Vie Quotidienne Mobilier Labrum Vasque Albani Paris
English Translation
Le tambour est entièrement perforé d’une cavité de 15 cm de diamètre pour le passage d’une fistula et des cavités de 8 cm de large (s’évasant) sont creusées dans la moulure de la base pour les adductions d’eau qui devaient courir dans le caniveau périphérique. Un tambour devait comporter des jets d’eau intégrés qui alimentaient une ou deux vasques, dont le débordement était récupéré dans le caniveau. |
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extrait
Les bassins, attributs utilitaires et ornementaux du paysage urbain , s’imposent dans l’habitat romain dès le milieu du iie siècle avant notre ère en association avec le péristyle. Les jardins des plus riches demeures pompéiennes conservent encore des vasques en place avec jet d’eau comme dans la domus des Vettii, où l’enfilade des bassins est quasiment en état de fonctionnement. On peut aussi trouver des vasques et des fonticuli (fontaines à escaliers d’eau où l’eau s’écoule depuis une petite réserve sur trois ou quatre escaliers présents sur les faces) Mais ils sont rares . Seuls quelques spécimens de bassins ou de vasques sont connus. Il est probable que, dans nos provinces, leurs vestiges, trop fragmentaires, soient encore mal interprétés (apparentés à des corniches, par exemple) ou indéterminés : un travail d’identification systématique de ce type de mobilier dans les réserves archéologiques serait donc indispensable
Des bassins et vasques ont cependant été retrouvés lors des fouilles d’Autun, Meaux, Clermont-Ferrand ou Bergheim. L’analyse menée par Christophe Gaston sur les vasques éduennes1, comparées à celles de Pompéi, montre comment, de l’importation d’artefacts italiques, on passe à la création de modèles en pierre locale imitant des marbres prestigieux .
La série de vasques de l’immense domus – peut-être même siège de corporation – du Carré Jaude II à Clermont-Ferrand est révélatrice de ce phénomène d’appropriation de modèles italiques. Une petite trentaine de fragments de vasques rectangulaires de toutes tailles (caractéristiques avec leur mouluration qui couronne l’emplacement des piètements), retrouvés sur tout le site, placent la cité des Arvernes au premier rang des collections du monde romain. Malgré cela, un seul fragment de pied en dalle a été identifié. Un grand nombre de fragments de chancel appartenaient peut-être à des lacus (fontaine de rue), ce qui pourrait indiquer que les vasques ornaient, non seulement le jardin, mais aussi toute l’esplanade. Issue de la sphère privée ou semi-privée, une grande vasque, initialement installée sur deux pieds [ill. 1], a été remployée (suite à un bris volontaire ou involontaire) en fontaine à escalier l’eau remplissant un canal qui délimitait l’espace des latrines