Médiéval Orchestre Orange 2016
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Les instruments se de?veloppent dans le cadre de la musique dite "courtoise", a? l'inte?rieur du monde fe?odal ; la musique religieuse est pour l'essentiel exe?cute?e "a cappella", c'est-a?-dire a? voix seule, sans l'accompagnement d'instruments : c'est le chant gre?gorien et les premie?res polyphonies.
L'origine des instruments est triple :
Les styles musicaux et les instruments seront tre?s similaires d'un bout a? l'autre de l'Europe fe?odale, de l'Espagne a? la Bohe?me : les alliances entre les grandes familles contribuent a? cette rapide et large dispersion.
Il faut bien distinguer les cre?ateurs des exe?cutants :
Hierarchie : Le poe?te (ici le roi Alphonse X le Sage) dicte ses cantigas de Santa Maria a? des musiciens copistes (des moines) qui vont en faire de beaux livres en parchemins, le public noble e?coute et appre?cie et les me?nestrels exe?cutent les œuvres du troubadour.
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instruments : a? gauche vie?les a? arc, a? droite guitares latines (guiternes) |
On les appelait "puys" dans le nord et "jeux floraux" dans le midi (chaque prix e?tait l'attribution d'une fleur). Ils permettaient aux poe?tes-compositeurs d'acque?rir la ce?le?brite? et d'e?tre reconnu. Ils permettaient aussi de faire certifier la proprie?te? des œuvres par des te?moins et de pouvoir ainsi faire confondre pour "fe?lonie" les e?ventuels plagiaires. Certains me?nestrels re?ussiront ces e?preuves et seront assimile? au milieu aristocratique.
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Les concours se de?roulaient comme des tournois : ici le vainqueur (le minnesa?nger Heinrich von der Messen, surnomme? "Frauenlob") est de?signe? par l'arbitre "le mare?chal de lice" avec sa canne de la main gauche (la moins noble). Il transmet ainsi la de?cision du jury (la reine) qu'il montre de la main droite (la plus noble).
Le musicien va e?tre porte? en triomphe sur un tapis par les autres candidats de ce "tournoi de chansons"
ORGANOLOGIE > Instruments du Moyen-Âge > Les instruments
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On distingue a? cette e?poque les bas instruments (instruments doux, qui parlent bas) et les hauts instruments (instruments sonores, qui parlent haut). Les premiers sont re?serve?s a? la musique savante celle qu'on e?coute attentivement. Les deuxie?mes servent surtout a? la danse, aux fe?tes et aux ce?re?monies.
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Les hauts instruments trompettes et cornet (a? l'extre?me gauche) accompagnent un grand personnage (l'arrive?e du Roi Rene? dans un de ses cha?teaux) et les bas instruments (flu?tes, harpe, vie?le a? arc) vont lui faire une aubade. Les drapeaux sur les trompettes sont aux armes du roi (l'Anjou, la Provence, la Lorraine et Naples) |
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Trompette droite, Saqueboute, Orgue portatif, Harpe, Vièle - Psaltérion, Trompette marine, Luth, Trompette droite, Chalumeau |
La situation particulièrement complexe des répartitions et filiations de ces instruments nous incite à simplifier leur classification.
Ce sont les plus anciens (3.000 ans avant J.C. - Egypte, Mésopotamie...). De longueurs différentes, les cordes sont à nu. A chacune d'elles, correspond un seul son. En boyau, crin ou soie, elles seront aussi en métal à partir du XIIIe siècle.
Datés de 2000 ans avant J.C., ils nous viennent de Chine, de Mésopotamie, de l'Islam. Instruments mélodiques joués avec le plectre, ils n'accéderont au jeu harmonique qu'au XVe siècle, avec la technique des doigts.
Connu de l'Asie et de l'Islam dès le IXe siècle, l'archet apparaît en Europe médiévale au Xe. Il est alors employé sur les instruments à plectre, avant que ceux-ci ne développent leurs caractères spécifiques. A l'origine, les archets, de formes et de grandeurs très variables, ne sont que de simples baguettes arquées sous la tension d'une mèche de crins.
Cette technique, associée à celle du chevalet plat fait penser que les cordes étaient jouées ensemble : la plus aiguë (chanterelle) assurant la mélodie d'un ambitus étroit, les plus graves réalisant le bourdond'accompagnement. Un archet plus tendu, un chevalet courbe permettront ensuite un jeu plus mélodique, en isolant chaque corde.
frottées | pincées | frappées |
rebec trompette marine vièle à archet vielle à roue |
cistre guiterne harpe luth lyre mandore psaltérion |
clavicorde dulcimer échiquier tympanon |
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Les aérophones comprennent les flûtes, les instruments à anche et les instruments à cuvette.
Flajol, Flajolet, Floyle, Flauste brehaingne, Frestel, Flestella, Muse d'ausay, Hoiot de sans, Estiva, Ele... autant de termes pour désigner les flûtes, sans qu'il soit toujours possible de préciser si elles sont à bec, traversières, ou de pan.
Populaires et savantes, déjà connues au paléolithique, les flûtes du Moyen Age sont aussi variées que les autres familles, et s'associent aux bas instruments.
On peut distinguer trois archétypes :
Tendues et pressées contre les bords d'une cuvette, les lèvres de l'instrumentiste vibrent sous la pression de son souffle, excitant la colonne d'air contenue dans le tuyau ou la corne. La vitesse de ces vibrations permet de jouer sur les harmoniques. La cuvette — ou embouchure — sera d'abord solidaire de l'instrument (taillée dans la masse, pour les cornes), puis amovible. Hauts instruments par excellence, les trompes recouvrent un très large usage.
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• Elles rassemblent les idiophones (vibration de la matière même de l'instrument par percussion, pincement ou friction) et les membraphones (vibration d'une membrane tendue sur un support, par percussion, friction ou soufflement).
• Instruments vraisemblablement les plus anciens, répandus et constants de l'histoire de l'humanité, ils ne doivent cependant pas nous faire oublier que la pratique la plus généralisée est celle des percussions corporelles ; battements de mains et tapements des pieds rythmant la marche, la danse, le jeu ou le chant. Le Moyen Age fait un grand usage des percussions, très diversifiées.
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