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Legion Manoeuvres Militaires Acies Attaque ligne Legio VIII Ag



Militaria Legion Acies Attaque Legio VIII Augusta Arles 2008
English Translation


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ACIES  désigne en latin  une armée rangée en bataille, ou tout au moins une ligne de troupes prêtes à combattre,
Quelquefois aussi on a employé le même mot pour désigner le combat lui-même
 Les expressions aciem instruere , aciem instituere , aciem constituere  signifient ranger l'armée en bataille :
prima acies signifie la première ligne de troupes ;
secunda acies , la deuxième ligne;
 tertio acies',la troisième ligne,
 quarta acies, la quatrième lignes.
L'expression triplex acies servait à désigner l'ensemble de l'armée rangée en bataille sur trois lignes, et celle-ci, in aciem procedere , indiquait la marche en bataille.
 On employait encore le mot acies dans la désignation de manœuvres de détail, mais se rattachant aux formations de combat, telles que doubler et quadrupler les rangs, aciem duplicare, quadratam aciem constituere; se former en triangle, in trigonum (quem cuneum votant) aciem mutare , etc.,
 La cavalerie romaine était bien puissante que celle des Grecs, car elle chargeait à fond soit en ligne, confertis equis , soit en fourrageurs en lâchant les rênes, effusis habenis  ou même en ôtant les mors des chevaux 
elle n'hésitait donc pas à combattre de près et à pénétrer dans les rangs ennemis , et même à mettre pied à terre pour soutenir l'infanterie lorsqu'elle n'avait pas l'espace nécessaire pour charger
 Aussi rendit-elle souvent de grands services soit en combattant, soit en opérant des diversions ou en exécutant des mouvements tournants
Répartie généralement sur les deux ailes  ou massée sur une seule aile, ou  placée derrière l'infanterie, elle commençait souvent l'action par une charge dirigée sur le centre de l'armée ennemie  ou contre sa cavalerie 
Lorsque la formation par manipules fut abandonnée, on vit les armées romaines se mettre quelquefois en bataille sur une seule ligne   deux lignes,  quatre lignes  mais plus habituellement sur trois lignes  de telle sorte que chaque légion avait quatre cohortes sur la première ligne et trois sur chacune des deux autres
Contrairement à ce qui se faisait précédemment, les troupes qui inspiraient le moins de confiance étaient placées au centre de l'armée  et la  cavalerie était répartie sur les deux ailes, ou massée sur une seule aile
Enfin, l'infanterie légère était placée en avant de l'armée et rarement sur les ailes L'empereur Alexandre Sévère, ardent admirateur d'Alexandre le Grand, organisa une phalange qui ne fut pas conservée par ses successeurs
Seulement dans les derniers temps de l'Empire, la légion ne se rangea plus en bataille que sur deux lignes comprenant chacune cinq cohortes; la I°, la IIIe, la Ve, la VII e et la IXe  ensuite derrière la IVe le VI , la VIIIe et la X° cohortes  occupant le centre et  La IIe. Les extrémités des deux lignes, étaient composées des soldats les plus braves et les plus robustes
Toujours  le centre de la ligne de bataille était désigné par l'expression media mies" : quant aux deux extrémités de cette ligne, elles ont été quelquefois appelées alae ou laiera ", mais presque toujours cornua;
C'est là qu'on plaçait généralement la cavalerie et quelquefois l'infanterie légère .
  Dans tous les temps aussi il y eut des troupes placées en réserve, subsidia : celles qui occupaient la deuxième et la troisième ligne 
Végèce énumère sept ordres de bataille :
1° former un rectangle allongé en présentant l'une des grandes faces à l'ennemi, frons Tonga quadro exercitu;
 2° former l'ordre oblique en refusant l'aile gauche et attaquant avec la droite composée des meilleures troupes, sinistram alam a dextra adversarii longius separare, dextram alam cum equitibus optiinis et probatissimis peditibus sinistraealae illius jungere : c'est la manœuvre des batailles de Leuctres, de Mantinée et d'Issus ;
3° former l'ordre oblique en faisant avancer la gauche et en refusant la droite, a sinistre cornu cum adversarii dextre con fligium incipere, manoeuvre plus dangereuse que la précédente pour les anciens qui, en marchant vers la gauche. présentaient à l'ennemi le flanc droit que ne protégeait pas le bouclier;
4° attaquer l'ennemi par les deux ailes, ambas aires incitare, et alors le centre se trouve découvert, media acies nodales ; on peut rattacher à cette disposition la formation des troupes de Scipion à la bataille d'llinga, et l'ordre concave adopté par Annibal à la bataille de Cannes 5";
5° renforcer son centre au moment où les deux ailes font leur attaque, levem armaturam et sagittaries ante mediam aciem ponerc : cet ordre n'est évidemment qu'une modification du précédent;
 6° attaquer avec sa droite en laissant le centre en colonne et la gauche déployée en arrière de celui-ci, mais placée parallèlement à l'ennemi, pour être à même de tomber sur lui s'il veut marcher au secours du point attaqué,dextram alam sinistrae claeltostium jungere, reliquam partem longissime ab acie adeersariorum removere et in direclum porrigere, quasi venu;
7° appuyer une de ses ailes à un obstacle naturel, montent, out mare, aut Amen, aut lacum, aut paludes, aut abrupto, in una porte liabere et reliquum exercitum directa acte ordinare ceci constitue plutôt un choix de position qu'un ordre de bataille : telle fut la disposition adoptée par Pompée à Pharsale
 Ces ordres de bataille peuvent se résumer en trois seulement : l'ordre parallèle, l'ordre oblique et l'attaque par les deux ailes.
Les empereur Léon et  Maurice n’appliqueront  que quatre ordres de bataille le scythique, l'alanique, l'africain et l'italique.
Le scythique , on formait une ligne pleine dont les ailes s'inclinaient en avant pour cerner l'ennemi; L’ L’alanique  des parties de toute la ligne s'avançaient pour attaquer, en laissant des intervalles où elles pouvaient rentrer : c'est une marche en avant en échiquier
L’africain, le centre restait immobile et la manoeuvre indiquée ci-dessus n'avait lieu qu'aux ailes; L’Italique  l'armée se formait sur deux lignes, ayant des corps séparés pour couvrir ses flancs et des réserves qui, au besoin, protégeaient les derrières : c'est celui qui se rapproche le plus de la manière de combattre des troupes modernes.
 Aulu Gelle indique sept manières de ranger les troupes en bataille, qu'il dit avoir vues mentionnées dans certains ouvrages d'art militaire
 frons, subsidia, cuneus, orbis, globes, forfices, serra,
Le frons est une formation d'attaque et de défense : c'est la plus simple et la plus naturelle, un rectangle allongé présentant à l'ennemi une de ses grandes faces.
Subsidia ne désigne pas proprement une formation mais  l’utilisation des reserves
Le  cuneus, se rapporte à une formation d'attaque bien connue. Le cuneus était composé d'un certain nombre de soldats rangés en triangle, ce qui leur procurait deux avantages, celui de lancer un grand nombre de traits sur un même point de l'armée ennemie en y provoquant ainsi un trouble extrême, et celui d'enfoncer plus facilement cette armée en lui opposant une troupe d'une grande profondeur : cette formation, qui rendit souvent de grands services à ceux qui l'employèrent, était aussi appelée tète de porc, caput porcinum  ou caput porcs  Le triangle avait sa base appuyée sur la ligne de bataille et l'angle antérieur était tronqué  La cavalerie 61 adoptait quelquefois cette disposition qui était fort en usage chez les Germains , chez les Francs, chez les Bataves, chez les Ibériques, chez les Scythes et les Thraces° ; les Grecs, qui y eurent quelquefois recours,
Quant aux Romains, ils n'en firent généralement usage que pour de petits corps de troupes ayant à se dégager de l'ennemi qui les entourait ou à agir sur un point isolé  Néanmoins, s'il faut croire Frontin S9, on vit un consul l'adopter pour toute son armée qui avait à combattre la phalange macédonienne.
L’orbis était une manoeuvre instinctive et suprême employée par les petits corps de troupes qui, entourés par l'ennemi, se groupaient en cercle pour faire face de tous côtés
On donnera ainsi aux camps non fortifiés et dressés en toute hâte la forme ronde, in orbiculatam figuram
Les globes ou  drungi étaient de petits pelotons chargés de harceler l'ennemi et de le tourner
La Forfices ou  tenaille ou les ciseaux,  constituait la reponse à l’attaque d’un cuneus adverse avec une formation en  V  adoptée pour résister au cuneus en l'étreignant des deux côtés
Serra  est une suite répétée d'attaques et de retraites,qui rappelle le va-et-vient de la scie, serra. Reste le Turres qui est une  autre disposition en colonne appelée aussi pilum ou veru.
Aucun auteur ancien ne nous mentionne  la distance séparant  deux armées Mais en faisont des rapprochement dans les textes on peut en avoir une idée simplement approximative. D'après l'auteur du Commentaire sur la guerre d'Afrique  l'armée de Scipion et celle de J. César restèrent pendant toute une journée rangées en bataille à trois cents pas de distance l'une de l'autre sans engager le combat :
Donc, au temps de la formation par cohortes, la profondeur du terrain occupé par une armée rangée en bataille était tout au plus égale à 120 pas (477 mètres).
Les soldats, dans la cohorte, étant formés sur dix rangs  chacun d'eux occupant un espace d'environ un pied et demi de profondeur et étant placé à trois pieds de son chef de file  chaque cohorte couvrait un terrain de 42 pieds de profondeur, soit 126 pieds pour les cohortes des trois lignes.
Ceci posé, si l'on adopte pour la profondeur totale du terrain occupé par l'armée celle que nous avons indiquée, c'est-à-dire 120 pas, il reste 474 pieds pour la somme 'des deux distances qui séparaient la première ligne de la deuxième et celle-ci de la troisième, soit 237 pieds (70 m.) pour chacune d'elles

           

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