on a le même mais couleurs inversées il s'agit des armoiries gibelines
Blason partie blanc-rouge représente la relation entre Florence (rouge) et Fiesole (blanc) : Fiesole fut conquise par Florence en 1010.
Blason clés dorées sur fond rouge avec l'insigne papal symbolisent la loyauté de Florence envers Rome.
Blason avec écriture dorée LIBERTAS sur fond bleu est le symbole des Prieurs : il symbolise l'indépendance du pouvoir politique de ceux qui étaient placés à la tête des Corporations des Arts et Métiers.
Blason avec un aigle rouge avec un dragon vert dans ses griffes sur fond blanc est l'insigne du parti guelfe, offert par le pape Clément IV aux Florentins pour avoir proposé de servir Charles d'Anjou contre le roi gibelin Manfred. de Sicile (1265).
Blason lys blanc sur fond rouge, symbole gibelin, fut le premier blason de la ville. Le lys dérive de l'iris qui poussait sur les rives de l'Arno et sur les collines florentines.
Blason lys dorés sur fond bleu sont un symbole du lien avec la maison régnante française, avec Charles d'Anjou et son neveu Robert d'Anjou, à chacun desquels les Florentins concédèrent le gouvernement de leur ville pour 10 années (1267/1278 et 1313/1322).
Blason lys doré à râteau sur fond bleu et partie baguée d'or noir est le blason de la branche hongroise des Angevins sur laquelle s'appuyèrent pendant une courte période les Florentins.Certains font plutôt remonter ces armoiries à Robert d'Anjou et les précédentes à son grand-père Charles d Anjou
Certaines arches sont équipées de mâchicoulis : pour défendre le palais d'éventuels ennemis ; Par ces machicoulis des liquides bouillants pouvaient en être projetés.Ces créneaux qui couronnent la galerie sont du type Guelfe.Il faut savoir que La forme des créneaux d’une demeure patricienne permettait de désigner le parti auquel appartenait la famille propriétaire du bâtiment. Les créneaux rectangulaires et pleins signifiait l’appartenance au parti des guelfes ; en revanche, les créneaux gibelins étaient, quant à eux, taillés en queue d’aronde (en forme de queue d’hirondelle), évidés par le milieu.
A Gibelins POUR EMPEREUR B Guelfes POUR PAPE |
Lorsqu’un décret des podestats força les habitants à décapiter les hautes tours de leurs demeures et que ces signes distinctifs disparurent peu à peu des bâtiments, les guelfes et les gibelins rivalisèrent d’imagination pour continuer à se distinguer entre eux, par exemple à leur façon de se saluer, de se vêtir Le portail principal du bâtiment s'ouvre à droite de la façade .Cette mesure date du “Gouvernement du Primo Popolo” qui avait imposé une limite à la hauteur des maison-tours qui appartenaient aux turbulentes familles florentines.
Le Marzocco est le symbole du pouvoir populaire à Florence, adopté depuis le Moyen Âge. L'animal totémique protecteur de la ville est représenté comme un lion assis qui lève et protège le bouclier avec le lys florentin. Son nom dérive peut-être de MARTIUS (c'est-à-dire Mars) ou de la contraction du mot MARTOCUS (c'est-à-dire petit Mars).
Derrière le Palazzo Vecchio, une trentaine de lions étaient élevés dans des enclos et la rue prit pour cette raison le nom de Via dei Leoni .
Devant la façade et sur le côté gauche du palais se trouvait l' Arengario . une plate-forme surélevée également appelée « aringhiera » à cause de la balustrade qui clôturait cet espace jusqu'au XIXe siècle.
Cet espace servait d’estrade lors des cérémonies publiques pour la Signoria
Les symboles de la liberté florentine étaient et sont toujours présentes de nos jours
Nous trouvons
le Marzocco en pietra serena de Donatello (1419/1420) commandé par la République florentine à l'occasion de la visite du pape Martin V à Florence. Initialement, il ornait l'escalier de l'appartement pontifical du couvent de S.Maria Novella . Il fut ensuite déplacé à Arengario au XIXe siècle pour remplacer un autre Marzocco . L'œuvre originale est aujourd'hui conservée au Musée national du Bargello , tandis qu'une copie se trouve sur la place.
Y sejourna aussi en 1498, Fra Girolamo Savonarola qui y fut enfermé avant d'être emmené sur la place pour être pendu et brûlé le 23 mai.
Les créneaux de la tour sont en queue d'aronde, c'est-à-dire gibelins.En 1318, la cloche qui réunissait les citoyens fut placée sur la tour, recouverte en 1333 d'un édicule à arcs plein cintre soutenu par des colonnes à chapiteaux à feuilles.
La flèche en cuivre, avec boule, tige et marzocco en cuivre doré, a été ajoutée en 1453. Aujourd'hui, elles ont été remplacées par une copie, tandis que l'original se trouve à l'intérieur du palais.
Sur la tour se trouve une horloge à une aiguille (1667) réalisée par le maître horloger Giorgio Lederle. Auparavant une autre grande horloge à une aiguille avait été construite en 1353 par le florentin Nicolò Bernardo ,
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