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Rome Chrétienne Stèles Funéraires Chrétiennes Lyon



Rome Chretienne Stèles Funéraires Chrétiennes Lyon
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Wikipedia

Avant la généralisation de la pratique de l'inhumation chrétienne (en raison du symbole de la mise au tombeau du Christ et de la croyance en la résurrection), la séparation entre les vivants et les morts par des cimetières extra-muros est courante (mais elle souffre de nombreuses exceptions), comme dans la Rome antique : les espaces funéraires extra-muros abritent aussi bien des urnes cinéraires que des sarcophages, des coffrages en bois ou en pierre réalisés in situ dans la fosse, associés à un mobilier funéraire caractéristique (céramique, fibules, anneaux, perles)19. Dès la fin du IIIe siècle, les croyants construisent des oratoires et des églises sur la tombe des saints et martyrs pour les célébrer mais aussi être enterrés près de leurs corps ou de leurs reliques : cette inhumation ad sanctos (« près des Saints ») qui va à l'encontre de la doctrine officielle exprimées dans le traité De cura pro mortuis gerenda écrit vers 421 par saint Augustin, permet de bénéficier de leur virtus20.

À partir du VIe siècle se généralise la construction d'églises21 ou de chapelles utilisées comme tombeaux, cette pratique est parallèle à l'évolution des mentalités qui assimile désormais le mort non plus à un cadavre mais à un corps en sommeil22. Bien que le canon 33 édicté lors du Ier concile de Braga au VIe siècle interdise les inhumations dans les églises, cette loi est transgressée à outrance par le clergé et les dignitaires23. Dans les tombes des guerriers francs, officiellement catholiques depuis le baptême de Clovis (vers 496), l'usage de se faire enterrer près de la tombe d'un saint, dans la nef ou à proximité des basiliques devient de plus en plus courant. Les corps sont enterrés les bras le long du corps, les jambes légèrement écartées ; plus tard, la position se modifie (bras croisés sur la poitrine). La pratique de l'obole à Charon subsiste durant le début de l'époque mérovingienne, en dépit des progrès du christianisme comme en témoigne l'exemple de la sépulture X d'Hérouvillette (musée de Normandie à Caen). Les tombes sont disposées en rangées (caractère mérovingien apparu à la fin du IVe siècle au nord de la Gaule). L'orientation du corps n'est d'abord pas fixée. Au cours du Ve siècle, les pieds sont mis à l'est et la tête à l'ouest.

Sous l'influence du clergé, la tradition mérovingienne de l'inhumation habillée avec les bras disposés le long du corps se perd progressivement à l'approche VIIIe siècle, tout comme celle du dépôt funéraire d'armes (pour les hommes, de bijoux pour les femmes) ou de céramiques. Seuls les prélats, clercs, rois et aristocrates restent enterrés habillés dans leurs tenues d'apparat, avec du mobilier funéraire. Le dépôt de nourriture dans la tombe est aussi de plus en plus rare. Progressivement s'impose l'inhumation chrétienne où le défunt est enseveli nu dans un linceul24 avec les mains jointes ou croisées sur le ventre, signe religieux en phase avec la christianisation25. Les villes se dotent de nécropoles urbaines, alors que les Romains les avaient rejetées en périphérie