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Meuse Marre Fort de Marre-Marceau



Meuse Marre Fort de Marre-Marceau
English Translation
Merci à Jean Marie Brams pour les photographies

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Historique Voir ICI
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Tiré du Site cité en reference
Le fort de Marre a été construit à une altitude de 301m.,  entre 1875 et 1877, et sera modernisé à 2 reprises.
Il fait partie des 7 « redoutes de la panique » un ensemble de forts construits à partir de 1875 pour occuper les sommets proches de la ville de Verdun, qui avaient été utilisés par les Prussiens lors du siège de 1870. Depuis l’annexion de l’Alsace et la Moselle, Verdun est la 1ere grande ville française sur la route de Paris.Des tensions demeurent et la crainte d’une nouvelle guerre exige de construire vite pour se protéger.
 
Le fort de Marre est étudié à partir du 4 avril 1875, et les travaux débutent en novembre 1875, jusqu’en décembre 1877 (pour la « première version » du fort).
L’ouvrage est prévu pour au total 28 bouches à feu. 12 pièces de flanquement, 12 pièces de rempart, 2 mortiers, et 2 pièces de réserve. Au total 28 bouches à feu, alimentées par 2 magasins à poudre ( 1 magasin en arrière du casernement pour une contenance de 33 300 kg et 1 autre de contrescarpe utilisé à partir de 1884, complété par des magasins aux « munitions confectionnées » prévus pour 278 200 cartouches.
Le casernement est prévu pour 426 hommes, et dispose d’un four à pain pour 150 rations.
Le fort dispose en outre d’un « puits intarissable » et de 2 citernes pour 400m² d’eau.
Le fort tel qu’il se présente à l’époque est une construction en pierre calcaire, une version « moderne » du château fort médiéval.
Mais quelques années après sa construction le fort de Marre devient obsolète du fait de l’augmentation de la puissance et la portée de l’artillerie.
Un 1er programme de modernisation a lieu en 1888/1889, avec la démolition partielle du casernement, modifié et de taille plus réduite, par des renforcements en « béton de ciment » sur le schéma de l’époque. Carapace de béton de ciment d’épaisseur de 1,50m à 2,50m en fonction du degré de protection recherché, avec un matelas amortisseur d’1m. entre la carapace et les maçonneries.
Une couche de terre de 50 cm complétait le tout, à des fins de camouflage et d’amortissement également.
La capacité du casernement renforcé est redescendue à environ 220 hommes.
Entre 1905 et 1906 une tourelle de 75 est construite à la jonction de la rue du rempart dans l’axe de la caponnière double. Elle dispose d’un observatoire cuirassé en avant de la tourelle.
Une entrée de guerre sera également aménagée depuis le fossé sur la gauche de la caponnière de gorge, débouchant au moyen d’un escalier directement dans le casernement bétonné.
Lorsque la Première Guerre Mondiale éclate l’artillerie du fort est mise en œuvre par la 31e batterie du 5e Régiment d’Artillerie à Pied. La tourelle de 75 ouvre le feu sur des troupes allemandes qui entrent dans le village d’Esnes situé à près de 7,5 km. La 31e est relevée en septembre 1915 par la 3e Batterie d’Artillerie Territoriale lorsque l’armement des forts est retiré pour être envoyé sur le front. (décrets du 5 aout 1915)
Lors de la réorganisation voulue par le général Pétain, le 1er mars 1916, dans les premiers jours de la Bataille de Verdun, la 3e BAT devient les 20 et 21e Batteries d’Artillerie à Pied du 5e RAP.
Les forts sont réarmés, et participent en fonction de leur position à la bataille. Mais réarmés et occupés par des garnisons, ils deviennent des cibles.
Le fort de Marre n’échappera pas aux bombardements, de tous calibres. Sur l’ensemble de la guerre le fort recevra près de 6000 obus jusqu’au calibre 210.
Courant 1917, des galeries souterraines seront creusées sous le fort pour relier les différents organes, protéger les troupes et accéder à une cloche Pamart construite sur les glacis, en avant du fort.
Le fort terminera la guerre avec une garnison tenant bon et réparant, rebouchant les entonnoirs sur les structures du fort , les réseaux de fils de fer autour, bouleversés par les obus, même si les dégâts sont importants, le casernement a tenu.
Le fort de Marre restera militaire dans l’entre-deux guerres, et sera occupé par l’armée allemande qui commencera à le ferrailler, notamment la tourelle de 75 dont la calotte, les tubes et différents organes seront découpés et démontés.
Verdun libéré le 31 aout 1944, des soldats US feront des essais de charges creuses sur l’observatoire cuirassé de la tourelle de 75 et la calotte de celle-ci dont des fragments sont épars.
Le fort tombera à l’abandon au fil du temps. Il est toujours en terrain militaire, et son accès demeure interdit et dangereux.