1539 Armure à Cheval Francois I Paris
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Cette armure à une vie mouvementée car commandée en 1539, par lee roi Ferdinand Ier à l’armurier innsbruckois Jörg Seusenhofer en vue d'en faire une présent à à François I° , cette armure se sera pas livrée et ell est conservé en partie au musée de l’Armée à Paris mais aussi pour certaine spièces à la Hofjagd- und Rüstkammer à Vienne Cette armure a même été un temps considéré comme, un trophée de guerre et est même considéré lors de la Seconde Guerre mondiale comme une arme..
Les visiteurs qui pénètrent dans le département Ancien du musée de l’Armée à Paris sont accueillis par la figure majestueuse de François Ier (1494-1547). Dressée sur son cheval, elle ne laisse que difficilement deviner son histoire mouvementée . Aujourd’hui répartie entre trois musées, l’armure du Roi voyagea de multiples fois au gré des guerres qui secouèrent l’Europe
Destinée à être offerte comme cadeau diplomatique, elle répond aux souhaits précis de François Ier et est l’œuvre d’un des armuriers les plus réputés de son temps, l’expression du haut degré de savoir-faire de l’armurerie germanique au xvie siècle. Composée de fer carburé, battu et travaillé au repoussé, de textiles, de cuir, gravée et dorée, sa réalisation a demandé l’intervention de nombreux artisans hautement qualifiés. Ce qui en fait une pièce luxueuse et particulièrement onéreuse. Cette armure fut tout à la fois considérée comme un chef-d’œuvre de l’armurerie innsbruckoise, un objet de collection, l’incarnation de celui à qui elle était destinée, un trophée de guerre et même une pièce d’armement. Étroitement liée, par ses péripéties, à l’histoire de l’Autriche et de la France, elle devint un sujet de tension et de convoitise entre ces deux nations. Objet complexe aux vies multiples, elle nous invite à nous interroger sur le statut accordé à ces objets que les typologies modernes et contemporaines peinent souvent à intégrer : armes ou biens culturels ? Objets de guerre ou objets de musée ? Si la Renaissance en fait l’un des premiers objets de collection, le xxe siècle ne lui accorde pleinement cette qualité et la protection qui en découle que dans sa seconde moitié.
En réalité, ce que le spectateur observe n’est pas un ensemble homogène mais la réunion de trois objets d’origines distinctes.
Si la barde du cheval et la selle portent le même numéro d’inventaire (G. 554), elles possèdent des décors gravés et dorés fort différents. La selle est ornée de simples bandes de rinceaux habités alors que la barde possède un décor beaucoup plus exubérant. S’y trouvent associées des bandes de chevrons et des figures travaillées au repoussé : tritons et sirènes ailés, feuillages et tête de chien. Le dessus de la croupière porte la mention « 1547 ». Cette barde fut commandée l’année précédente par le roi des Romains Ferdinand Ier (1503-1564) pour son fils l’archiduc Ferdinand II de Tyrol (1529-1595) à l’armurier Jörg Seusenhofer et au décorateur Hans Perkhammer (†1565)1. Trente-cinq ans plus tard en 1582, l’Archiduc la fit copier en deux exemplaires pour les cérémonies de son second mariage. Les éléments de ces trois bardes furent mélangés ultérieurement au château d’Ambras où elles étaient conservées
Carte des déplacements de l’armure de François Ier |
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Le harnois d’homme (G. 117) est un Doppelküriss : c’est-à-dire une armure destinée à la guerre et au tournoi et assortie de nombreuses pièces qui permettent de l’adapter à différents types de combats. Le catalogue de l’exposition Innsbrucker Plattnerkunst de 1954 fait le point sur ses différentes pièces aujourd’hui réparties principalement entre le musée de l’Armée, la Hofjagd- und Rüstkammer de Vienne (pièces complémentaires, B 147) et le Deutsches Historisches Museum de Berlin (armet, W 1016)
Ce Doppelküriss est particulièrement reconnaissable à ses grandes fleurs de lis – simples ou florencées – travaillées au repoussé ; elles évoquent les armes des rois de France. Le décor de l’armure est également constitué de bandes gravées et dorées contenant entrelacs et rinceaux agrémentés de trophées d’armes et d’instruments de musique ainsi que de quelques cornes d’abondance et oiseaux de proie. Le haut du plastron est orné d’une scène en médaillon entourée de chasseurs en costumes du xvie siècle. Un liseré caractéristique, où alternent feuilles découpées et vrilles, souligne le décor de ce Doppelküriss.
Le propos de cet article s’intéresse avant tout à l’histoire de l’armure du cavalier, mais il convient de souligner que la barde et le harnois sont associés de longue date et connurent donc un destin en grande partie similaire.
Le 18 juin 1538, l’empereur Charles Quint et le roi François Ier signent la Paix de Nice, mettant ainsi fin à la huitième guerre d’Italie. Ferdinand Ier, frère de l’Empereur, décide de faire un présent au roi de France4 et envoie donc Jörg Seusenhofer (1516-1580), armurier de l’atelier impérial d’Innsbruck, à la cour du monarque français prendre ses mesures. Les archives nous apprennent que Seusenhofer effectue ce déplacement dans une période située entre le 31 mars 1539 et le 22 août suivant. La liste des commandes reçues par Jörg Seusenhofer lors de son séjour français indique que François Ier demande à l’armurier quatre armures dont un Doppelküriss :
igurent aussi sur la liste trois harnois pour le Dauphin Henri et trois autres pour son jeune frère Charles – dont un Doppelküriss pour chacun d’entre eux – ainsi que deux armures pour le connétable Anne de Montmorency. Trois armures pour un certain « Herrn von Poysy » et deux autres pour un « Herrn von Dandeing » closent cette liste. Ferdinand Ier décide de prendre à sa charge une partie des commandes reçues par Seusenhofer en France :
Afin que ces harnois soient réalisés rapidement, Ferdinand Ier ordonne à la Chambre d’Innsbruck de mettre à la disposition de Seusenhofer les fonds nécessaires à la rénovation du moulin à polir de l’atelier impérial et à l’embauche de travailleurs supplémentaires, ainsi que de fournir de l’or pour la dorure du décor La Chambre n’a de cesse d’élever de vives protestations contre ces dépenses et doit être à plusieurs reprises rappelée à l’ordre par Ferdinand Ier
Seusenhofer, pour sa part, menace le 27 décembre 1539 de cesser le travail et de licencier ses ouvriers si la Chambre ne lui règle pas ses frais de voyage et la somme de 500 florins comme contribution à son travail. Finalement, la Chambre verse en 1540, 433 florins et 7 kreutzer à Seusenhofer, 11 florins et 15 kreuzer à chacun des peintres Paul Dax, Degen Pirger et Hans Polhaimer, et 2 florins à chaque compagnon ayant travaillé sur les armures des princes de France
Jörg Seusenhofer commence par battre les Doppelkürisse pour le Dauphin et son frère. Le 6 avril 1540, les armures sont envoyées dans un coffre à Anvers selon les ordres du Roi qui en accuse réception le 7 mai 1540
Celui-ci souhaite voir son armurier poursuivre immédiatement avec la fabrication d’une armure légère de guerre pour le Roi de France, d’une armure d’infanterie pour le Dauphin et d’un Doppelküriss pour le connétable de Montmorency. Mais le Doppelküriss destiné à François Ier est déjà battu et poli ; l’armurier demande donc l’autorisation de finir ce harnois avant d’entamer la fabrication de l’armure légère. Le 14 avril, Seusenhofer indique que si l’or lui est fourni en temps voulu, le Doppelküriss pourrait être prêt dans un délai de deux mois et que l’exécution des trois autres armures, sans la gravure et la dorure, nécessitera au moins une demi-année supplémentaire Mais sur la missive du 7 mai 1540, les archives d’Innsbruck restent muettes sur le devenir de l’armure destinée à François Ier.
À partir de juin 1540, les relations entre l’Empire et la France se tendent à nouveau. À la suite de la mort de l’armurier Hans Seusenhofer, père de Jörg, un inventaire de son atelier est réalisé le 15 septembre 1555
Y est mentionné « Ain ganzen dopplküriss, so dem kunig Franciscus zu Frankreich geschlagen und özen gemalt worden ist17. » qui est à n’en pas douter le Doppelküriss fabriqué en 1540 par Jörg pour François Ier.
Cette armure réapparaît ensuite dans le catalogue de la Heldenrüstkammer publié pour la première fois en 160
Cette « Armurerie des héros » fut rassemblée par Ferdinand II du Tyrol, dans son château d’Ambras, près d’Innsbruck À partir de 1576, l’Archiduc, avec l’aide de son secrétaire Jakob Schrenck von Notzing, travaille à réunir les armures, portraits et biographies de cent vingt-cinq princes et hommes de guerre parmi les plus connus de son temps. Il s’intéresse particulièrement aux personnages ayant pris part à des conflits aux côtés ou contre les Habsbourg. Il est probable que Ferdinand II ait hérité de l’armure du Roi en 1564 à la mort de son père, l’empereur Ferdinand Ier.
Le XIXe
Je vous recommande de nouveau, et avec la dernière instance, l’armure de François Ier, qui est dans un château du Tyrol. Faites-la venir à Munich et apportez-la vous-même à Paris ; je la recevrai en séance et avec apparat. »
Lorsque l’empereur Napoléon Ier (1769-1821) donne cet ordre le 17 février 1806 au maréchal Berthier (1753-1815), l’armure de François Ier est déjà sur le point de quitter le Tyrol. Wendelin Boeheim a restitué minutieusement cette partie de l’histoire des collections du château d’Ambras qui sont alors la propriété de l’empereur François Ier d’Autriche. Par le Traité de Presbourg, signé le 26 décembre 1805 entre la France et l’Autriche, le Tyrol échoit au royaume de Bavière. Il est prévu de transférer les collections d’Ambras à Vienne. Cependant, Napoléon Ier manifeste le 9 février dans une lettre à Berthier son intérêt pour ces collections et pour l’armure de François Ier en particulier :
Mon cousin, l’empereur d’Autriche a fait demander, il y a quelques temps, qu’il lui fût permis de retirer d’un des châteaux du Tyrol des armes qui s’y trouvaient ; j’espère que tout ce qu’il y a de curieux, et surtout l’armure de François Ier, ne lui aura pas été donné ; j’attache surtout une grande importance à conserver cette armure
Ladite armure et la barde de 1547 sont alors conservées dans l’ancien couvent Saint-Thomas d’Aquin à Paris28. Denon reçoit l’ordre de l’Empereur de proposer une « exposition des armures conquises » au Louvre et prévoit de l’installer dans l’actuelle rotonde d’Apollon, « […] afin que les Français, en admirant les glorieuses dépouilles de ses ennemis, puissent adresser en même temps l’hommage de leur respect et de leur reconnaissance au héros à qui la victoire les a cédée »
Les armures en attente à l’arsenal de Strasbourg arrivent au dépôt d’Artillerie le 16 ou 17 août et sont déposées le lendemain au Louvre.. Malgré le projet de Denon de placer directement ces armures dans les salles du Louvre , les échanges à propos d’une exposition des trophées militaires ne reprennent que quelques mois plus tard.
Dans une lettre au maréchal Duroc datée du 13 mai 1807 Denon évoque les ordres renouvelés de Napoléon Ier d’exposer les armures parvenues de Vienne l’année précédente et mentionne la piètre qualité, exception faite de « l’armure de bataille de François Ier enlevée à la bataille de Pavie », des pièces concernées.
Malgré un enthousiasme peu marqué pour ce projet, Denon organise le transport de nouvelles pièces du dépôt d’Artillerie au Louvre pour compléter les armures déjà présentes. Finalement, le 14 octobre 1807, l’exposition est inaugurée dans la rotonde renommée pour l’occasion « salle de la Victoire » et une notice ainsi qu’une vue de Benjamin Zix sont consacrées à cet évènement
Napoléon Ier envisage ensuite de placer l’armure de François Ier, en compagnie du quadrige de Berlin et d’autres trophées dans le monument qu’il veut dédier à la Grande Armée à la Madeleine. Toutefois, à la chute de l’Empire, l’armure se trouve toujours dans le dépôt d’Artillerie. Devenu musée d’Artillerie en 1811, l’institution a pour vocation de conserver la mémoire technique des matériels réglementaires de l’Armée française. En 1815, les collections du musée sont, dans leur majeure partie, évacuées vers La Rochelle. L’armet de l’armure aurait néanmoins été emporté à Berlin par le Generalfeldmarschall prussien Blücher (1742-1819) et serait passé sur le marché privé avant d’entrer dans la collection du prince Charles de Prusse (1801-1883) puis en 1883 au Zeughaus de Berlin, ancêtre du Deutsches Historisches Museum.
Le 28 mai 1852, le Doppelküriss de François Ier est transféré au musée des Souverains, nouvellement installé dans le palais du Louvre38, et ne réintègre qu’en juin 1872 le musée d’Artillerie récemment installé dans l’hôtel des Invalides39. Il retrouve alors son piédestal orné de moulages des reliefs du tombeau de François Ier à Saint-Denis
XX°
Peu après, les troupes américaines entrent au Tyrol et contrôlent la région jusqu’en juillet 1945, quand celle-ci devient zone d’occupation française. Le colonel Henri Blanc (1891-1962), chef du Service historique de l’Armée, aurait appris de prisonniers de guerre la présence des armures issues du musée de l’Armée dans la région d’Innsbruck et envoie une mission constituée des commandants Vidal et Decaux en vue de leur rapatriement. Dans une lettre du 25 octobre 1945 adressée au président de la Commission de récupération artistique, Albert Henriaux, le capitaine P. A. Évin, officier Beaux-Arts du Gouvernement militaire d’Autriche me decrit
Les Archives diplomatiques conservent une liste de dix objets sur laquelle figurent, en plus de l’armure de François Ier et de la barde de 1547, l’armure de Charles IX et celles d’Anne, François et Henri de Montmorency, de Charles de Mayenne, d’Henri de Guise, de Pietro Strossi et de Charles de Biron, avec leur numéro d’inventaire du musée de l’Armée et celui de la Liste Lorey. Le document intitulé « List of arms and armour from the musée de l’armée in Paris deposed now at Ried in Tyrol» est traduit dans sa partie de droite en français et porte la mention manuscrite « Liste des armures remises par le Comte Trapp, “Landeskonservator für Tirol” ». Quand les Français les réclament en juillet 1945, les armures sont donc entreposées dans la localité de Ried im Oberinntal, située à environ 80 km à l’ouest d’Innsbruck et ont été remises aux autorités américaines par le comte Oswald Trapp qui en avait la garde jusqu’alors. Cette nouvelle information ne va cependant pas nécessairement à l’encontre de la théorie du dépôt du Burg Petersberg. En effet, ces objets auraient pu être à nouveau déplacés entre les mois de mars et de juillet.
L’histoire de cette armure est aussi le reflet de l’histoire commune de l’Autriche et de la France. Cet objet est devenu au cours des siècles un enjeu dans les relations entre ces deux pays. L’armure qui devait être un symbole d’amitié, ou tout au moins de bonne volonté, est devenue un objet de tensions. En 1806, Napoléon ne fait pas venir à Paris un harnois ordinaire mais l’armure dans laquelle François Ier a été pris à la bataille de Pavie. L’armure devient alors un trophée dont la saisie est censée effacer les outrages de la défaite française de 1525, on considère alors qu’elle revient en France. De même, quand l’exposition viennoise de 1941 parle de « Rückführung », l’exposition parisienne de 1947 évoque un « Retour ». Si la langue diffère, le vocable reste le même. De tout côté, on parle de butin, de gloire et surtout de retour de l’armure qui, au cœur des différents conflits que connurent la France et l’Autriche, devient une source de tensions politiques et culturelles.
Plus profondément, l’histoire de l’armure de François Ier pose la question du statut des collections d’objets et souvenirs militaires. Cette armure est certes liée par sa nature à la chose militaire, mais elle passe directement de l’atelier à la collection. Elle aurait donc dû assez naturellement être considérée comme un objet de musée, comme un bien culturel. En réalité, elle perd ce statut en 1806 en quittant la Heldenrüstkammer. Elle devient alors un butin de guerre, un trophée gagné sur l’ennemi. L’histoire du musée de l’Armée, qui de dépôt d’armes se transforme en musée, montre que la patrimonialisation des collections de type militaire se fait progressivement au xixe siècle. Néanmoins, l’armure appartenant à l’Armée française risque à chaque nouveau conflit d’être capturée. Elle sera donc évacuée hors de la Capitale en 1815 mais aussi sans succès en 1940. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’armure de François Ier et tous les objets saisis aux Invalides n’intègrent pas pleinement les collections des musées où ils sont déposés, mais ils leur sont prêtés par la Wehrmacht. De même, lorsque les Français souhaitent récupérer l’armure de François Ier, l’argument avancé par le capitaine Évin auprès de ses homologues américains est qu’il s’agit « de “matériel de guerre” réclamé à l’Armée par l’Armée »55. La question n’est pas anodine puisque si, dans ce cas précis, le statut de matériel militaire facilite certes la restitution des armures à la France, il expose ces objets à être considérés comme des armes et donc à échapper au droit qui protège les œuvres d’art et les biens culturels.
Un tournant semble toutefois s’opérer dans l’après-guerre. En effet, la situation impose, avant de procéder à toute restitution, de définir les types de biens et d’objets concernés. En décembre 1945, le Directoire des restitutions et réparations indique :
Les collections du musée de l’Armée, comme toute collection d’objets militaires, semblent entrer dans le cadre de cette définition somme toute assez large. Néanmoins, une note datant du 4 avril 1946 qui concerne une demande émise par le colonel Blanc montre que l’intégration des objets provenant des collections du musée de l’Armée dans les travaux de la Commission de récupération artistique n’est pas encore une évidence :
Le changement de terminologie requis souligne bien la position délicate dans laquelle se trouvent ces objets et que le débat sur leur statut, armement ou biens culturels, n’est pas entièrement réglé.
Depuis la réouverture du département Ancien du musée de l’Armée en 2005, le Doppelküriss de François Ier est placé à l’entrée de l’ancien réfectoire qui porte son nom et abrite la section dédiée aux « collections royales » qui contient un « ensemble d’armes et armures ayant appartenu aux rois de France ». Le choix de mettre en avant l’appartenance de cette armure à un roi de France peut étonner alors que de facto cela ne reflète pas une réalité historique. Cette armure aurait pu être installée dans le parcours chronologique, en tant que marqueur de l’histoire française et européenne, ou encore dans le réfectoire consacré à la production armurière européenne, comme chef-d’œuvre de l’atelier impérial d’Innsbruck. Il faut toutefois admettre que des raisons de présentation matérielle et de répartition des collections pouvaient sembler défavorables à ces deux options. La localisation de l’armure dans le département reste sujette à débat mais la question pourrait être dépassée en proposant aux visiteurs une lecture enrichie de cet objet, à travers la présentation de sa biographie qui révèle ses nombreux et complexes niveaux de significations tant artistiques qu’historiques. Cette armure est emblématique de l’histoire européenne et de l’histoire des musées. Aujourd’hui, il ne s’agit plus de revenir sur l’épineuse question de son appartenance mais de faire face à notre passé commun et de le dépasser à travers une coopération culturelle et scientifique européenne, comme lors de l’exposition consacrée à la figure de Charles Quint par le Kunsthistorisches Museum de Vienne en l’an 2000 et à l’occasion de laquelle le harnois de François Ier et ses pièces complémentaires furent à nouveau réunie
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