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1740 Vaisseau 80 canons La Havane, Barcelone



1740 Vaisseau 80 canons La Havane, Barcelone
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Modèle réduit de chantier naval (maquette utilisée comme prototype pour la construction d’un vaisseau réel), construit à l’Arsenal de La Havane à Cuba, vers 1740. À une époque où les vaisseaux étaient construits sans plan, les arsenaux disposaient habituellement de modèles réduits tridimensionnels qui servaient de référence pour la construction des vaisseaux à taille réelle. Le modèle a vraisemblablement servi de référence pour la construction des vaisseaux San Carlos, San Luís et San Fernando, mis à l’eau entre 1765 et 1767 à La Havane.
Ce modèle réduit a été renvoyé de La Havane vers la péninsule, aux arsenaux de Carthagène et de Ferrol. En 1808, un officier de l’armée de Napoléon l’a emporté en France, et bien plus tard, au cours de la Première Guerre mondiale, le modèle s’est retrouvé aux États-Unis. Il a ensuite disparu jusqu’à ce qu’en 1985, le New Bedford Whaling Museum le récupère et en fasse don au Musée Maritime de Barcelone.
Il faut savoir que jusqu'au regne de Philippe V qui debute en  1726 aucune texte ne régissait  et contriole les consructions Navales
Il a fallut qu'en 1722 queleques années avant la montée sur le trône des Espagnes de Phillipe V une personnalioté soit  Nommée pour mettre de l ordre  dans la consrtuction navales ou tout se faisant selon le shumeurs et les idées de queleques personalité
 Ainsi Don Antonio Gaztaseta   va  établir des règles et des dimensions pour la construction.



Mais Don Antonio Gaztaseta   n'a pas réussi à échapper à la tradition de construction du XVIIe siècle, de sorte que ses conceptions et ses projets, ont souffert de certains défauts d basées sur des règles héritées et non sur des principes physiques ou mathématiques.
Mais  le nouveau système de construction navale a réussi à éveiller l'admiration des Anglais sur l'allongement de la longueur du navire. Ainsi, il a été reconnu comme le dernier véritable système de son temps, exclusif et purement espagnol.
Le Royal Felipe de 114 canons a été le premier navire espagnol de trois ponts construits à Guarnizo en 1732 selon le système de Gazta'eta.
Avec une coque rallongée  et un petit soulèvement, des chateaux avant arriere il  était supérieur à celui de ses contemporains étrangers. Un autre des navires construits avec ce même système était le Rayo de 100 canons  fabriqué à La Havane en 1748 par D. Pedro Torres.
Mais defaurt du système la durée de vie limitée, qui a été l'une des principales critiques à l'égard du système de construction de Gazta'eta.

A cette époque en France vont apparaitre une nouvelle Classe de navire  le Vaisseau de  74 canons (tire de ce site )
A la fin de l’année 1742, la Marine française ne compte plus le moindre vaisseau à trois-ponts dans ses listes. Le Foudroyant, construit en 1723, vient d’être condamné sans n’avoir jamais navigué, et le Royal Louis troisième du nom est entièrement détruit sur cale lors d’un incendie dans le port de Brest, le 25 décembre 1742. A cette époque, la formule trois-ponts est de plus en plus discutée, et les finances du royaume ne permettent pas de construire de nouveaux navires de ce type. Face à cette situation, on décide d’adopter une nouvelle formule de grand vaisseau à deux-ponts, doté d’une force maximum et supérieure au 74 canons : le vaisseau de 80 canons, pourvus d’une batterie basse percée à quinze, caractéristique jusque là réservée aux seuls vaisseaux à trois-ponts. L’adoption de ce nouveau type de vaisseau est notamment encouragée, dés 1743, par Blaise Ollivier, ingénieur constructeur de grande réputation et jouissant par conséquent d’une certaine influence. Il est en outre le concepteur du Royal Louis détruit par le feu peu avant son achèvement en 1742.
Le premier vaisseau deux-ponts de 80 canons est le Tonnant, mis en construction en octobre 1740 et lancé le 17 novembre 1743, à Toulon, sur des plans de François Coulomb. Les dimensions du vaisseau sont de 167 pieds 8 pouces de long et 44 pieds de large sur 22 pieds 3 pouces de creux. Son artillerie est ainsi répartie : batterie basse 30 canons de 36 ; seconde batterie 32 canons de 18 ; gaillards 18 canons de 8. Assez étonnamment, ce bâtiment est classé vaisseau de premier rang dans les états annuels de la Marine française jusqu’en 1750. Pourtant, la supériorité par rapport au 74 canons percé à quatorze sabords, portant 28 canons de 36 et 30 canons de 18, n’est pas très sensible, le poids de la bordée du 80 canons étant à peine supérieure à celui d’un 74 canons.
A ce sujet, Duhamel du Monceau, qui fut notamment l’auteur d’un important Traité d’architecture navale (1752), écrit : « Car, comme disoit un constructeur fort instruit, on connoit dans la marine du Roi, un grand vaisseau de 80 canons, qui a 46 pieds de bau ; ce vaisseau devroit porter sur son second pont, des canons de 24 livres au lieu de 18, sans cela, à quelle fin cette largeur de 46 pieds à la première batterie ? Si c’étoit pour lui donner assez de stabilité pour bien porter la voile avec une seconde batterie de 24, on auroit rien à dire : mais si c’est pour mettre ce vaisseau en état de supporter l’immense pesanteur de ses œuvres mortes, on jugera avec raison, que c’est dommage d’avoir fait un vaisseau de la grandeur de 100 canons, pour ne lui donner que l’artillerie d’un vaisseau de 74 ».
 
Quelques années après la construction du Tonnant est réalisé à Brest entre 1748 et 1749, sur des plans de Jacques Luc Coulomb, cousin germain de François Coulomb, un autre vaisseau à deux-ponts de 80 canons. Le nom donné à ce nouveau bâtiment, le Soleil Royal, est très symbolique. Jusqu’ici destiné, à l’instar des Royal Louis, aux prestigieux vaisseaux à trois-ponts, le nom de Soleil Royal, qui n’avait pas été donné à un bâtiment français depuis cinquante ans, est cette fois-ci réservé à un vaisseau deux-ponts appelé, il est vrai, à devenir le fleuron de la Marine française. Le Soleil Royal, lancé le 30 juin 1749, est en effet le vaisseau français le plus important des années 1750. Il présente de nombreuses différences avec le Tonnant. Ses dimensions, tout d’abord, sont plus bien importantes puisqu’il mesure 183 pieds 2 pouces de long et 48 pieds 6 pouces de large sur 23 pieds de creux. La différence essentielle se trouve toutefois dans l’artillerie du vaisseau, sa seconde batterie étant armée de canons de 24 livres et non de 18. La force de ce nouveau bâtiment est ainsi nettement supérieure à celle des vaisseaux de 74 canons et parait même pouvoir rivaliser avec la plupart des trois-ponts alors en service dans la marine britannique.
Peu de temps après le Soleil Royal sont lancés en 1750 et 1751 trois autres vaisseaux de 80 canons : le Foudroyant, conçu par François Coulomb, lancé le 18 décembre 1750 à Toulon ; le Formidable, conçu par Jacques Luc Coulomb, lancé en juin 1751 à Brest ; et le Duc de Bourgogne, conçu par Clairin Deslauriers, lancé le 20 octobre 1751 à Rochefort. Ces trois nouveaux bâtiments sont plus petits que le Soleil Royal et ne portent que des canons de 18 livres dans leur seconde batterie.
Le 20 juin 1756 est lancé à Toulon un nouveau vaisseau de 80 canons, l’Océan, mis en chantier en mai 1753 par Joseph Chapelle d’après des plans de François Coulomb. Ce vaisseau porte également des canons de 18 livres dans sa seconde batterie.
Au début de la Guerre de Sept Ans (1756 – 1763), la Marine française dispose ainsi de six vaisseaux de 80 canons : le Tonnant, le Soleil Royal, le Foudroyant, le Formidable, le Duc de Bourgogne et l’Océan. Quatre d’entre eux sont perdus durant ce conflit : le Foudroyant (1750) est capturé par les anglais en février 1758 ; l’Océan (1756) est incendié pendant la bataille de Lagos en août 1759 ; le Soleil Royal (1749) et le Formidable (1751) sont respectivement détruit et capturé lors de la bataille des Cardinaux, en novembre 1759. Durant cette période, les vaisseaux de 80 canons sont classés en second rang premier ordre, le second ordre étant réservé aux vaisseaux de 74 canons. Le premier rang n’est plus représenté, le Royal Louis (quatrième du nom) de Jacques Luc Coulomb, lancé en 1759, n’étant pas armé avant la fin de la guerre. La Marine française utilise par conséquent comme vaisseaux amiraux les 80 canons.
En mai 1762, deux nouveaux vaisseaux de 80 canons sont mis en construction : le Saint Esprit, conçu par Joseph-Louis Ollivier, fils de Blaise Ollivier, lancé à Brest le 12 octobre 1765 ; et le Languedoc, conçu par Joseph Marie Blaise Coulomb, lancé à Toulon le 14 mai 1766. Ces deux bâtiments, et notamment le Languedoc, sont bien plus grands que les précédents vaisseaux de 80 canons, et portent des canons de 24 à leur seconde batterie. Ils sont suivis par la Couronne, dont la construction débute à Brest en août 1766, conçu par Antoine Groignard et lancé en mai 1768. Ce navire est également armé de canons de 24 à sa seconde batterie. C’est désormais la règle pour ce type de vaisseau.
Au début de la Guerre d’Indépendance américaine, en 1775 (la France entre officiellement dans le conflit en 1778), la Marine française dispose ainsi de seulement cinq vaisseaux de 80 canons : le Tonnant (1743), le Duc de Bourgogne (1751), le Saint Esprit (1765), le Languedoc (1766) et la Couronne (1768). Parmi eux, le Tonnant, vieux de près de 35 ans, est condamné en 1780.
Trois nouveaux vaisseaux de 80 canons sont construits durant le conflit : l’Auguste, mis en chantier en décembre 1777 par Léon Michel Guignace, est lancé le 18 septembre 1778 à Brest ; le Triomphant, dont la construction commence en mars 1778 par Joseph Marie Blaise Coulomb, lancé le 31 mars 1779 à Toulon ; et les Deux Frères, construit à partir de 1782 par Pierre Augustin La Mothe sur des plans d’Antoine Groignard, lancé à Brest en septembre 1784. Ces trois bâtiments portent sur leurs gaillards des canons de 12 et non de 8 comme les vaisseaux antérieurs, ce qui accentue encore un peu plus leur supériorité sur les vaisseaux de 74 canons.
Ainsi, entre 1740 et 1785, douze vaisseaux de 80 canons ont été construits par les chantiers français. Suivant la formule nouvelle adoptée par le Tonnant, tous ces bâtiments sont percés à quinze et portent ainsi 30 canons de 36 livres dans leur batterie basse. Ils reprennent également l’exemple du Soleil Royal de 1749, premier vaisseau français à disposer de canons de 24 livres pour sa seconde batterie. Cette modification, tout d’abord isolée, est reprise de manière systématique au début des années 1760. Enfin, nous l’avons vu, les trois vaisseaux de 80 canons réalisés durant la Guerre d’Indépendance américaine portent des canons de 12, et non de 8, sur leurs gaillards. Ces trois précisions quant à l’artillerie de ces bâtiments constituent les caractéristiques essentielles des vaisseaux de ce type et vont servir de base au plan type adopté en 1787