Non loin de la Via Appia Antica passe l'ancienne Via Latina, la voie romaine qui reliait l'Urbe à la ville de Capoue, Il faut savoir que les morts devaient être enterrés hors des murs de la ville, c'est-à-dire au-delà du pomerium, et souvent les lieux étaient situis le long des routes qui quittaient la ville avec la construction de monuments funeraires
A Rome la zone archéologique qui porte aujourd'hui le nom de "Tombe de la Via Latina" est peut-être la plus importante de toute la ville, car le site nous fait comprendre quel était le culte que les anciens Romains vouaient à leurs morts et il nous montre également la somptuosité et le luxe avec lesquels les patriciens, les nobles et les riches enterraient leurs morts
Depuis l'époque républicaine, des monuments funéraires ont été construits sur ce tronçon de la Via Latina. Certains présentent des utilisations différentes, car des tombeaux furent par suite réutilisés par des familles autres que celles qui les avaient construits. Ils ont donc été utilisés pendant toute la période impériale jusqu'au début du Moyen Âge. .
Après la chute finale de l'empire romain, le site a été abandonné, comme beaucoup d'autres, pillé jusqu'à ce que l'oubli prenne la relève, mais en juillet 1857, les choses changent
En effet, à cette date, Lorenzo Fortunati a eu le feu vert pour procéder à des fouilles au quatrième kilomètre de la Via Latina,là où une nécropole aurait pu exister, . En effet les vestiges de certaines sépultures étant encore visibles,
Fortunati, enseignant de profession, est un passionné d’archéologie. . En fait, il a effectué des fouilles sur ces deniers personnels et il a revendu certaines de ses découvertes avec profit. Cette décision de fouilles archéologiques était toute à fait légitime. Lorenzo Fortunati qui avait donc réalisé des fouiolles dans de nombreuses autres régions de Rome utilise la loi en en vigueur qui permettait aux personnes autorisées de procéder à des fouilles non seulement à des fins de recherche scientifique,de diviser à parts égales les découvertes entre le découvreur et le propriétaire du terrain.
Notre professeur commença ainsi une activité qui ressemblait plus à un travail de terrassement qu’à une recherche archéologique. L’ouvrage se poursuivit jusqu’en 1858, au cours duquel furent découvertes de nombreuses tombes, une villa, les vestiges d’une basilique attribuée à Santo Stefano et un tronçon de la rue pavée Via Latina.
Ces découvertes, cependant, n’ont pas suscité l’intérêt de Fortunati, car les seules pièces de valeurs mises à jour et qui pouvaient être vendues sur le marché des antiquités ou aux États italien et papal n'etaient que quelques sarcophages, et inscriptions . Aussi la découverte de la basilique donna lieu à des désaccords avec la Commission d'archéologie sacrée qui souhaitait fouiller le batiment Le pape Pie IX y étant favorable
Aussi devant l l'ampleur des désaccors et la découverte de la vente de certains objets sur le marché des antiquités ont fait que Fortunati il a dû interrompre les fouilles.
L'ensemble de la région, qui appartenait à la famille Barberini, a été transféré à l'État italien après son achat en 1879. C'est ainsi qu'a commencé la restauration des tombeaux qui, au début du XXe siècle, avaient été dirigés par Rodolfo Lanciani. Toute la région, après la restauration, devait devenir un parc archéologique à l’initiative du ministre Guido Baccelli. Elle a été aménagée en un grand jardin et des pins ont été plantés. Aujourd’hui,c'est un lieu de promenades agréables Mais les racines des pins ont probablement endommagé les vestiges qui n’ont pas encore été excavés et continueront de le faire au fil du temps
Le nom de cette tombe est tout à fait conventionnel et dérive d'une inscription trouvée dans la villa de Demetriade, qui se tropuve devant le sépulcre. La tombe peut être datée de 160 après JC grâce à la découverte, sur quelques fragments de briques de la voûte de la chambre souterraine
L 'aspect que nous en avons aujourd'hui est le résultat d’une reconstruction effectuée entre 1859 et 1861, probablement pour protéger l’environnement de l’hypogée. Celle ci est tout à fait hypothétique en effet la seule pièce originale est la colonne de gauche de l’arcade.
Au cours des fouilles, seules des traces d'une voute ont été découvertes. Aussi l'hypogée actuelle est une reconstitution
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Acutellement le batiment refait se présente comme comme une habitation avec un portique à deux colonnes. de plan rectangulaire, avec étage supérieur avec une fenêtre rectangulaire et un toit double pente.
La partie souterrraine refaite entierement est accéssible par deux escaliers symétriques, avec en sous sol un vestibule et deux chambres funéraires
En descendant par l'un des deux escaliers, recouvert à l'origine de dalles de marbre, nous arrivons à un vestibule à ciel ouvert qui servait de point de rencontre avec puit de lumière entre deux chambres qui sont l'une en face de l'autre, . Ces chambres funéraires ont toutes deux une voûte en berceau.
Les décorations de la chambre funéraire principale, qui devaient etre celle des propriétaires, revêtent une importance considérable, car le decar est d'une grande richesse et une grande beauté.
La voûte de tonneau et les lunettes sont extraordinaires, conservant un décor articulé en trente-cinq médaillons et carrés de différentes dimensions, en stuc blanc, avec des représentations d’amours, d’érotes, de satyres, de ménades, de néréides, d’animaux fantastiques et de figures féminines.
Dans le médaillon central est représenté, enveloppé dans un voile mortuaire, le défunt qui est emmené de l’autre côté à l’arrière d’un griffon.
Les dimensions de cette chambre étaient compatibles pour un sarcophage, pour deux personnes, ce qui laissait penser que la femme était morte auparavant et que son mari avait fait construire la tombe pour les deux, dans l'attente de la rejoindre.
Les murs étaient tous recouverts de dalles de marbre blanc, aujourd'hui disparues, ainsi que le sarcophage. Aujourd'hui, on trouve les empreintes du revêtement et les trous relatifs aux crochets de fer les soutenant qui sont toujours visible visibles.
Le sol possédait un revêtement en marbre blanc, dont une une petite partie est encore visible. Enfin, dans cette tombe, malgré divers pillages, des découvertes intéressantes ont été découvertes, telles que les deux fragments de sarcophages, l’un représentant les travaux d’Hercule et l’autre les rituels liés à Bacchus.