Impression issue de Maquetland.com Le monde de la maquette | http://www.maquetland.com/article-phototheque/5876-5-etrurie-pendentif-a-tete-d-acheloos-paris


5 Etrurie Pendentif à tête d'Achéloos Paris



Etrurie Pendentif à tête d'Achéloos Paris
English Translation


Historique Voir ICI
History Click HERE

Texte tiré de ce site

 

Ce collier en or date du début du Ve siècle av. J.-C. Il illustre la fantaisie décorative et la virtuosité technique dont font preuve les artistes étrusques à l'époque archaïque. Le pendentif, travaillé au repoussé et détaillé par la granulation et le filigrane, représente Achéloos, avec sa tête barbue aux oreilles et cornes taurines. Le visage du dieu-fleuve avait une valeur protectrice. Chef-d'oeuvre de la collection Campana, ce bijou a été source d'inspiration pour les orfèvres du XIXe siècle.
Un collier de la fin de l'époque archaïque
Par sa fantaisie décorative et sa remarquable qualité d'exécution, ce collier en or est une des pièces les plus exceptionnelles et les plus originales de l'orfèvrerie étrusque. Il est entré au Louvre en 1863, à la suite de l'achat de la collection d'antiquités du marquis Campana par Napoléon III. Il a été créé vers 480 av. J.-C., dans un atelier dont il est difficile de préciser l'origine en l'absence de contexte archéologique.
Rôle protecteur du dieu-fleuve Achéloos
Suspendu à une chaînette tressée, le pendentif représente le dieu fluvialAchéloos, le fils d'Océan et de Téthys. Ce personnage de la mythologie grecque, fréquemment représenté également en Etrurie, est connu pour sa faculté à se métamorphoser et souvent figuré sous la forme d'un taureau à tête humaine. La légende raconte qu'il convoitait Déjanire, l'épouse d'Héraclès, mais que celui-ci le dompta à plusieurs reprises, en dépit des apparences monstrueuses qu'il prenait. Le décor d'un diadème conservé au Louvre s'inspire d'un de ces nombreux combats. Sous forme d'amulette, Achéloos devait assumer une fonction apotropaïque.
Prouesses techniques des orfèvres étrusques
Ce bijou, le plus fameux de la collection Campana, a suscité de nombreuses imitations modernes, les artistes du XIXe siècle tentant de rivaliser avec le savoir-faire des orfèvres étrusques. En vain. Ils n'ont approché que médiocrement la virtuosité technique et le raffinement de détail dont témoigne le masque d'Achéloos. Les procédés d'orfèvrerie employés ont été importés du Proche-Orient à l'époque orientalisante, et très tôt utilisés avec une maîtrise proche de la perfection. Finement travaillée au repoussé, la tête du dieu, qui ne dépasse pas les quatre centimètres de hauteur, est rehaussée de filigrane et de granulation avec une minutie sans égale. La chevelure est traitée de manière stylisée par de minces fils d'or spiralés, terminés par un granule central. Les minuscules perles d'or qui composent la barbe et une partie de la chevelure accrochent la lumière et créent des effets de matière, qui contrastent heureusement avec les chairs lisses du visage

 

Musées du Vatican Musée Etrusque