Article fait par :Christophe Marie
Mis en ligne le
Le canon de montagne de 75mm modèle 1928
Historique
En 1908, le comité de l’artillerie s’intéressa vivement à un matériel de 75mn de montagne réalisé par les établissements Schneider Cette pièce possédait l’avantage d’utiliser les mêmes cartouches que le 75 mm de campagne d’une puissance supérieure à celle du 65 de montagne.Le matériel de 75 mm de montagne était décomposé en 6 fardeaux ou «roulable » éventuellement. Cette pièce fut à l’origine mise en service dans les unités coloniales relevant du ministère des colonies. La firme Schneider le produisant sous référence sous la désignation de 75 M.P.C. Maroc. Des variantes furent vendues à la Russie, à la Roumanie, à la Serbie et au Monténégro. En 1919, l’armée française adopta à son tour le 75 mm de montagne en remplacement du 65mn modèle 1906 jugé périmé La standardisation de calibre entre la pièce de campagne et de montagne était aussi un avantage important.Le 75mm de montagne fut modifié après 1919 avec l’amélioration de la portée et du champ de tir, le nombre de fardeaux passant de six à sept. Finalement, le 75mn de montagne fut définitivement accepté en 1928 et commença à remplacer progressivement le canon de 65 mm Mdle 1906. En 1940, il équipait les groupes d’artillerie de montagne ou coloniaux, certains matériels étant utilisé en batteries portées sur véhicule automobiles tel la section de 75 portés de Largeau, doté pour le transport de la pièce de Lafly S-15 T.
Matériels disponibles en 1940 : 156.
Caractéristiques
Longueur : 4,40 m
Largeur 1,25 m
Longueur totale de la bouche à feu : 1,06m
Rayures : 24 à droite ; inclinaison 8°
Poids de la pièce en ordre de route : 721kg
Poids de la batterie : 660kg
Champ de tir horizontal : 5°à droite et 5° à gauche
Champ de tir vertical : -10°à +40°
Portée maximale : 9000m avec obus explosif en acier
Equipe de pièce : 7 servants
Mobilité : décomposable en 7 fardeaux portables à dos de mulet ;
possibilité de déplacement sur roues
La maquette du canon de Koufra
Le canon de 75 mm de montagne est bien sur, compte tenu le peu d’intérêt de nos fabricants de maquettes sur ce sujet, entièrement en scratch. J’ai pu acquérir les plans auprès du Centre d’Archives de L’armement de Châtellerault et le réaliser, grâce à la gentillesse du personnel de cet établissement d’archives KJ ai pu aussi me procurer des photos de l’un des derniers et rares canons de 75mn de montagne modèle 19, qui se trouve au musée de l’artillerie à Draguignan. Un magnifique musée, au demeurant, qui mérite largement un petit détour dans l’arrière pays méditerranéen au cours des vacances, Après, avoir, extrait et reconstitué, sur plan toutes les parties distinctes de l’ensemble ; C’est à dire le canon, son berceau, le bouclier, l’affût, etc., … J’ai ensuite imprimé les plans de découpe des différentes pièces sur du papier collant pour étiquettes en format A4. (Je me ferais une joie de faire parvenir le plan de découpe du canon pour ceux que cela intéressent.Pour tout renseignement contacter la rédaction). Puis cette feuille fut collée sur du CP 0,5 mm afin de «riveter », percer les avants trous, tracer et découper directement les pièces à monter. Le berceau ainsi que la culasse sont conçus de plusieurs couches de CP 0,5 selon le principe des courbes de niveaux. Un masticage et un ponçage appropriés leurs donneront leurs formes définitives. Le canon est quant à lui tourné dans de l’aluminium. Un détaillage conséquent à l’aide d’étiré, de profilé, de feuille d’aluminium et de pièces issues de la boite à rabiot est fait d’après notre documentation iconographique.
Le canon de Koufra avait des roues pleines, j’ai donc réalisé, en CP1 mm, ces dernières d’après la photo ou l’on voit de profil la pièce du lieutenant Ceccaldi en batterie.Le canon est entièrement peint en vert artillerie (Humbrol 179), puis il est travaillé avec un jus noirâtre afin de souligner les zones d’ombre qui seront mises en valeur par un Dry Brush de vert d’artillerie largement éclairci de blanc et de jaune, qui ne se déposera que sur les reliefs, créant ainsi des zones de lumière. Par la suite l’on métallise, toutes les parties laissées à nu, telle la culasse ou les poignées et volants usés par le frottement, mais tout en procèdent de façon logique.
Comme pour le Matford, le kit terminé ne recevra son voile de poussière que lorsque toutes les autres maquettes et la base du diorama seront prêtes
Le Chevrolet 1543
sous les pavés la plage |
Il semblerait que la Colonne L, à l'étude des rares documents iconographiques, ait reçu en majorité des Chevrolet 1543 en provenance du Canada. La maquette de base pour réaliser ce Chevy de 3 Tonnes, sera le Long Ranger Group Chevrolet Truck de Tamiya. La conversion, très simple, consistera tout simplement à rallonger le châssis de 20mn, puis de reciviliser l’avant du camion. Heureusement, nous éviterons d’avoir à refaire le toit de la cabine ; les hommes de Leclerc les avaient découpé sur le terrain, mais l’on devra néanmoins supprimer les pare-brises d’origine du kit et les remplacer par une esquisse de montant de cabine découpé à l’arraché. Les intérieures de portières sont fabriquées dans de la C.P. de 0,5mn collée sur des petites cales afin de leur procurer la bonne épaisseur et permettre de leur donner un effet de tôle d’emboutie, par une découpe adéquate des surfaces intérieures. (Visible, car je suppose que les garnitures furent arrachées lors de ces bricolages sur le terrain).En ce qui concerne le capot, nous devrons lui refaire la calandre «d'origine » à l’aide de bouts de plastique, de 0,8mn d’épaisseur, installés et ajustés entre les montants existant. Des phares obus, caractéristique du Chevy 1543, réalisés par thermoformage, remplaceront deux de la maquette.Le plateau est fabriqué en C.P.1mn, d’après le plan d’un Canadian Chevrolet C60L, la différence se situant seulement au niveau des passages de roues qui seront supprimés dans la version présente.Dans les mémoires du Lieutenant Ceccaldi, les systèmes de chargement et de fixation du canon furent récupérés sur un des Lafly disponibles et immédiatement réinstallés sur des Chevrolet. Je n’ai malheureusement trouvé aucune documentation sur le Lafly S15T porte canon : Pour cela j’ai du, en m’inspirant d’autres types de canons portés, totalement «inventer » l’ensemble de chargement ; les rampes, les guides de maintien, ainsi que le treuil… Ces éléments seront peints de la même couleur que le Matford ; Compte tenu leur vocation, on les donne un aspect passablement usé, peinture écaillée, métal apparent par les frottements, mais attention ! Pas de rouille ; nous somment dans le désert … Ces pièces ne seront installé à leurs emplacements, ainsi que les paquetages de l’équipage que lorsque le véhicule sera passé en peinture.
Le Chevrolet est quant à lui peint en jaune brun mat (Humbrol 94 coupé de Humbrol 121) puis on le camoufle de larges taches bleu russe mat (Humbrol 115). Bien qu’il soit très proche, je ne me suis pas inspiré du plan de montage fourni par Tamiya, mais de photos des Pick-ups de la colonne car leurs schémas camouflage étant légèrement différents.Tout comme les autres maquettes un empoussierage sera effectué toute à la fin de la mise en place du diorama.
l'union fait la force
|
Le MATFORD F-817 T de 3 tonnes
Dans la première moitié des années trente, une partie de la gamme Ford était vendue en France par l’intermédiaire de sa filiale de vente du constructeur américain
L’Histoire française des camions Ford sera associée, par la suite, avec le constructeur alsacien Mathis : C’est en effet en 1934 la société qui connaissait des difficultés liées aussi bien à la crise économique qu’a une gamme vieillissante de véhicules, s’associe alors avec Ford : Une nouvelle société, au capital majoritairement contrôlé pat le géant américain, baptisé Matford vit alors le jour. Pour Emile Mathis qui rêvait d’investir le marché américain, cette opération s avérera très vite un marché de dupe, en effet les productions de la marque alsacienne seront rapidement évincées au profit de modèles étroitement dérivé de la gamme d’outre atlantique
Constructeur américain «habillé » de tricolore, Matford s’est trouvé de ce fait, éligible pour la fourniture de véhicules à l‘armée française. Car si des commandes de véhicules américains auront bien lieu lors de la guerre pour équiper le parc de l’armée française ; il n’en était rien avant les hostilités, de par la volonté légitime de l’état français de protéger son industrie nationale. Et c’est là que l’alliance de la firme américaine avec Mathis fut en cela capital, car si Ford était américain, Matford était quant à lui, bien français Des 1937, l’armée perçoit donc des camionnettes bâchées Matford de 1500kg de charge utile. Ces véhicules feront largement leurs preuves et concurrenceront avec avantages les Renault ADK. Plus puissantes (60ch contre 45 pour le modèle Renault), les Matford iront de préférence en dotation pour les troupes alpines ou l’outremer. 114 véhicules de 1500kg seront à nouveau commandés en 1938. De son coté l’armée de l’air passe commande de plusieurs centaine d’exemplaire de Matford de 2500 kg Enfin le ministère des colonies commande des camions de 3t de charge utile, des F-817ts pour le service en Afrique équatoriale française ; 30 d’entre-deux, notamment, seront expédié au printemps 1939 pour équiper la compagnie portée de Largeaux, au Tchad. Ces Matford compteront au nombre des premiers véhicules de la légendaire colonne Leclerc Le F-817T, camions Matford de 3T, (construit sous licence Ford dans la plupart des pays du Commonwealth, sous différentes appellations, ainsi qu’en Allemagne, sous la dénomination F917G, dans ses usines de Cologne), ne diffère que très peu des modèles produit par le groupe d’outre atlantique, il reprend le même châssis avec des empattements est une motorisation identique, le célèbre V8. La seule différence notable sera le logo sur les flans du capot au nom de Matford qui remplace le patronyme Ford dans le célèbre motif de forme ovale propre au géant yankee Aucunes maquettes de camions Ford n’existent sur le marché à ma connaissance. Il y avait bien un vieux vacu Smith de Ford 3000. Mais compte tenu de la médiocre qualité des productions de la marque, maintenant disparue, et la notable différence entre un Ford 817, (ou F 917G) et 3000, inutile de s’évertuer dans de veines recherches.
La maquette