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Mercedes 1951 170 VA 1951 Canet 2015



Mercedes 170 VA 1951 Canet 2015
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1936/1953 Mercedes 170… (W136 et 191)

Si les années vingt chez Daimler-Benz laissent un impression d’immobilisme, tout allait changer avec le début des années trente coïncidant avec l’arrivée d’une série de nouveaux modèles créés par Hans Nibel.
A la différence de Heer Daimler, Heer Benz ou Heer Porsche qui excellaient dans la conception des moteurs, Heer Nibel était avant tout un spécialiste des châssis et suspensions.
La nouvelle Mercedes 170, qui fit ses débuts au Salon de Paris de 1931, se distinguait donc d’abord par son châssis en caissons et sa suspension à quatre roues indépendantes selon des principes auxquels la marque resterait fidèle pendant de nombreuses années.
La dépression économique ayant provoqué l’effondrement du marché des grandes automobiles de luxe, c’est grâce à la 170 V, une version améliorée de la 170 que Mercedes va devenir une des plus grandes firmes automobiles dans le monde.
Cette voiture, devenue mythique a été produite de 1936 à 1942 puis de 1946 à 1953.

Mercedes renaît de ses cendres…
Après la réddition de 1945 le reste de la capacité de production Mercedes se trouve réparti entre les différentes zones occupées.
Untertürkheim, Sindelfingen et Mannheim sont en secteur Américain,Gaggenau est en secteur Français et Marienfelde en secteur Russe.
A Untertürkheim les Américains autorisent le déblayage et la remise en route de ce qui a pu être sauvé des bombardements par le millier d’employés encore disponibles (sur quelques 20.000 avant guerre).
Les conditions de travail sont très difficiles car il y a pénurie de tout et surtoutd’énergie : charbon, pétrole, électricité sont distribués au compte goutte.
Les alliés autorisent dans un premier temps la reprise de l’activité pour la maintenance du parc automobile survivant, ce qui impliquait la refabrication de pièces détachées et bientôt de moteurs.

Mercedes revient sur les routes grâce à la 170 V…
La ligne de production de la 170V avait, miraculeusement, assez peu souffert des bombardements et il restait quelques stocks.
Les Américains autorisèrent en 1946 le redémarrage de la production qui devait cependant rester dans un premier temps consacrée aux utilitaires dont le pays avait besoin : camionnettes, ambulances, taxis…
En 1947 les alliés relâchent un peu la bride et la production de voitures particulières recommence timidement avec la 170V d’avant guerre.
Sauf véhicules spéciaux, elle n’existera plus qu’en berline 4 portes.
Il s’agit cependant d’une bonne voiture disposant de 4 roues indépendantes et de freins hydrauliques, basée sur le châssis de 285cm d’empattement.
Le 4 cylindres M136 à soupapes latérales de 1697cc produit 38 chevaux avec l’essence de l’époque et cela suffit à emmener les 1150 kg de l’ensemble à 105/110 km/h pendant de longues heures, car le moteur accepte sans rechigner (comme sur toutes les 170) de tourner en croisière à son modeste régime maximum d’environ 3600 tr/mn.
La 170V sera produite jusqu’en 1950 avant de céder la place à la Va dont la cylindrée portée à 1767cc permet d’augmenter la puissance à 45 chevaux et d’améliorer d’autant les performances, puis à la Vb avec un pont hypoïde, une ligne légèrement modifiée et le pare brise agrandi.
Notons qu’à partir de la Va, le coffre, qui n’était accessible jusqu’alors que par l’intérieur, est enfin ouvrant mais de manière encore assez peu commode avec les charnières en bas, de sorte que le capot gène le chargement.

Mercedes 170, la voiture du renouveau…
En 1949 apparaît la 170D équipée du moteur de la V “diésélisé” et fournissant curieusement la même puissance que son homologue à essence, soit 38 chevaux au régime légèrement moindre de 3200 tr/mn.
La version diesel évoluera parallèlement à son homologue à essence en devenant 170Da dès 1950 avec 1767cc et 40 chevaux, puis en 170Db en 1952 (mêmes évolutions que les modèles à essence).
N’oublions pas que Mercedes produisait des voitures diesel dès 1936, la 260D étant alors la première voiture particulière diesel au monde.
La marque avait en effet, en association avec Bosch, acquis une grande experience en matière de pompes d’injection sur des moteurs de camion et d’avions, ce qui permettra la sortie, en 1954, de la première automobile à injection directe d’essence, la fameuse 300SL aux performances ahurissantes pour l’époque…

Mercedes 170S, le retour de la belle carrosserie…
Par rapport à la V elle prend un peu d’embonpoint.
L’empattement reste le même mais la longueur et la largeur augmentent sensiblement cependant que le M136 de 1767cc produit désormais 52 chevaux.
Les publicités d’époque le décrivent piaffant d’impatience !
Il n’y avait pourtant pas encore de quoi affoler le chrono, mais la vitesse de pointe et de croisière passe à un bon 115 Km/h, ce qui permettait de faire du chemin sur les autoroutes allemandes.
Le prix augmente en conséquence.
Alors que la Va coûtait 7.400DM, la S passe à 10.000 DM (environ 4 fois le prix d’une 4CV Renault)…

Mercedes revient enfin au cabriolet avec la 170S…
Deux modèles sont au catalogue : le Cabriolet B qui reprend la silhouette et le volume de la berline (4/5 places) mais en deux portes et quatre vitres latérales… et surtout le cabriolet A, deux portes, deux vitres et deux plus deux places, au dessin très différent.
Ces cabriolets sont très luxueux.
Les capotes bien étanches et doublées de crin de cheval isolent l’intérieur mieux que dans une berline…
Pour de nombreux amateurs de la marque, le 170 Cabriolet A est une des plus belles Mercedes jamais construites.
Beaucoup moins pataude que celle des 300S contemporaines, sa silhouette est fine et le galbe des ailes, qui n’incluent pas les phares comme les 220 et 300, est très fluide.
Les cabriolets 170 comme leurs homologues des gammes supérieures précitées seront les derniers de la marque et peut être du monde, à recevoir des capotes à compas.
Les cabriolets ultérieurs auront une caisse autoporteuse, exit la charpente en bois encore importante dans le cabriolet A…

Mercedes roadster, au sens allemand du terme…
Cette définition est en effet beaucoup moins restrictive que l’anglaise, il suffit pour qu’un cabriolet prenne l’appellation roadster que la capote une fois repliée s’escamote dans un logement recouvert d’une tôle repliable ou d’un couvre capote.
Ainsi la 190SL sera un roadster et non un cabriolet, car la capote, une fois repliée et cachée par son couvre capote en toile ou cuir, disparaît pratiquement de la ligne de carrosserie.
Après la 190SL, cependant, les roadster Mercedes auront tous un “top cover” en tôle à la manœuvre plus ou moins compliquée mais rendant la capote totalement invisible.
Comme la V, la 170S connaîtra quelques évolutions que les versions “diéselisées” adopteront également.
En 1952 la S devient Sb, le rapport de pont diminue et la voie arrière est élargie.
La finition est améliorée, le changement de vitesse passe au volant selon la mode de l’époque et la commande du démarreur passe au tableau de bord (antérieurement au pied), enfin le chauffage est plus efficace.
En 1953 la Sb cède la place à la SV dont le moteur est dégonflé à 45 chevaux pour ne pas gêner la commercialisation de la 180 “Ponton” qui utilise le M136 latéral de 52 chevaux.
Il s’ensuit un nouveau changement du rapport de pont nettement raccourci cette fois.
En 1952 la 170S est disponible en motorisation diesel, c’est la 170 DS appelée à remplacer la Db, elle dispose du même moteur toujours limité à 40 chevaux mais le couple est légèrement amélioré.
Pour éviter toute confusion de gamme, la DS devient SD en 1953 avec quelques améliorations de détails.

Couleurs et options…
Comme toutes les Mercedes de l’époque, les 170 pouvaient recevoir de nombreuses et coûteuses options.
Une magnifique sellerie en cuir (en série sur les cabriolets), différentes radio Becker (Solitude ou Monaco) ou Télefunken, des rétros extérieurs spécifiques, une ligne de bagages adaptés aux emplacements disponibles, des porte-bagages, porte-skis ou porte-roue de secours, options pas toujours très esthétiques pour ne citer que les plus importantes, car il y avait aussi une quantité d’options exotiques pour adapter la voiture à des usages particuliers.
Le toit ouvrant n’était pas à proprement parler une option car la berline ainsi équipée d’un toit rétractable en toile était un modèle à part entière répondant à un numéro de série particulier.
La palette des couleurs standard n’était pas très étendue, la plupart des berlines étaient noires ou grises mais les cabriolets étaient proposés avec un choix plus étendu (bleu “enfer“, ivoire, blanc cassé), en option il était cependant possible d’obtenir n’importe quelle couleur du catalogue Mercedes…, aussi, lors d’une restauration ne faut-il pas être très exigeant vis-à-vis des teintes d’origine pourvu cependant qu’elles soient d’époque !
Mercedes 170 : Caractéristiques techniques…

Mercedes 170 : Chiffres de production…
* Pour des raisons d’encombrement du tableau, la production de la 170V des années 1946, 1947 et 1948 n’est pas incluse mais les totaux sont justes.
1946 : 0214    1947 : 1045    1948 : 5116

Mercedes 170 : Numéros de série…
C’était l’année de l’Expo’58 de Bruxelles, j’avais 9 ans ! 
Mercedes 170 en souvenirs #1…
Mes parents m’avaient envoyés chez mon oncle paternel, un antiquaire Bruxellois se prénomant “Aimé“…, j’étais escorté par ma marraine maternelle, qui, je l’aprendrais plus tard, était la maîtresse de mon oncle…, ce qui expliquait qu’ils disparaissaient de nombreuses heures ensemble, chaque fin d’après-midi…
Ce n’était pas grave, puisque quelques années plus tard, pour fêter mes 16 ans, l’épouse de mon oncle va m’initier aux joies du sexe…
J’aimais bien cette branche familiale… 

Pour en revenir aux vacances de Pâques 1958, le soir de mon arrivée, mon oncle et son épouse nous attendaient donc, ma marraine et moi, à l’arrivée du Car…
Embrassades joyeuses …
Nous avons changé de voiture, lança mon Oncle sur le ton de la surprise, devines laquelle est-ce ?…
Je balayais du regard la place Flagey à Ixelles/Bruxelles et, parmi les quelques autos stationnées là, je tentais de trouver laquelle pouvait bien être la nouvelle voiture familiale…
Je n’ai pas longtemps hésité…, c’était la Mercedes blanche à la calandre chromée haute noble et austère, garée un peu plus loin, entre une vénérable Citroën Traction Avant et une VW Coccinelle…
Il s’agit d’un modèle 170S, de 1951, précisa mon oncle, une ligne dans le style des Tractions, mais l’allure de la belle est nettement plus ramassée que celle des célèbres Citroën…, c’est une occasion que j’ai dénichée chez un confrère antiquaire au Sablon, une affaire ! Mon père, en fait ton Grand-père, en avait eu une avant-guerre, en 1938, mais en ’40 les boches qui envahissaient la Belgique ont réquisitionné sa voiture. Il l’a revue devant la Kommandatur de l’Avenue Louise. C’était un officier qui l’avait reçue. En ’43 il est parti, dit-on à Cherbourg pour le mur de l’Atlantique, on n’a plus jamais revu la voiture, l’officier non plus… Cette 170S de 1951 est plus ou moins semblable, c’est pourquoi je n’ai pas hésité à l’acheter… 
Et ce fut parti pour une promenade…
Bruit mat des portières massives, sièges de cuir rouge, grand volant avec cerclo chromé , compteurs ourlés de chrome, radio avec haut-parleurs avant et arrière…, à l’époque c’était le pied quoi ! 
Elle démarrait du premier coup, à chaque fois !
Extraordinaire, car elle gardait cette même vitesse dans les côtes, alors que la VW Coccinelle 1949 de Papa, ne parvenait pas à dépasser le “75”…, pire, la côte du Mont-St-Aubert était avalée à l’agonie…, l’aiguille du compteur central indiquant “45”.
Sur la route vers Namur, pour voir lea “Citadelle“, on prenait de la vitesse…, le “120” était vite atteint, on s’y maintenait en riant, c’était en fait la vitesse de croisière de cette allemande là…
La VW Coccinelle de mon père n’était pas un foudre de guerre pour ses accélérations, mais, pire…, une fois lancée, au premier virage, c’était une vraie savonette…
La Mercedes 170S de mon Oncle, c’était autre chose… 
A l’intérieur le bruit n’était pas assourdissant comme la VW Coccinelle, preuve en est que je comprenais bien les paroles de la chanson de Charles Trenet : “Je t’attendrais à la porte du garage, avec ma superbe auto”
Question matériel, c’était du solide… et qui plus est, selon mon Oncle, si je me souviens bien de ses paroles : la voiture est économique en coût de carburant surtout que le litre d’essence vaut à peu près le double du prix de celui du diésel…
Vacances, liberté, jamais de panne, mon Oncle a gardé cette voiture jusqu’en 1965 pour la remplacer par une autre Mercedes : la 300…., ce fut l’occasion pour moi de goûter pour la première fois les plaisirs du sexe avec l’épouse de mon oncle…, dans le garage du sous-sol…, sur le siège arrière !
La Mercedes 170, châssis # 155838 eut une histoire proche d’un conte de fées ! 
Mercedes 170 en souvenirs #2…
Elle fut livrée neuve à la Warner Brothers Company à New York le 16 février 1937.
La grande maison cinématographique désirait en faire la vedette d’un film à grand spectacle avec Mae West et Clark Gable, alors à l’apogée de leur gloire.
Après le film, Clark Gable racheta la Mercedes.
Dans des circonstances assez… privées quelques années plus tard, il va en faire cadeau à l’une de ses amies, script-girl à la Warner Bros.

Bien des années plus tard, un aristocrate hongrois qui avait fui en perdant tous ses biens son pays natal envahi, retrouvera la 170 V en assez mauvais état au fin fond d’un studio de la Warner.
Il acheta la voiture 100 dollars et mit seize ans à la restaurer avec quelques amis professionnels.
En 1990, il dût se séparer de sa belle voiture à la suite de son divorce avec la Princesse Marischka von Scegedin.
Après cette séparation, la Mercedes 170 se retrouva dans la collection de Rolf Meyers, un grand amateur de Mercedes, qui finit par la revendre dans une vente aux enchères à Paris début des années 2000…

1939, les Allemands entraient en Moravie.
Ils y étaient arrivés à cheval, à moto, en voiture, en camion mais aussi en calèche, suivis d’unités d’infanterie et de colonnes de ravitaillement, puis de quelques véhicules semi-chenillés de petit format, guère plus.
Le temps n’était pas encore venu de voir de gros panzers Tiger et Panther menés par des tankistes en uniforme noir, qui sera une couleur bien pratique pour cacher les taches d’huile.
Quelques Messerschmitt monomoteurs de reconnaissance de type Taifun survolaient cette opération mais, seulement chargés de s’assurer de haut que tout se passait tranquillement, ils n’étaient même pas armés.
Ce n’était qu’une petite invasion éclair en douceur, une petite annexion sans faire d’histoires, ce n’était pas encore la guerre à proprement parler.
C’est juste que les Allemands arrivaient et qu’ils s’installaient, c’était tout… et ça se déroulait dans l’indifférence totale du reste du monde…
Plus exposées, les calèches étaient occupées par des officiers moins gradés à long manteau, haute casquette et croix de fer serrée sous le menton.
Le haut commandement de l’opération se déplacait en automobiles Mercedes 170 dont les vitres arrière, obturées par des rideaux gris finement plissés, ne laissaient pas bien distinguer les généraux.
Les chevaux étaient montés par d’autres officiers ou remorquaient des cuisines de campagne.
Les camions transporteurs de troupes appartennaient au modèle Opel Blitz et les motos, des side-cars lourds Zündapp, étaient pilotées par des gendarmes casqués à collier métallique.
Tous ces moyens de transport s’ornaient d’oriflammes rouges à disque blanc contenant cette croix noire un peu spéciale qu’on ne présente plus, et que les officiers arboraient aussi sur leurs brassards.

La Mercedes 170 V (W 136) qui fut construite de 1936 à 1942 devint la voiture la plus produite par Mercedes-Benz à la fin des années 30, le fait qu’elle était la voiture préférée des officiers de la Wermacht et de tous les reesponsables administratif, y était pour beaucoup…, les dignitaires, eux, ne se déplacaient qu’en Mercedes 540 et en Horsh 901.
Les Mercedes 170 étaient équipées d’un robuste moteur 4 cylindres de 1,7 litres de cylindrée, pratiquement inusable.
Elles étaient construites en neuf types de carrosserie dont les prix variaient de 2.850 Reichsmark à 5.980 Reichsmark pour le modèle A.
Le type 170 V fut aussi le point de départ de la production d’après-guerre à partir de 1946 et du renouveau de la marque.
 
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