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L’Armée de l’Air française utilise 215 hélicoptères Sikorsky H-34A entre 1956 et la fin des années 1970. L’appareil se révèle rapidement comme l’ossature du transport d’assaut de troupes et de matériel durant la Guerre d’Algérie (1954-1962). Conçu aux Etats-Unis au début des années 1950 ce type d’hélicoptère est aussi construit sous licence en France par Sud-Aviation. Le H-34A du musée sortit de l’usine de Marignane le 11 septembre 1959.
L’hélicoptère H-34 correspond au S-58 imaginé par l’ingénieur et constructeur américain Igor Sikorsky (Kiev 1889 – Easton 1972) pour les opérations de lutte anti sous-marine de l’US Navy. Après le 1er vol du 8 mars 1954, la France acquiert deux versions de l’hélicoptère S-58 : le HSS-1 pour l’Aéronautique navale et le H-34A pour l’Armée de l’Air.
La guerre d’indépendance de l’Algérie pousse les décideurs politiques français à augmenter fortement la flotte d’hélicoptères. Ne disposant pas d’hélicoptère pour le transport de charges lourdes, la France se tourne vers les Etats-Unis et importe près d’une centaine de H-34. Sud-Aviation obtient ensuite la licence. La première chaîne de construction d’hélicoptères à Marignane démarre ainsi avec les H-34. Entre 1957 et 1962, Sud-Aviation assemble ou construit sous licence 180 hélicoptères.
L’exemplaire du musée est le premier intégralement construit en France. Après les vols de réception, il est affecté le 14 octobre 1959 à l’Escadre d’Hélicoptères n°2 basée à Oran. En Algérie, les H-34 transportent les combattants et évacuent les blessés. Mais ils fournissent aussi une puissance de feu en étant armés d’un canon et de mitrailleuses tirant depuis la porte et les fenêtres. Entre 16 et 18 combattants équipés peuvent embarquer dans cet hélicoptère imposant. Sa structure robuste autorise aussi le transport de charges lourdes sous élingue. L’appareil du musée est équipé d’un crochet de charge relié à des câbles fixés en quatre points sous le fuselage. Ce dispositif lui permet de soulever 2260 kg.
A l’issue de la guerre, il a été utilisé pour des essais et pour la formation au Centre d’Etudes en vol d’Istres puis à l’Ecole des Personnels Navigants d’Essais et de Réception (EPNER), à Istres. Il est arrivé en vol au musée en 1978.