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2.2 Age Bronze Moyen Militaria Poignards Bronze Menton
Age Bronze Moyen Militaria Poignards Bronze Menton
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Dès le début du IIe millénaire av. J.C., l’Homme se rend compte de la qualité des métaux alliés et il compose volontairement ou non les premiers alliages. L’alliage cuivre-étain dénommé bronze fait rapidement ses preuves, car il est plus dur que le cuivre et la pierre et peut être aisément aiguisé. Le bronze semble apparaître dans la région du Danube moyen et il se diffuse via la civilisation du Rhône en Europe occidentale. La civilisation du Rhône occupe la vallée du Rhône, de la Saône et du Doubs, mais également dans les Alpes et la Suisse occidentale durant le Bronze ancien (1800-1400 av. J.C.).
Des notions aussi abstraites qu’« organisation sociale » et « vie politique » sont difficiles à appréhender par le seul biais de l’enquête archéologique. L’examen des témoins matériels ou immobiliers ainsi que l’analyse critique et comparée des sites d’habitat ou funéraires permettent néanmoins d’affiner l’interprétation de cette période.
Amorcée bien avant l’âge du Bronze, l’exploitation des ressources naturelles s’intensifie. Les méthodes agricoles se perfectionnent. De nouvelles techniques de labour façonnent le paysage autour de parcelles agricoles qui se structurent, témoignant du passage d’une agriculture post-forestière à un système fondé sur les jachères et les attelages légers pour cultiver la terre. Les labours croisés, nécessaires au travail à l’araire, exigent des parcelles régulières et quadrangulaires.
De nouveaux aliments et de nouvelles habitudes sont introduits dans leur gestion. Les céréales sont cultivées et stockées en silos ou en greniers.
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Le travail des métaux (bronze ou or) nécessite une haute technicité, qui implique une transmission des savoirs et donc des artisans spécialisés : métallurgistes, orfèvres, dinandiers.
De complexes réseaux d’échanges se mettent en place, tant pour l’approvisionnement en minerais, qui entrent dans la confection des objets en bronze, que pour celui du sel, nécessaire à la conservation des aliments, ou pour d’autres matériaux comme l’ambre ou le verre ; mais aussi pour des produits alimentaires ou manufacturés (peaux, tissus) qui ne laissent pas ou peu de traces archéologiques.
Avec l'introduction du bronze et la nécessaire maîtrise des réseaux commerciaux, la hiérarchisation de la société s'accélère. L’étude des modes funéraires indique une reconnaissance du statut de l’individu selon la place qu’il occupait dans la société.
L’avènement de la métallurgie redessine les courants commerciaux. Le métal, sous forme de lingots ou d’objets finis, circule sur de grandes distances. Les composants des différents alliages ont leurs propres circuits (lingots de cuivre, d’étain, de plomb). Les réseaux d’échange mis en place autorisent aussi la circulation d’autres matériaux ou productions, comme le sel, qui constitue une ressource essentielle, tant pour ses qualités culinaires et gustatives que pour ses propriétés conservatrices.
Quelques épaves de bateaux témoignent de liens commerciaux importants entre mers Égée et Méditerranée, touchant sporadiquement l’Europe. Ainsi l’épave d’Ulu Burun, sur la côte méditerranéenne turque est celle d’un navire de quinze mètres de long qui a été entraîné sous les flots, au XIVe siècle avant notre ère, avec une lourde cargaison composée de dix tonnes de lingots de cuivre, une quarantaine de lingots d’étain, des jarres provenant du Moyen-Orient, des perles de verre, des bois exotiques, des objets en bronze provenant de Mycènes ou d’Égypte, de l’ambre d’Europe du Nord… D’autres épaves de bateaux ont également été identifiées dans la Manche.
Les poignards sont en général à lame triangulaire rivetée. Le manche est parfois en matière périssable d'où son absence lors des découvertes archéologiques sauf pour les poignards dit rhodaniens qui possèdent un manche métallique terminé par un pommeau.
Parfois ces lames sont décorées par des incisions en chevrons. en parrallèle les poignards à lame en silex continuent à être fabriqués.