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SNCASE SE 3101 Le Bourget



SNCASE SE 3101 Le Bourget
English Translation
Merci à Vincent pour les photographies


Historique Voir ICI
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Cet engin est un démonstrateur technique
Il a été construit afin de valider les travaux de l’ingénieur allemand Heinrich Focke,
Baptisé S.E 3101  il était destiné à expérimenter le double rotor anticouple monté en V inversé son vol inaugural eu lieu le 13/06/1948 .Après 20 heures de vol l’appareil démontrera que la formulen 'était pas bonne et les travaux furent abandonnés

S'il est un domaine aéronautique où la France a définitivement une excellente réputation, c'est bien l'hélicoptère. Alouette, Gazelle, Puma et ses nombreux dérivés, Écureuil et Dauphin II se sont vendus à des milliers d'exemplaires. Seuls les plus grands comme Bell, Sikorsky et Mil lui font concurrence.
Mais avant d'en arriver là, la SNCASE (puis Aérospatiale, puis Eurocopter et enfin Airbus Helicopters) a bien sûr un peu tâtonné. Tout commença avec le SE.3101, qui vola quelques mois avant le SE.3000, une version francisée du Focke-Achgelis Fa 223.
Dès le 1er septembre 1945, Heinrich Focke signa un contrat avec la SNCASE : il s'agissait d'abord d'aider au développement du SE-3000. Un autre appareil lourd était également envisagé : le SE-3100. Prudent, le Service Technique Aéronautique (STAé) commanda un démonstrateur de petite taille en décembre 1946 : le SE.3101. Heinrich Focke commence les études préliminaire de cet appareil monoplace et monomoteur. Seulement, il démissionne au cours de l'année 1947 et les travaux sont poursuivis par Pierre Renoux.
L'appareil avait pour but d'étudier particulièrement le fonctionnement des rotors de queue. En effet, un des principaux problèmes de l'hélicoptère est le couple engendré par le rotor principal. Installer un rotor à la queue fut une solution envisagée pour contrer ce couple, et donc de mieux assurer le contrôle longitudinal.
La particularité du SE.3101 était d'avoir 2 rotors de queue, placés au bout d'un empennage en V. Chaque dérive était placée à 45° par rapport à l'horizontale. Le rotor principal était tripale tandis que chaque rotor de queue était bipale. Le fuselage du SE.3101 était fait de tubes d'acier, sans aucun revêtement. Le rotor principal, récupéré sur un Fa 61, était composé d'un longeron d'acier recouvert de toile, avec un diamètre de 7,5 m. Les rotors de queue étaient en bois avec un diamètre d'1,60 mètre.
Un seul moteur, un Mathis G4R à 4 cylindres à plat fournissant 100 ch en continu, propulsait le SE.3101. Il était placé derrière le pilote et en-dessous du rotor. Le train d'atterrissage était tricycle et fixe. Le pilote était protégé du vent par un pare-brise.
Un seul exemplaire, immatriculé F-WFDQ, fut construit. Henri Stakenburg tenta de le faire décoller le 15 juin 1948, en vain : trop peu de puissance. Jean Boulet, qui avait obtenu sa licence de pilote seulement 6 mois auparavant, était plus léger de 15 kg. Il se chargea donc du vol inaugural le 16 juin, l'appareil ne se soulevant que de 30 centimètres. Mais pour Jean Boulet, ce fut le point de départ d'une longue carrière de pilote d'essais d'hélicoptères.
Le SE.3101 fut présenté au public pour la première fois à Villacoublay, en septembre 1948. Seules 20 heures de vol furent effectuées entre juin 1948 et le 5 janvier 1950, entrecoupées de diverses modifications. Ce fut cette année que les essais en vol se terminèrent.
Le moteur Mathis se révélait en effet trop peu puissant, malgré l'absence de revêtement qui permettait d'alléger au maximum la machine, et trop fragile : une fois, il recracha ses soupapes par le tuyau d'échappement… Le pilotage était délicat et l'appareil s'écrasa une fois au sol, sans dommage pour le pilote. L'appareil put être réparé pour sa présentation au salon du Bourget en 1949.
Le SE.3101 démontra qu'en fait, la position en V des rotors entraînait un gaspillage de puissance et que le souffle des rotors annulait la portance. L’État, qui envisageait une commande en série, l'annula. Il mena au SE.3110 et 3120, mais aucun de ces appareils ne fut construit en série. En revanche, le succès allait venir avec l'Alouette II qui vola en 1955.
L'unique SE.3101 est désormais exposé au musée de l'Air et de l'Espace au Bourget.

 


Caractéristiques
Motorisation : Mathis 4G 20 de 90 ch
Vitesse maximale : 100 km/h
Distance franchissable : 100 km