Morbihan Plouharnel Site du Bego Marine-Artillerie-Abteilung 264 E.673 M.K.B « Hella »
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Merci à Jean Marie Brams pour ces photographies
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Commandant :
Korvettenkapitän MA d.R Karl Slickers 6/40-12/40
Capitaine d'état-major :
Kapitänleutnant MA d.R Arnold Werner 6/40-12/40
Aide de camp :
Leutnant MA d.R Walter Eitel 6/40-12/40
Commissaire :
Kapitänleutnant (V) (E) Walter Böttcher 9/40-12/40
Médecin :
Mar.Oberstabsarzt (Dr.med) Kurt Deiss 6/40-12/40
Chefs de batteries :
Oberleutnant MA Emil Thoren 1/MAA 264 6/40-12/40
Oberleutnant MA d.R Edmund Hirt 2/MAA 264 6/40-12/40
Leutnant MA d.R Hermann Klodt 3/MAA 264 6/40-12/40
Leutnant MA d.R Udo Stobbe 4/MAA 264 6/40-12/40
Officier de batterie :
Leutnant MA d.R Heinrich Kessler 2/MAA 264 6/40-12/40
MAA 264 pour la période : janvier 1941 à septembre 1944
Commandants :
Korvettenkapitän MA d.R Karl Slickers 12/40-6/42
Fregattenkapitän Heinrich Bertram 6/42-9/43
Korvettenkapitän MA Franz Wilms 9/43-9/44
Commissaires :
Kapitänleutnant (V) (E) Walter Böttcher 12/40-18/9/41
Kapitänleutnant (V) d.R Fritz Hain 19/9/41-18/1/43
Oberleutnant (V) d.R Paul Friedrich 19/1/43-14/5/43
Leutnant MA (V) d.R Hermann Mügge 20/3/43-9/44
Médecins :
Mar.Oberstabsarzt (Dr.med) Kurt Deiss 12/40-12/12/41
Mar.Stabsarzt (Dr.med) d.R Heinz Bulle 13/12/41-1/7/42
Mar.Stabsarzt (Dr.med) d.R Fritz-Joachim Koch 2/7/42-9/44
Chefs de batteries :
Oberleutnant MA d.R Kurt Meyer 1/MAA 264 24/8/42-9/44
Kapitänleutnant MA d.r Bruno Clages 22/3/41-9/44
Oberleutnant MA d.R Heinrich Kessler 2/MAA 264 ?-9/44
OberLeutnant MA d.R Heinrich Aden 3/MAA 264 7/9/41-9/44
Oberleutnant MA d.R Helmut Kaus 5/MAA 264 29/11/42-9/44
Officiers de batterie :
Oberleutnant MA d.R Ludwig Kurtz ?-9/44
Leutnant MA d.R Karl Knöll 3/MAA 264 12/9/42-9/44
Leutnant MA d.R Karl am Ende 5/MAA 264 24/10/43-9/44
Leutnant MA d.R Werner Böshans 1/MAA 264 20/3/43-9/44
Contrôleur des travaux :
Kapitänleutnant (W-Art) d.r Fritz Funke 5/MAA264 ?-9/44
Autres officiers :
Oberleutnant MA d.R Hans Suling 4/MAA 264 7/12/41-9/44
Leutnant MA d.R Werner Sommer 4/MAA 264 10/12/43-9/44
Aspirants stagiaires :
Seekadett d.R Hans-Sigurd Jander 1/5/42-9/44
Seekadett d.R Karl Schwetje 16/12/43-9/44
Kadett (MN) d.R Jürgen Brink 4/6/44-9/44
MAA 264 pour la période : septembre 1944 au 8 mai 1945
Commandant :
Fregattenkapitän MA Franz Wilms 9/44-8/5/45
Aide de camp : commandant le peloton d'état-major
Oberleutnant MA d.R Herbert Schröder 9/44-8/5/45
Contrôleur des travaux :
Kapitänleutnant (W-Art) d.r Fritz Funke 9/44-8/5/45
Officier de transmission et officier d'ordonnance :
Oberleutnant MA d.R Helmut Kaus 9/44-8/5/45
Commissaire :
Oberleutnant MA (V) d.R Hermann Mügge 9/44-8/5/45
Médecin :
Mar.Stabsarzt (Dr.med) d.R Fritz-Joachim Koch 9/44-8/5/45
Chef de la 1ère batterie : (1./MAA 264) MKB du Talut
Oberleutnant MA d.R Kurt Meyer 9/44-8/5/45
Officiers Adjoints :
Oberleutnant MA d.R Werner Böshans 9/44-8/5/45
Fähnrich MA d.R Hans Knees 9/44-8/5/45
Chef de la 2ème batterie : (2./MAA 264) MKB Kergroix / Locqueltas
Kapitänleutnant MA d.R Heinrich Kessler 9/44-8/5/45
Officiers Adjoints :
Oberleutnant zur See d.R Karl Quinckhardt 9/44-8/5/45
Leutnant MA d.R Karl-Heinrich Einschütz 9/44-8/5/45
Chef de la 3ème batterie : (3./MAA 264) MKB de Gavres
Oberleutnant MA d.R Karl Knöll 9/44-8/5/45
Officier Adjoint :
Leutnant MA d.R Franz Weiser 9/44-8/5/44
Chef de la 4ème batterie : (4./MAA 264) MKB de Plouharnel
Oberleutnant MA d.R Hans Suling 9/44-8/5/45
Officier Adjoint :
Leutnant MA d.R Werner Sommer 9/44-8/5/45
Chef de la 5ème batterie : (5./MAA 264) MKB Seydlitz
Oberleutnant MA d.R Karl am Ende 9/44-8/5/45
MARINE-ARTILLERIE-ABTEILUNG 264 FESTUNG LORIENT
Les batteries Côtières allemandes de Lorient
Du 7 août 1944 au 10 mai 1945, la forteresse allemande de Lorient était assiégée par les troupes américaines et françaises, ce fut » la poche de Lorient « . Ce qui empêcha la libération de ce port fut la concentration exceptionnelle des moyens de défenses du Mur de l’Atlantique, notamment l’artillerie lourde côtière.
Le 21 juin 1940, l’armée allemande rentrait dans Lorient, la Kriegsmarine s’y installait rapidement pour transformer ce port en base de ravitaillement pour sous-marins, dès le 7 juillet, un submersible venait faire escale. Le 16 octobre, l’amiral Karl Dönitz, patron des U-Boote établissait son Q.G. à Kernével.
En 1941, les premiers abris à l’épreuve des bombardements étaient édifiés. La construction de la base des sous- marins proprement dite allait être entreprise en même temps que celle de la base aérienne de Lann-Bihoué.
La base de Kéroman prit très rapidement une importance stratégique considérable dans la bataille de l’Atlantique, il était vital pour les allemands de la protéger efficacement.
Des mesures de protection contre les avions furent prises par le déploiement de près de 30 batteries de D.C.A. lourdes. La possibilité d’un débarquement fut écartée par la fortification systématique de chaque port et chaque plage autour de Lorient. Une 2è ligne de casemates pour l’artillerie de campagne fut également installée et 36 000 mines furent posées.La protection contre une éventuelle attaque de navires alliés reposait essentiellement sur la mise en place de batteries de côtes dotées d’artillerie lourde et protégées sous un épais cuirassement.D’après des documents d’archives, on peut estimer qu’il existait en juillet 1944, au moins 550 ouvrages pour assurer la défense de la Festung Lorient.
Plan de Alain Chazette / Bernard Paich |
Toutes sortes d’armes étaient disposées pour garnir ces blockhaus, artillerie de marine, pièces de campagne, canons antichar, armes automatiques sous coupoles blindées, mitrailleuses, mortiers et lance-flammes.Dans Lorient des bunkers sont édifiés sous la pression des bombardements alliés.
Lorient était entouré d’un fossé antichar ( 3,5 m de large sur 2,5 m de profondeur ).
Une succession de points fortifiés ( Widerstansnest et Stützpunkt ) formaient une ligne de feux ininterrompue du Pouldu à Carnac. Mais la défense était principalement orientée vers la mer, et à l’été 1944 le commandement allemand[1], s’inquiéta de la faiblesse, relative de sa défense terrestre.Ces fortifications étaient également destinées à regrouper les troupes anti-débarquement, et devaient stocker armes, vivres et munitions pour permettre de résister 12000 hommes à 2 mois de siège. En fait la base de Lorient, et ses 25 000 hommes de troupe, fut encerclée pendant 9 mois, du 7 août 1944 au 10 mai 1945.
L’ARTILLERIE CÔTIÈRE DE LA KRIEGSMARINE A LORIENT
Pendant la première guerre mondiale l’armée allemande aligna des batteries côtières pour éloigner la flotte ennemie et empêcher un débarquement, ce système fut utilisé avec succès pour défendre les Dardanelles.Pendant la deuxième guerre mondiale, elle appliqua à nouveau ce système à toute la côte Européenne. Les canons nécessaires à la défense des côtes furent prélevés dans les stocks d’armement des pays conquis.
MARINE-ARTILLERIE-ABTEILUNG 264A Lorient la protection de la Base des sous-marins était assurée dans un premier temps pas des batteries d’artillerie de campagne de la Heer. Puis fin 1940 la Kriegsmarine déploya sa propre artillerie de protection portuaire. L’unité d’artillerie côtière qui vint assurer la défense de Lorient fut le MAA 264 ( 264è groupe d’artillerie de marine ).
Le MAA 264 fut formé en Frise Orientale au mois de juin 1940, et envoyé à Lorient à l’automne de cette année là. Le commandant de cette unité était le capitaine de corvette Slickers, il fut remplacé en juillet 1942 par le capitaine de frégate Heinrich Bertram. En août 1943, le capitaine de corvette Wilms lui succéda, jusqu’à la formation de « Poche de Lorient ». Le poste de commandement du MAA 264 se tenait près de Lomener.Dans un premier temps ce détachement disposait de 3 batteries réparties de la pointe du Talut à Gâvres, les canons était postés dans les forts français de Lorient
En 1941, la Kriegsmarine aménagea des emplacements de campagne pour mettre les canons en batteries à l’air libre, puis en conformité avec les directives du Mur de l’Atlantique, et pour se préserver des bombardements mit progressivement son artillerie sous casemates
En 1943 Lorient était sous la garde des batteries lourdes du Talut et de Loqueltas ( 170 et 164 mm ) et de celles de Kernevel et de Gâvres ( 105 mm ).
Lors du raid anglais sur saint Nazaire de fin mars 1942 ( opération Chariot ), et du débarquement allié de Dieppe en août 1942 ( opération Jubilee ) les allemands constatèrent certaines lacunes dans leur dispositif. Il fut décidé de renforcer l’artillerie côtière autour des ports importants par l’intégrations de batteries lourdes ( de + de 200 mm ).A Lorient, la puissance de feu de l’artillerie côtière allemande fut consolidée par la mise en place à l’entrée de la presqu’île de Quiberon d’une batterie ALFV * de 340 mm, et sur l’île de Groix d’une très moderne batterie sous tourelles de marine de 203 mm. (* artillerie lourde sur voie ferrée )Les batteries côtières lourdes étaient organisées en points d’appui indépendants capables d’assurer seules leur défense rapprochée. Autour des casemates principales, on trouvait d’autres abris, pour la garnison, les munitions, parfois des blockhaus pour mitrailleuse ou canon antichar et des tobrouks pour la protection rapprochée. Ces positions étaient sous la protection de la FlaK lourde de la IV MARINE FLAK BRIGADE et possédaient des pièces légères afin d’être en mesure de se défendre contre les avions évoluant à basse altitude. Chaque batterie disposait de groupes électrogène, et de projecteurs. Lors du siège de la » Poche « , ces constructions servirent principalement de locaux pour le stockage de munitions et d’abri anti-bombardement, car les embrasures de tir des casemates étaient orientées vers la mer.
MARINE-ARTILLERIE-ABTEILUNG 264
LES BATTERIES DU MAA 264 AU MOIS D’AOUT 1944
La 4/264 ( 4 ème batterie du 264è groupe d’artillerie côtière lourde de la Kriegsmarine )
Cette batterie, la plus imposante du dispositif allemand, se situait à la base de la presqu’île de Quiberon, au lieudit le Bégot
Elle couvrait l’ensemble de la rade de Lorient de Belle Ile à Groix.
A la différence des autres batteries, les canons très volumineux n’étaient pas protégés par des casemates, les 3 canons de 340 mm Schneider Mle 1912, sur affût pour voie ferré, étaient dans de gigantesques encuvements en bétons de 36 mètres de diamètre avec soutes à munitions attenantes. ( 4 encuvements avaient été construits ).Les locaux techniques, abris à personnel étaient à proximité. Cette artillerie d’origine navale fut convertie en canon sur rail pendant la première guerre mondiale. En juin 1940, l’armée allemande récupéra les canons du Bégot au dépôt d’artillerie française de Saint Pierre Quiberon. En 1943 ils furent placés sur le Mur de l’Atlantique pour protéger Lorient.Les canons sur rails débarrassés de leurs trains de roulement et installés dans d’immenses cuves en béton, couvraient la rade de Lorient de Belle Ile à Groix. Le poste de direction de tir et l’imposant télémètre de marine étaient postés dans une haute tour en béton de 14 mètres qui resta debout malgré les nombreux tirs qu’elle encaissa pendant le siège de Lorient. La détection maritime était assistée par un radar Würzburg SEERIESE placé à proximité du poste de direction de tir.
Le commandement de la batterie était assuré en 1945 par le lieutenant de vaisseau Suling, l’effectif de la garnison était de 310 hommes.
phtoscope du canon de 340 Mle 1912 Schneider34 cm W kanone 674 (f), (codification allemande )
–calibre : 340 mm
-poids total : 164 tonnes
-longueur totale : 19, 50 m
-longueur du tube du canon : 15,30 m
-poids du tube du canon : 67 tonnes
-poids de l’obus: 432 kg
-portée maximale d’origine: 44 400 m
Fin 1944, les très nombreux blockhaus présents ( près de 60 ) autour de la batterie et 10 canons de 75 barrant la presqu’île, permettaient aux allemands de conserver cette position isolée du reste de la forteresse.
Résumé de l armement de la Batterie
340mm Md 12 6x20mm
Flak 28 20 mm
Pak 43 88 mm
Pak 47mm Skoda
Pak 50 Kmk
MG diverses
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Tour de direction de tir. 1945 Merci Alain Chazette |
Le 16/02/1945, les allemands purent après avoir résolu beaucoup de difficultés techniques retourner leurs canons vers la front terrestre et opérer quelques tirs d’intimidation, notamment en direction de Vannes, ce qui causa une certaine panique, puis la batterie tira vers un P.C. français à 25 km de distance.
Un ancien F.F.I. témoigne : » Lorsqu’un obus du Bégot passait au-dessus de votre tête on avait l’impression que c’était un wagon métro
L'artillerie américaine et française répliqua par un violent bombardement de plusieurs jours, qui neutralisa les pièces de 340.