Les fouilles du Clos de la Lombarde a mis au jour une partie de la ville antique. L'ensemble résidentiel constitue, en grande partie en raison de la richesse des décors intérieurs découverts, sols, mosaïques, peintures murales, l'un des plus importants site urbain gallo-romain. Le clos de la Lombarde illustre la vie d'un quartier de Narbonne durant près de cinq siècles, avec sa période de prospérité pendant le Haut Empire, son déclin (classique au 3e siècle) puis son renouveau avec le christianisme jusqu'à son abandon définitif au début du 5e siècle. Les interventions archéologiques ont montré l'importance des vestiges qui concernent l'urbanisme d'un quartier, l'architecture et la décoration des domus, l'artisanat, les édifices publics comme les thermes du Haut Empire ou la basilique chrétienne de l'antiquité tardive.
Erigée vers la fin du 4e siècle ou au début du 5e siècle, cette basilique est l'un des plus anciens monuments chrétiens de la Gaule. Cet édifice remarquable par sa crypte archaïque permet de comprendre les influences architecturales et culturelles ainsi que les courants commerciaux et le mobilier en usage à la fin de l'Antiquité
Au-dessus des fondations, l’élévation en est constituée d’assises en petit appareil régulier. Les cloisons sont faites en principe d’une base en pierres ou en tout- venant lié au mortier, dans laquelle sont ancrés des poteaux en bois dont les intervalles sont remplis de briques en terre crue ou de maçonnerie sommaire.
L’élévation des murs, au “ Clos de la Lombarde ” dépasse rarement quelques centimètres. Avant les fouilles, rien ne dépassait du sol. Pour les revêtements des sols de la Maison au Génie, on a eu recours, selon la qualité et les fonctions, à des techniques de matériaux variés :
Terre battue ;
• Béton antique (mélange de chaux, de sable et d’agrégats) ;
• Béton avec incrustation de petits fragments de marbre, ou de cubes (ou tesselles) de mosaïque ;
• Briquettes de terre cuite de forme rectangulaire et disposées en épi (opus spicatum) posées de chant les unes contre les autres;
• Pavement de mosaïque ;
• Terrazzo avec incrustations et bordure mosaïquée. Ces différents types de sols nous informent sur la fonction et la qualité des pièces. Toutes les pièces de la maison étaient peintes, mais seules celles situées dans la moitié nord de la domus nous ont livré un décor peint à fresque important.
Sauf cas exceptionnel, les vestiges de ces fresques se retrouvent uniquement à l’état de fragments, détachés des murs ou des plafonds, mêlés aux couches de démolition.
Parmi les pièces identifiés, on peut citer le salon (oecus) ouvert sur un des grands axes du péristyle entourant le jardin, la salle à manger (triclinium), et la salle de réception (tablinum) reliées au secteur de l’atrium.
La Maison à Portiques, intégralement fouillée, est assez bien connue par son plan qui trouve des comparaisons avec les maisons de tradition italique telles qu’on peut en voir à POMPEÏ et HERCULANUM. Les différentes pièces sont centrées sur deux espaces ouverts : • Dans le corps de bâtiment situé à l’est, un axe est formé par le couloir de l’entrée principale, l’atrium et son impluvium, le tablinum ; • Un jardin à péristyle à l’ouest, perpendiculaire à l’atrium est agrémenté d’un puits et de deux bassins l’un circulaire, l’autre carré. Les pièces résidentielles occupent l’aile nord de la maison qui était sans doute surmontée d’un étage. Les pièces plus modestes ou utilitaires étaient regroupées dans l’aile sud. Les décors peints, quant à eux, donnent des indications sur l’évolution de la maison et sa durée d’occupation. Les peintures les plus anciennes remontent à la fin du Ier siècle de notre ère, les plus récentes datent de la charnière entre les IIe et IIIe siècles et précèdent de peu l’abandon de la maison
Le jardin à Portique
Pièce D Oecus
Pièce H
Pièce K Triclinium