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Garde Impériale Cavalerie 1er Rgt de Chevau-légers Lanciers de la Garde Schapska Bruxelles



Cavalerie 1er Rgt de Chevau-légers Lanciers de la Garde Schapska Bruxelles
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LE 1er REGIMENT DE CHEVAU- LEGERS LANCIERS DE LA GARDE


 La création de ce régiment hors du commun commence en 1806 durant le mois de décembre.   Suite à l’entrée de Napoléon à Varsovie une garde d’honneur fut créée et commandée par le comte Oginski. Cette garde peu nombreuse mais d’une belle tenue et dont le zèle ne se ralentit pas un seul instant,  fît naître chez l’ Empereur l’idée d’attacher à sa garde un corps de cavalerie entièrement polonais.  C’est ainsi que le 2 mars 1807 par un décret impérial, il sera formé à Varsovie même un pulk (régiment) de cavalerie légère polonaise composé de quatre escadrons, qui sera incorporé dans la cavalerie de la veille garde. Le décret précise que chaque polonais pourra entrer dans ce régiment  que ce soit : le noble, le bourgeois et l’habitant des campagnes. Les défauts corporels, le manque d’éducation, les mauvaises mœurs pourront seuls les exclure. Cependant, tout polonais qui voudrait entrer dans ce corps devra être, autant que possible, domicilié en Pologne et avoir un garant de sa moralité ou de sa fidélité.

Dans ce corps d’élite, qui fut tout à fait formé en un mois on y trouve un grand nombre de polonais de marque qui prirent du service, soit par sentiment patriotique, et  d’une manière générale favorable immédiatement au rétablissement de leur nationalité.  A peine arrivés à Chantilly,  les voilà partis sur la route de l’Espagne. Ils entrèrent avec Murat dans Madrid pour se trouvaient au moment de l’insurrection madrilène du 2 mai 1808.
Le 20 août le reste du régiment arrive dans la péninsule Ibérique sous le commandement de son colonel V.Krasinski. Ils ne tardèrent pas à se faire remarquer, le 14 juillet à Rio-Seco puis à Burgos et enfin le 30 novembre à Somosierra ou ils prennent place dans la légende des héros.
Après la distinction obtenue aux prix du sang versé en Espagne, un autre élément contribue à la construction de la gloire de cette cavalerie hors du commun  ; Wagram 1809, ou chargeant contre les uhlans autrichiens ils récupèrent la lance de leur ennemi pour continuer le combat, s’emparent de plusieurs canons , culbutent pas moins de 4 régiments de cavalerie et cerise sur le gâteau font prisonnier le Prince d’Auersperg.
D' après certains écrits, c'est à ce jour là que Napoléon leur attribua cette arme redoutable qui donne une assurance de supériorité et suscite un surcroît d’ardeur. Au début il accorda cette arme seulement au premier rang,  puis finit en 1811 par l’accorder au reste du régiment, pour qu’en 1813 lors de la réorganisation du régiment l’on revienne à l’ancien décret, lances pour le premier rang et carabines pour le second.
Placés en avant-garde de l’armée, au début de la campagne de Russie et sous le commandement de leur chef historique V. Krasinski, les Chevau-légers Lanciers polonais de la Garde prennent Wilna, écrasent des Russes au passage de la Dwina et s’immortalisent à Witepsk.

Ils sont de toutes les charges, franchissent tous les obstacles, passent les rivières en semant la mort sur leur passage culbutent et sabrent dans un ouragan de fer.  A Moskowa ils chargent jusqu'à 3 fois ; les deux tiers du régiment sont détruits.
Lors de la retraite, ils sont admirables à Wiasma, à Krasnoê, diffusant la
mort partout où le 1er régiment de chevau-légers lanciers de la Garde croise le fer avec l’ennemi tout en laissant dans les plaines glacées leurs morts dans un linceul blanc. Au passage de la Bérézina ils sont placés en défense, le régiment y perd une cinquantaine d'hommes.
-"a savoir que  lorsque un homme est rayé des contrôles, cela ne signifie pas  obligatoirement qu'il a été tué mais que privé de son cheval, il est compté comme disparu et abandonné a son sort...."        
 D'après un état de situation du 28 décembre 1812, le régiment rentre en campagne avec 79 officiers et 1085 cavaliers et 1109 chevaux il en sort en fin de campagne 54 officiers 416 cavaliers et 276 chevaux.En 1814 ils sont les premiers sur les champs de bataille et quittent la mêlée les derniers.
Lorsque le 1er régiment portent les premiers coups, a la seule vue de ces cavaliers qui chargent, cela réveille dans l’esprit de leur ennemi une inquiétude grandissante de peur et de respect. Le régiment est de toute  les batailles jusqu'a l'abdication de l' Empereur.


    Les mémoires de K.Szpotanski, sous-officier au régiment raconte :
 " l" empereur nous a lancés comme ses lévriers à la chasse. Nous n'avons pas eu de repos et nous nous y sommes habitués. Ayant à manger ou non, ayant à boire ou non, nous avons combattu. L'âme et le corps se sont durcis, fuir était une honte, tandis que courir et se battre, un plaisir ; et nos chevaux ont été comme du fer: une bataille suivait une autre ils ont supporté tous les efforts".      Liste des batailles  :
En janvier : le 27 à St Dizier, le 29 Brienne-le- chateau.
En février le 1er et le 2 La Rothière, du 10 au 14 Champaubert, le 11 Montmirail, le 12 à Chateau-Thierry, Vauchamp et Villeneuve le 14. le 18 Montereau, Troyes le 24
En mars Rocourt le 3, Braisne le 4, Berry au bac le 5, Craonne le 7, le 8 Laon, Reims le 13. Fère Champenois pour le 18, Arcis sur Aube les 20 et 21, Vitry le 23, St Dizier à nouveau le 26, Bourget le 29 et enfin Paris le 30.
 




Le 1er avril de cette même année on le retrouve à fontainebleau, où il reste jusqu’au 11. Ce jour là, le général Krasinski fait réunir ces Lanciers ainsi que le 3éme régiment d’éclaireurs et les placent à la suite du régiment des Chasseurs de la Garde. Napoléon ayant abdiqué relève le serment de fidélité au polonais et leur laisse la possibilité de rentrer dans leur foyer.                              
                   Seul un détachement de 109 chevau-légers, tous volontaires, placé sous les ordres du baron Jerzmanowski, suit l’Empereur à l’île d’Elbe, le détachement sera nommé "Escadron Napoléon".

Pour les cent jours, seul un escadron fut formé avec beaucoup de difficulté. La valeur de ces hommes dont la légende les précèdent ne seront pas avares de charges, les hussards anglais en feront les frais ainsi que les dragons de Cumberland. Nos lanciers sabrent jusqu’au coucher du soleil dans un élan suprême de sacrifice avec à leur tête le général Colbert et aux côtés des Lanciers Rouges.       
Leurs dernières charges épiques finissent de remplir les pages de la gloire du grand livre de la Légende Napoléonienne