Article fait par :Claude Balmefrezol
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Les fortifications Séré de Rivières
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Introduction
Si tout le monde ou tout au moins beaucoup de personnes connaissent la ligne Maginot peu de personnes du moins dans les générations modernes peuvent vous dire ce que ce nom signifie et situer cette ligne sur une carte Alors si on parle de la ligne Sérée de Rivières, là peu de personnes connaissent et peuvent encore moins situer cette ligne sur la carte.
Or cette ligne Sérée de Rivières a été aussi importante sinon l'équivalent de la ligne Maginot et à protégé la France à la fin du XIXe siècle. C'était une ligne de forts et de fortifications qui protégeaient 250 km de nouvelles frontières issues de la guerre de 1870.
1870 annus horibilis.
Guerre de 1870 Siège de Paris par Messonier (source Internet ) |
La France impériale a déclaré la guerre à l'Allemagne durant l'été 1870.Il ne manquait aucun bouton de guêtres et les chassepots vont faire merveille . La formidable armée de Napoléon III doit écraser les troupes prussiennes.
SAI Napoleon III (1808 1873) |
Hélas il n'en fut rien la France sort du conflit avec le nouveau régime la IIIe République elle doit se relever de celui-ci, ce qui va coûter très cher en hommes en argent et en matériel
La capitale a subi de plus les affres de la guerre civile avec la Commune de Paris. On élit à la tête du pays un vieux maréchal d'empire le maréchal Mac-Mahon qui normalement doit faire la transition avant le rétablissement de la Royauté. En effet le comte de Chambord dernier héritier male de la lignée de Louis XVI ayant refusé le drapeau tricolore se voit exclu par la même du pouvoir. Pour temporiser les royalistes décident de porter leur choix sur un autre personnage et donc de créer le septennat afin de laisser du temps pour préparer l'arrivée éventuelle d’un nouveau roi au trône de France qui acceptera le drapeau tricolore. Ce scénario tombera à l'eau et la république sera proclamée de justesse avant la fin du septennat du maréchal de Mac-Mahon.
Le traité de Francfort avait été très dur vis-à-vis la France mais sous l'impulsion de Thiers celle-ci se relève et verse des indemnités rapidement permettant le départ des troupes prussiennes un peu plus rapidement que le calendrier initialement prévu.
Restait à recréer une armée. Cette armée de la république recevra ses drapeaux lors d'une grande cérémonie à l'hippodrome de Longchamp. Il faut faire table rase du passé et étudier le pourquoi de cette défaite cinglante.Différentes réformes structurelles sont mises en place comme le corps des officiers d'état-major, le corps des officiers de réserve, l'implication des chemins de fer dans la vie militaire, les recherches pour des nouveaux matériels qui vont déboucher sur par exemple le canon de 75.
Reste à se préoccuper des fortifications qui doivent protéger le territoire français en cas d'invasion.
Carte Alsace Lorraine en 1871 (source Internet) |
La frontière naturelle du Rhin qui avait été celle de la France jusqu'en 1871 n'est plus. L’ennemi occupe l'Alsace et la Lorraine et cette modification de frontières créait un espace entre Longwy et Belfort de 250 km sans aucune défense ou coupure qui puissent protéger la France d'une invasion prussienne
C’est une véritable brèche autorisant des troupes ennemies à foncer sur Paris. Il faut rapidement remédier à cela un nouveau système fortifié est donc indispensable pour faciliter les opérations de mobilisation car ce système doit avant tout empêcher toute offensive de l'ennemi ou tout du moins la retarder pour laisser le temps aux troupes mobilisées d'intervenir De plus ces fortifications peuvent servir de ligne de départ pour une offensive éventuelle contre les territoires perdus en 1870
un hommes s'attela à la tâche c’était le directeur des travaux du génie de l'armée qui présente un rapport intitulé considérations sur la reconstitution de la frontière de l'Est il a pour nom Sérée de Rivières.
Qui était cet homme ? .
Sérée de Rivières (1815 1885 ) (source Internet) |
Cet officier français est né à Albi en 1815. Il entra l'école polytechnique en 1835 et en ressort le grade de sous-lieutenant de loi prêt pour intégrer l'école du génie. Durant toute sa carrière militaire il ne quittera plus ce corps là En effet tous les postes qu'il occupera entre 1839 et 1880 seront tous des postes si l'on peut dire de génie. Officiers impliqués et consciencieux il s'intéresse à la fortification militaire du 19e siècle. Ce Vauban après la lettre propose que Les fortifications ne reposent plus sur une ligne de fortifications contenues dans le style millimètres Romain mais plutôt dans une ligne plus souple ou une place forte commande à d'autres classes secondaires. La guerre de 1870 le trou en poste à Lyon où il dirige avec brio les opérations de mises en conditions et en alerte de la ville et où il maintient le calme. Après la guerre et de charger d'instruire le procès Bazaine qui se termine un 1873.Mais la guerre de 1870 laissa la France amputée d'une partie de son territoire et ouvre une brèche dans le système défensif français. Entre 1873 1874 il remet deux rapports sur l'état de fortifications un sur les frontières de l'est et est un plus général sur système défensif français. Il est chargé en 1874 d'édifier une ligne de fortifications devant défendre la France de Dunkerque à Nice. La loi est votée en 1874 et elle prévoit trois grands groupes de fortifications.
Le groupe frontière italienne avec comme point fort Lyon Nice et Toulon.
Le groupe le Jura avec Besançon.
Le groupe vogien avec Épinal et Belfort.
Le groupe Meuse avec Verdun et Toul.
Le groupe Nord avec notamment à Maubeuge et Lille.
M. Séré de Rivières se fait beaucoup d'ennemis et il est remplacé en 1880 par le général Cossseron de Villenoisy qui continue toutefois son oeuvre. Ainsi pour un coût total de 450 millions de francs or pour les d'ouvrage et de 229 millions pour l'armement la France se dote d'une ceinture de 196 fors de première catégorie 58 petite ouvrage est de 178 batteries ces ouvrages joueront un grand rôle en 1914. Le général Séré de Rivières décède en 1885
La France du 2° empire possède une série de forteresse en Alsace et en Lorraine la mettant à l'abri d'une attaque surprise prussienne. De plus le Rhin forme un excellent obstacle au déferlement de ses troupes ennemies. Les forts les plus puissants se trouvent à Metz La ville a été fortifiée de façon magistrale par Vauban au XVIIe siècle . Le mythe toute citadelle fortifiée par Vauban est imprenables ne résiste plus à l'examen des faits . En effet depuis plus rien a été fait . Ce qui fait qu'en 1865 les fortifications de Metz se trouvent sous le feu de l'ennemi et ne pourraient résister longtemps. Il faut savoir que depuis Vauban de l'artillerie avait fait beaucoup de progrès le canon rayé porte à 3000 mètres au lieu de 600 mètres communs à l'époque de Louis XIV , et l’apparition de nouveau obus condamne ces anciens types de fortifications
La menace prussienne augmenta Napoléon III décide de mettre Metz en état de pouvoir résister à une attaque . En 1865 5 grands forts sont construit à 3 km des murs de la ville.
Ces forts auront une garnison mixte de fantassins et d'artilleurs. Ils auront un tracé bastionné avec parapet pour l'infanterie et l'artillerie qui doivent défendre les fossés. Les fortifications Metz ne sont pas achevées notamment sur le flanc nord .
Son seul rôle durant la guerre de 1870 consistera à recueillir l’armée de Bazaine qui s’y laisse enfermer et ne tente rien qui pût se nuire aux Prussiens qui de leur côté encerclent les forces impériales à Sedan
Capitulation de Sedan Napoleon III et Bismark (source Internet) |
Le 27 octobre la place forte se rend aux prussiens. Avec la perte de l'Alsace Lorraine et toute la série de forts, la France découvre sa garde et se trouve rapidement avec la perte de l'Alsace la Lorraine, vulnérable
Elle cherche rapidement un remède. Les 28/07 1872 par décret présidentiel est créé le comité de fortifications comprenant neuf membres ,dont Séré de Rivières est nommé secrétaire Le 1er février 1874 il est nommé la tête de du service du génie du ministère de la guerre. Il est la tête pensante et s'attelle à sa tâche les premiers travaux débutent en 1874 et en 1880 date à laquelle Sérée de Rivières est limogé le travail est bien avancé.
La base du système Séré de Rivières.
Marquis de Montalembert (1714 1800) (source Internet) |
Le général reprend des idées du marquis de Montalembert (1714 1800) ingénieur français qui prévoit des fortifications perpendiculaires avec des lignes de forts détachés qui peuvent croiser leur feu. Séré de Rivières propose une nouvelle ligne de fortifications soit en créant ab nihilo des forts, soit en reprenant et en améliorant les fortifications de Vauban. Le fort type Sérée de Rivières est un grand réduit séparé par un fossé profond de 6 m et large de12 m environs flanqué de caponnières. Dans ce type de fortifications il est rare de trouver des fossés en eau. Les murs sont d’escarpe vers l intérieur et de contre escarpe vers l extérieur . il y a parfois des créneaux pour battre les fossés
On abandonne le principe du bastion devenu obsolète du fait de l'augmentation de la puissance de l'artillerie pour arriver à une forme de for en polygone entouré de fossés couverts par le feu de flanquement d'ouvrage appelé caponnières qui ne sont en fait qu'une évolution du bastion. Elles sont simple avec une seule direction de tir ou double En pénètre dans ces forts sont construits en maçonnerie en utilisant la pierre de taille par un pont ( pont-levis ou un pont à effacement ) Les fortifications sont recouvertes d'une épaisse couche de terre afin de les protéger contre le tir d'artillerie ennemie.
Fort type de Séré de Rivieres Fort de Condé (source Internet) |
ils sont organisés autour d'une caserne enterrée qui abrite la garnison possédant une large cour intérieure .L infanterie est l’équipage du fort uniquement et elle sert à défendre les accès immédiats . elle possède pour ce faire de positions d’infanterie spécialement aménagées pour battre les fosses et accès proches
Fort de Souville Entrée (source Internet) | Fort de Souville Poudrière annexe (source Internet) |
Le fort possède sa propre réserve de vivres , permettant de vivre en autarcie totale pendant trois mois .Les locaux sont ventilés et au début l'éclairage est fourni par des bougies ou des lampes à huile. L'éclairage des casemates étant fourni quant à lui par des puits de lumière.
L'artillerie du fort à longue ou à courte portée se trouve placée dans des lieux différents ou va à l'air libre sur le dessus du fort ; Elles sont positionnée sur des plateformes encadrées de traverses abris , qui contiennent le nécessaire pour faire feu Elles communiques avec le fort soit directement lorsqu’elles sont sur la caserne (fort cavalier) soir par un chemin de ronde ou rue du rempart
Par la suite certaines pièces après 1885 seront abritées sous casemates maçonnées ou blindées (type Mougin )
les forts ont été armés dans un premier temps par des canons de 95 Lahitolle Mdle 1875 puis à partir de 1880 par des pièces de système de Bange notamment les canons de 80 et de 90 mm qui portaient à 7 vous en kms et ensuite par la pièce de120 mm portant à 11 km
Bientôt on verra ces forts armés de pièces de 155 mm et un mortier lourd de de120mm qui avaient une portée de 10 kms de
La poudrière regroupe le stockage de tous les explosifs du fort . Elle est construite de façon à isoler le plus possible les obus de leurs 2 ennemis mortels l’humidité et les flammes Recouverte de terre isolée du reste de la fortification par deux portes avec serrures de sécurité la poudrière était éclairée par des lampes à pétrole à vitre blindée qui étaient stockées à l’extérieur de la poudrière
’Pour les fortifications Sérée de Rivières nous trouvons trois types de construction .
1°les forts d'arrêt
Ce sont des ouvrage isolés destinés à couper les voies de communication à retarder l'avance ennemie afin de laisser le temps à l'armée de campagnes de se réunir.Ils sont condamnés à se rendre une fois leur « travail » effectué.
2°les forts de rideau
c'est un alignement de forts pouvant s'appuyer mutuellement afin de constituer un rideau défensif.
3°les places fortes.
Point d'appui de l'armée ces places fortes entourées d'une ceinture de forts jouent le rôle de « grenier » pour l'armée de campagne. Toutefois en 1885 apparaît l'obus torpille qui torpille cela est bien le terme cette ligne de fortifications que les Allemands avaient baptisé la « barrière de fer ».
En définitive le rideau défensif de la France reposera sur une ligne de forts avec une série de jonction entre deux places fortes et toute une série de forts d’arrêt qui doivent (comme expliqué précédemment) contrôler les points de passage et objectifs sensible, plus toute une séries de batteries côtières.
Nous pouvons citer le rideau défensif de la Meuse entre Verdun et tout le de la haute Moselle entre Épinal et Belfort et quelques forts comme Manonvillers (Meurthe et Moselle ) et Bourlémont dans les Vosges
le réseau défensif de la fortification sur le terrain.
Les forts du système Séré de Rivieres (secteur Meuse Vosges) sour Internet | Plan Defense des frontières |
Les propositions de Séré de Rivières retenues ont abouti à la création de quatre camps retranchés Verdun Toul Épinal et Belfort en se basant sur le modèle de ceux existant autour de Paris Lyon et Langres. Toutes les villes choisies étaient des importants carrefours ferroviaires seul Épinal ne possédait aucune fortification et jamais les travaux furent réalisés Ces places fortes étaient réunis par des forts de liaison pouvant s'appuyer les uns les autres afin de constituer du réseau défensif..
À l'arrière de ces forts nous trouvons une toute une série de bâtiments qui sont reliés entre eux et aux places fortes (qui possèdent les magasins centraux des vivres de matériel et des munitions ) par un vaste réseau de chemin de fer militaire à voix de 60 cm système Péchot qui a été adopté en 1888 Tout le long de ces chemins de fer nous trouvons des dépôts intermédiaires de munitions destinées aux troupes d'intervalles
fort de Villey le Sec Voie ferrée (source Internet) | fort de Villey le Sec Voie ferrée dans les douves (source Internet) |
Le premier réseau défensif était constitué par une ligne de fort établis sur les cotes Haut de la Meuse. Tous les forts ont été construits sur la rive droite de la Meuse sauf un un . Ils reposent à chaque extrémité de la ligne sur les places fortes de Toul et de Verdun
Un le second rideau défensif rejoignait Épinal à Belfort les forts furent implantés sur les Hauteur de Moselle permettant de jouer le rôle d'observatoire
Ces deux réseaux défensifs puissamment armés interdisaient tout passage en croisant les feux toutefois 2 trouées existent à Stenay et Charmes obligeant l'ennemi à passer par ces goulets d'étranglement afin d'y être encerclé et l’obliger de capituler lorsqu’il va se heurter aux armées de campagnes qui sont massées l’à l'arrière
les forts ne sont pas encore finis les plâtres et induits sont encore humides que le système de fortifications reçoit de plein fouet une nouvelle alarmante
En 1885 la France possède 400 ouvrages fortifiés lorsque apparaît un explosif super puissant La mélénite qui est un exposif chimique qui permet à l'obus d'exploser après avoir pénétré le Parement. Les forts sont plus à l'abri de ce type d'obus dit torpille.
Mais l'obus torpille c'est quoi. ?
La guerre de 1870 soit l'émergence de nouveaux matériels.Il faut savoir que c’est durant cette période que les chercheurs essayent de trouver un successeur à la poudre noire.
En effet la poudre noire si elle provoque bien la fragmentation de l'enveloppe de l'obus et l'expulsion brutale des billes contenus dans les obus de type shrapnel n'est pas assez puissante De même l'adjonction d'une fusée ne résout pas le problème
Un explosif beaucoup plus brisant s'avère donc indispensable pour obtenir une gerbe plus efficace que celle de l'ancien obus à balles tout en ajoutant un effet de souffle à la projection des éclats d’obus
Des essaisont lieu en 1849 sur la dynamite sur les picrates de potasse d'ammoniaque mais ils n'ont pas abouti. La découverte de la dynamite en 1867 a marqué un grand progrès en effet Nobel a parvenu à réduire le danger que représentait la manipulation de la nitroglycérine en faisant absorber ce produit par une substance poreuse .Mais ce nouvel explosif ne pouvait pas être utilisé tel quel pour le chargement des obus car il se produisait au départ du coup un tassement par inertie appelé effet d’enrochement
De plus il n'avait pas été trouvé un dispositif convenable pour provoquer l'explosion du projectile sur la cible.
Les allemands par le biais d’un officier d'artillerie nommé Helhlof s'engagent sur une voie qui propose un mélange détonant où le comburant était constitué par de l'acide azotique et le combustible par un carbure d'hydrogène nitrè. Mais il faut que les deux parties soient dans deux réservoirs distincts sinon il y a risque d’explosion . le mélange se fait seulement après le départ du coup .L'explosion étant obtenue par une fusée de culot qui fonctionne à l' impact. Le projectile est mis au point vers 1881 est expérimenté sur des canons de campagne de calibre 78,5 .Des études se poursuivent pour les obusiers type 150 mm les résultats sont jugés concluants des essais ont lieu avec des obus de 210 mm .Conclusion pour des allemands :Les fortifications existantes ne résisteraient pas à un bombardement prolongé
Suite à ces expériences on se rendit compte que les pièces d'artillerie positionnées sur les forts ne pourraient être utilisé en cas de bombardements massifs de l'adversaire donc il fallait les mettre sous casemate.
La nouvelle fit l'effet d'une bombe et aussitôt l'état-major français chercha à répliquer
Certains ont même proposé des obus contenant des essaims d'abeilles dans le corps de l'obus qui seraient libérés à l'impact et auraient attaqué les fantassins ennemis .Un autre inventeur proposa de remplir les obus de poivre
C'est en 1885 qu’un industriels de jouets en caoutchouc français. Eugène Turpin trouve la solution en utilisant de l'acide picrite pour créer la mélanite. Il dépose le brevet et le retentissement de l'apparition de ce nouvel explosif est énorme. L'usage de ces obus avec les nouveaux types de canon vont décupler les efforts destructeurs. L'armée française décide de procéder à des essais sur des fortifications.
En 1888 le Fort de la Malmaison(chemin des Dames ) est soumis un bombardement. Les obus sont tirés par des pièces de 150 et de 220 mm ils percent les voûtes détruisait maçonnerie et soulèvent le massif de terre. 10 mètres sont nécessaires pour protéger désormais un ouvrage. La surprise est énorme et une question se pose le réseau Séré de Rivières tout neuf est- il obsolète oui ou non ? non car le béton armé va sauver cette ligne de fortifications Ce béton spécial qui est un béton armé permet aux fortifications de mieux résister. Il était connu des services du génie mais peu employé car cher et difficile à travailler
Mais comment procéder ?
Trois solutions vont être employées.
Le déclassement du fort.
Fort en état.
Renforcement du fort existant avec emploi du béton et enterrement a de plus grande profondeur des organes sensibles comme la poudrière
en effet la poudrière est un élément essentiel du fort
Fort de Douamont Epaisseur du Beton (source Internet) | Fort Bois sous roche Poudrière (source Internet) |
Pour éviter une explosion catastrophique pour le fort la poudrière est scindée en plusieurs entités et surtout elle est enterrée et plus profondément .Les nouveaux magasins à poudre sont appelés des magasins sous roches ou encore des magasins cavernes. Les ouvrages supérieurs subissent aussi des modifications avec l'ajout de béton et parfois même la caserne en maçonnerie est carrément remplacée par une caserne en béton d'armée construite derrière la façade qui est conservée. Les caponnières sont supprimés au profit de coffres de contre escarpe. Ces ouvrages sont englobés dans le mur de contre escarpe et sont reliés au fort via des souterrain passant sous le fossé .Les accès aux forts sont repensés et modifiés et des entrées de guerre sont parfois situées au fond des fossés.
L'équipage du fort est lui aussi protégé car il bénéficie de cloches blindées pour mitrailleuse , projecteurs et observatoires .Enfin confort suprême apparaît une centrale électrique autonome Face à la hausse de la puissance de l'artillerie se pose aussi le problème de protection des canons par des cuirasses
fort de Villey le Sec Observatoire (source Internet) | fort de Souville Observatoire (source Internet) |
En effet côté armement de nous assistons à la disparition des pièces sur le rempart qui sont remplacés par des pièces de En casemate ou sous coupole cuirassiers le nombre de pièces de diminuer la puissance demeure identique ma. Le problème avait déjà été soulevé en 1874 mais et n'avait pas été résolu. En France c'est le capitaine Mougins qui s'appelle s'attelle au problème en proposant en 1877 sa fameuse tourelle.
La tourelle Mougins.
C'est une plate-forme de six mètres reposant sur 14 poutres en fer boulonnées sur un pivot de deux mètres de haut et de 30 cm de diamètre . Au dessus des poutres sont fixés des montants de deux mètres de haut reliés à des tôles fermant l'enveloppe. On trouve des parties mobiles notamment en face de la culasse pour manipuler celle-ci lors des tir ou des changements de tubes
L'ensemble pèse 40 t et permet le montage d'un canon de 155 mm type de Bange Cette pièce prend place dans une tourelle de 150 qui est mue hydrauliquement via un treuil manoeuvré par deux hommes qui se trouvent à l'étage inférieur mais elle est difficile à mettre en position Car pour pointer en azimut il y a une certaine amplitude dans le mouvement ce qui oblige des corrections régulières
Pour les pointages en site il est assuré par des tourillons et sur le tube est fixé une protection qui protège les servants des éclats éventuels des obus ennemis.
Pour la mise à feu en dispose d'un ingénieux système permettant le déclanchement du feu lorsque la pièce se trouve pointée sur sa cible via un système de curseur.
En 1880 les premiers cuirassements sont montées avec des canons de 138 mm Reyffe mais ils sont rapidement supplantés par des cuirasses d’un nouveau modèle avec des canons de 155 mm . La fonte dure qui équipe ses tourelles était en effet peu résistante aux obus torpille, ce qui entraîne en 1882 l'apparition d'un acier spécial mise au point par Schneider . Cet acier spécial est monté sur une tourelle Bussière. Ce sont des tourelles à éclipse qui ne présentent l'ennemi que leur calotte fortement blindée
Fort de Douaumont Tourelle à éclipse(source Internet) | Fort de Souville Tourelle à éclipse (source Internet) |
Fort de Douaumont Tourelle à éclipse intérieur (source internet ) |
Mais c'est un outsider qui remporte la compétition avec la tourelle du capitaine Galopin qui est un redoutable affût mais malheureusement très onéreux en version bitube
Vu le prix de celle-ci une version monotube est développée et mise au point en 190.
Des cuirassements légers furent aussi adaptés pour protéger les équipes d'observations avec des guérites ou de cloche blindée ainsi comme la protection des projecteurs à éclipses et des tourelles d'infanterie abritant des petits canons ou des mitrailleuses notamment la tourelle avec un canon de75 qui s'équipera par la suite la ligne Maginot.
Conclusion
Les forts reconstruits après 1885 subiront toutefois des restrictions du budget et ne pourront pas être modernisé entièrement .On réduit au maximum les constructions notamment le mur de contre escarpe normalement en maçonnerie est remplacé par un talus en terre avec une grille au fond du fossé il y a aussi abandon de certaines parties de l'ancien fort.
Ces forts vont être utilisés pendant la Première ¨Guerre Mondiale ils vont subir l’assaut des troupes allemandes et joueront souvent leur rôle
Fort de Douamont 1° Guerre Mondiale (source internet= |
Ils seront d'ailleurs modifiés pendant cette guerre notamment les soldats creusent des réseaux de galeries sous le fort et s'en servent comme casernement .Ils modifient aussi les accès au fort qui se situent plus en arrière et moins exposé et ajoutent des blocs de combat avec des blindages légers pour mitrailleuse ces travaux sont appelés travaux de 17 car réalisés pour la plupart en 1917
Le général Séré de Rivière avait été un visionnaire et sa ceinture de forts a sauvé la France durant la Première Guerre Mondiale
Fortifications type Vauban mais encore valable pour les termes au XIX° Siècle (Sourcec Wikipedia ) |