Il mesure 0,43 m de long pour 0,21 cm et un poids de 0.410 grs
Les bras de la croix, faite en bois, sont gainés d’un papier marouflé de couleur jaune tandis que des embouts en laiton sont placés aux quatre extrémités et sur le bras central. Au-dessus d’un crane en ivoire est sculpté dans un sombre bois fruitier le Christ en croix, alors qu’un médaillon peint représentant une « mater dolorosa » est placé immédiatement en arrière de la tête du Christ.
Si le décor mérite toute notre attention, que dire du malicieux système qui fait de cet objet liturgique une arme redoutable ? Car c’est bien un poignard dont il est question ici. La partie supérieure de la croix se détache en effet pour servir de poignée à une lame effilée qui se loge dans le bras central du crucifix ! Reste à connaître la destination et l’utilité de cette arme. Accessoire d’un voyageur ecclésiastique trop prudent ? Commande d’un riche commanditaire pour agrémenter un cabinet de curiosité ? Impossible de trancher avec certitude. Tout juste peut-on méditer sur le terme de crucifix, qui dans l’argot du XIXe siècle désignait un… poignard.