Probablement d’origine phénicienne, la technique des tenons et mortaises appliquée à la construction navale a engendré une nouvelle génération de navires, plus grands et plus solides, qui ont contribué à l’expansion commerciale de Marseille à l’époque grecque.
La construction navale et l’entretien
Les fouilles menées dans le quartier de l’actuel Hôtel de ville ont révélé des structures artisanales liées à la construction ou à la réparation des bateaux. Ainsi, place Villeneuve-Bargemon et sur le site de l’espace Bargemon, aux Ve et IVe siècles avant notre ère, plusieurs pièces de bois dégrossies ou déjà taillées avaient été mises à tremper dans des fosses en attendant leur utilisation dans la charpenterie navale.
L’enlèvement des vases marines d’époque romaine a également permis de découvrir près d’un millier d’objets en bois, miraculeusement préservés par ce milieu humide et sans oxygène. Ces outils et éléments d’accastillage (minahouets, épissoirs, cabillots, poulies…) constituent une collection unique d’objets rarement retrouvés en fouille. La variété des essences utilisées – buis, chêne vert, olivier, pin ou hêtre – reflète la recherche des qualités mécaniques des différents bois, mais également et de façon plus opportuniste, les facilités d’approvisionnement.
Dans ce même secteur, des cales de halage permettaient de tirer les navires sur la grève soit pour leur entretien, soit pour les mettre à l’abri, en période hivernale, lorsque la mer était trop mauvaise. Les cales étaient constituées de poutres fixes et de rouleaux mobiles en bois posés sur le sédiment argileux des plages. Les installations dévolues aux petites embarcations sur la fouille de la place Jules-Verne, voisinaient avec les vastes hangars du port de guerre hellénistique, en partie reconnus sur les sites de la place et de l’espace Villeneuve-Bargemon. Ces vastes neoria, en usage aux IIIe et IIe siècles avant notre ère comportaient des loges parallèles de 40 m de long pour 5 à 6 m de large, couvertes, bâties perpendiculairement au rivage, qui permettaient d’entreposer « au sec » et d’entretenir les vaisseaux de guerre de la flotte massaliète.
Ces découvertes donnent corps à la puissance maritime marseillaise, vaincue par les navires romains lors du siège de César en 49 avant notre ère, et que le géographe Strabon évoquait en ces termes : « Ils ont aussi chez eux des hangars pour les navires de guerre et un arsenal. Mais ils disposaient en outre autrefois, d’une grande quantité de navires ainsi que d’armes et d’engins multiples pour les transports par mer et pour le siège des villes, grâce à quoi ils purent d’une part résister aux barbares, d’autre part se gagner l’amitié des Romains, auxquels ils rendirent d’utiles services dans maintes occasions et aussi les aidèrent à accroître leur puissance. »
La construction navale et l’entretien
Les fouilles menées dans le quartier de l’actuel Hôtel de ville ont révélé des structures artisanales liées à la construction ou à la réparation des bateaux. Ainsi, place Villeneuve-Bargemon et sur le site de l’espace Bargemon, aux Ve et IVe siècles avant notre ère, plusieurs pièces de bois dégrossies ou déjà taillées avaient été mises à tremper dans des fosses en attendant leur utilisation dans la charpenterie navale.
L’enlèvement des vases marines d’époque romaine a également permis de découvrir près d’un millier d’objets en bois, miraculeusement préservés par ce milieu humide et sans oxygène. Ces outils et éléments d’accastillage (minahouets, épissoirs, cabillots, poulies…) constituent une collection unique d’objets rarement retrouvés en fouille. La variété des essences utilisées – buis, chêne vert, olivier, pin ou hêtre – reflète la recherche des qualités mécaniques des différents bois, mais également et de façon plus opportuniste, les facilités d’approvisionnement.
Dans ce même secteur, des cales de halage permettaient de tirer les navires sur la grève soit pour leur entretien, soit pour les mettre à l’abri, en période hivernale, lorsque la mer était trop mauvaise. Les cales étaient constituées de poutres fixes et de rouleaux mobiles en bois posés sur le sédiment argileux des plages. Les installations dévolues aux petites embarcations sur la fouille de la place Jules-Verne, voisinaient avec les vastes hangars du port de guerre hellénistique, en partie reconnus sur les sites de la place et de l’espace Villeneuve-Bargemon. Ces vastes neoria, en usage aux IIIe et IIe siècles avant notre ère comportaient des loges parallèles de 40 m de long pour 5 à 6 m de large, couvertes, bâties perpendiculairement au rivage, qui permettaient d’entreposer « au sec » et d’entretenir les vaisseaux de guerre de la flotte massaliète.
Ces découvertes donnent corps à la puissance maritime marseillaise, vaincue par les navires romains lors du siège de César en 49 avant notre ère, et que le géographe Strabon évoquait en ces termes : « Ils ont aussi chez eux des hangars pour les navires de guerre et un arsenal. Mais ils disposaient en outre autrefois, d’une grande quantité de navires ainsi que d’armes et d’engins multiples pour les transports par mer et pour le siège des villes, grâce à quoi ils purent d’une part résister aux barbares, d’autre part se gagner l’amitié des Romains, auxquels ils rendirent d’utiles services dans maintes occasions et aussi les aidèrent à accroître leur puissance. »