Les coupes à lèvre et coupes à bande
Vers 560 av J.-C., les potiers attiques façonnent et signent des coupes de forme élancée, appelées « coupes des Petits Maîtres ». Elles ont été produites en grande quantité et largement exportées, notamment en Étrurie. Ornées d’un décor en figures noires minutieux et soigné, elles sont caractérisées par leur pied haut et fin. La forme de la coupe déterminant son système décoratif, elles sont classées en deux variétés : les coupes à lèvre et les coupes à bande.
Sur les coupes à lèvre, une ligne peinte en noir sur l’argile claire souligne la jonction entre la vasque et la lèvre évasée, et sépare ainsi la zone décorative en deux parties. La lèvre haute offre au peintre un espace où prennent place un, deux ou parfois trois personnages. Les coupes à bande disposent d’un bandeau réservé, situé entre les anses, permettant au peintre de développer plus aisément un épisode mythologique. Les parties secondaires de ces coupes (les anses, le pied, le bas de la vasque) sont recouvertes de peinture noire et des lignes réservées situées au niveau du pied et de la vasque, soulignent la structure du vase
Le Peintre d'Amasis
Le Peintre d'Amasis doit son nom au potier Amasis qui a signé la plupart de ses vases. Les deux artisans pourraient être une seule et même personne.
Il est actif pendant l'âge d'or des figures noires attiques dont il est un des maîtres avec Exékias.
Cependant le style de ces deux peintres est très différent. Exékias privilégie les compositions monumentales et épiques alors que le Peintre d'Amasis préfère les images plus familières et riches en détails décoratifs. En effet, il se caractérise par son goût pour les vêtements brodés et les rehauts de couleurs.
Ses scènes mythologiques sont nombreuses mais rarement conventionnelles. Nous en avons un exemple ici avec cette introduction d'Héraclès accueilli non pas par Zeus mais par Poséidon. Ces étrangetés iconographiques pourraient être le signe de l'origine étrangère du peintre.