Inversement, l'église de S. Michele existait avant même la construction de ces deux groupes de maisons ; c'est pourquoi il a reçu l'attribut "in Foro" , qui est ensuite resté. La tradition veut qu'un petit temple païen existait déjà sur ce site et que la petite église dédiée à Saint-Michel a été construite sur ses ruines au Ve-VIe siècle. Cependant , le premier document valable qui en parle date de 1144
Grâce à des sources d'archives, nous savons que, depuis au moins 1257 , l'église appartenait à l' ordre chevaleresque des Templiers ; et dans ce siècle les attestations sont nombreuses. Son contrôle sur la « demeure » templière de Budrio , près de Gambettola , est documenté ; ainsi que la propriété d'un hospice près du port de Rimini, dédié à San Marco..
Avec la suppression de l'ordre des Templiers, en 1310 , l'église de S. Michele passa à l' ordre des Giovanniti ou Gerosolimitani puis à l' ordre des Chevaliers de Malte , qui la détinrent jusqu'à leur disparition au début de le 19e siècle.
Supprimée en tant qu'église en 1806 , n'est visible que l' abside arrondie reste de sa structure d'origine , dont l'extérieur peut être admiré depuis un hall d'entrée via IV novembre. A l' intérieur, réduit à un usage profane, subsistent les restes d'une fresque que Federico Zeri a datée d' environ 1270 , donc de la période de possession templière. La partie survivante représente un saint non identifié et est l'une des rares trouvailles de peinture du XIIIe siècle laissées à Rimini.
Mais revenons à notre Forum
La place des 3 martiri occupe une partie du forum d'  Ariminum colonie romaine fondée en 268 av. J.-C.
Il est situé au croisement des voies principales - le cardo et le decumanus dont le tracé antique était plus large que les rues actuelles il était pavé de grosses pierres rectangulaires, maintenant en partie visibles à travers des ouvertures clôturées
Sur la place on trouvait des statues honorifiques et une architecture précieuse visant a créer une scénographie suggestive Un socle en pierre devait soutenir une arche qui soulignait l'accès est au forum, interdisant peut-être la circulation des véhicules.
Une  stèle du XVIe siècle rappelle le discours que Jules César aurait adressé aux légions après avoir franchi le Rubicon : en sa mémoire la place, qui portait déjà son nom, abrite une  statue en bronze , copie d'un original romain.
Sur lesc otés se trouvait les églises de San Michele, Sant'Innocenza et San Giorgio, aujourd'hui détruites,
Au Moyen Âge la place, était une place de marchés. Par la via dei Magnani (aujourd'hui via Garibaldi) marquée par une arche arrivaient les produits de la campagne. Sous les arcades se trouvaient les boucheries, boutiques de vente de viande.
La place a également été le théâtre de joutes, de tournois de joutes, d'événements publics et de cérémonies également liées à la famille Malatesta. Ici se terminait chaque année le Palio di San Giuliano qui, à partir du village, jouissait d'une grande participation populaire.
Au début du XVIe siècle, le petit temple dédié à saint Antoine de Padoue fut édifié en souvenir du miracle qui, au XIIIe siècle, fit vouer une mule à l'hostie consacrée. Reconstruit au XVIIe siècle, il a changé son aspect d'origine suite à diverses restaurations. Derrière le temple, les Minimes de San Francesco di Paola ont fondé au début du XVIIe siècle  un lieu de culte, reconstruit en 1729 : ici, depuis 1963, se dresse l'église Paolotti.
En 1547, le bloc a été construit avec la tour de l'horloge, qui a donné à la place sa forme et sa taille actuelles, avec des bâtiments à portiques à la place des anciennes boucheries. Sur un projet de Francesco Buonamici en 1759  , la tour subit une cure de jouvence.
Avec le tremblement de terre de 1875, la partie supérieure a été démolie. En plus de l'horloge de 1750, elle porte un cadran avec un calendrier, des mouvements du zodiaque et des phases de lune.
Le site a subi de lourds dégâts à la fin de la Seconde Guerre mondiale. et il fut le lieu d'un épisode tragique avec l excecution de 3 jeunes gens en 1944,